jeudi 28 février 2008

Jean Michel (re suite)

Nous avons rendu visite à Jean Michel cet après-midi à la clinique. 3ème jour après l'opération, il est fatigué et son ventre le tiraille un peu. Il a une très jolie balafre en travers de l'abdomen d'une quarantaine de centimètres...Mais tout va pour le mieux. Son hospitalisation doit se poursuivre jusque fin de semaine prochaine. Ensuite, probablement convalo de 3 à 4 semaines au Prieuré de Avon.

Souhaitons lui plein de courage et de retrouver la forme pour ce printemps qui s'annonce.

Bises à tous,

Gégé

dimanche 17 février 2008

Les grottes ... (suite)

Dans le commentaire que j'ai publié ce matin suite au très bel article de Jean, je parlais de mettre en ligne une série de photos des grottes.

C'est fait ! Elles sont dans un album nommé " Les Grottes " accessible en colonne de gauche.

Se serait sympa que celles et ceux qui connaissent bien les " trous " de St. Moré me donnent un coup de main pour mettre un nom sur chaque photo.

Un p'tit commentaire ... et le tour est joué !

Pour le moment, sur celles pour lesquelles j'ai un doute je n'ai mis que des numéros !

A bientôt !

vendredi 15 février 2008

Les grottes et nous

Aucun doute, les grottes tiennent une grande place dans la mémoire sermizellienne.

A ce propos, je viens de tomber, au hasard d'une lecture,sur un texte que je vous livre tout cru:

"Dans la plupart des mythes grecs, les cavernes jouent un rôle important, souvent ambivalent. Ce sont des endroits obscurs et inquiétants où habitent des monstres et des esprits mauvais (....) Mais ce sont aussi des sanctuaires où les hommes viennent faire alliance avec les dieux, capter des forces magiques, puiser des énergies nouvelles. Ce sont également des lieux où sont nés de nombreux héros et où d'autres ont été initiés, fortifiés, libérés ou métamorphosés.

Entrer dans une grotte, c'est toujours passer d'un état à un autre." (c'est moi qui souligne)

(Dans Michel Pastoureau "L'ours, histoire d'un roi déchu". La librairie du XXIe siècle. Seuil 01-07)

Celà vous parle-t-il ? A moi, oui.

Ainsi, nos sensations, nos émotions de petits découvreurs de grottes trouvent-elles leur racines et un peu de leur explication dans le passé lointain des rapports entre l'Homme et la Terre (bien avant la mythologie greque, d'ailleurs).

Remettons les pieds sur terre, ou plutôt dessous.

Pépette lance un appel pour tenter de reconstituer un plan du gouffre de Fées. Pas facile, d'autant moins que la réalité est en trois dimensions.

Pour ma part, je me souviens avoir tenté la chose plusieurs fois en rêve dans les premiers temps de mon "après-Sermizelles", soit vers 57 ou 58. En vain. Cette foutue grotte est sacrément compliquée, avec des circuits qui se divisent, se croisent, se retrouvent, en plus à des niveaux différents. Au réveil, c'était pire. J'ai renoncé.

Voici quelques repères qui aideront peut-être nos topographes de la mémoire ou, à défaut, rappelleront des souvenirs à certains.

1 Dans le porche, à gauche. Un petit boyau s'ouvre en hauteur et chemine pour ressortir, dans ce même porche, près de l'endroit ou débute le boyau d'entrée du gouffre. La progression est difficile, c'est étroit et bas de plafond au milieux de concrétions très fines. Les moniteurs spéléo qui m'ont fait découvrir le gouffre hésitaient à montrer ce bijou, à cause de la fragilité et des risques de destructions par des brise-tout, qui fréquentent aussi les grottes. Les anciens colons qui ont pris un peu de ventre peuvent toujours y envoyer leurs petits enfants, à condition de ne pas attendre trop.

2 Après un cheminement en boyau, on arrive effectivement à la fameuse corniche étroite, qu'on passe en rampant au-dessus d'un mur presque vertical. Dans l'obscurité, c'est impressionnant. A mon avis (mais je n'en suis pas sûr), c'est ce même mur qu'on appelle "mur de glaise" lorsqu'on le retrouve sur le chemin du retour et qu'on l'aborde par en bas, venant de la rivière. Heureusement, il y a quelques prises, mais il faut souvent s'y reprendre à plusieurs fois.

3 Plus loin que la corniche, le boyau s'élève. On marche debout en louvoyant autour de grandes stalagmites tronquées pour arriver dans une salle dont le sol forme une pente vers la rivière. J'avais pris l'habitude d'y faire la halte casse-croûte, avec café chauffé sur place, s'il vous plaît. On ne peut atteindre le lit de la rivière que par une sorte de goulet. Le reste du "parcours haut" jusqu'à la salle Casterets m'échappe. On peut encore descendre le cours de la rivière, les jambes dans une eau plutôt fraîche, jusqu'à sa disparition dans un siphon, par où elle rejoindrait, paraît-il, le "lac des Fées" des grottes commerciales.

4 Pour le parcours "bas", plus utilisé au retour, on peut suivre la rivière à contre-courant et sortir par l'éboulis que Pépette figure en une superbe patte d'hippopotame.

Je me suis demandé, en passant par là l'an dernier, si cette sortie, extérieure au porche, ne pourrait encore de nos jours servir d'entrée, permettant à quelque anarchiste ou analphabète (ou les deux) de ne voir ni la grille ni le panneau qui interdisent l'accès au gouffre et d'y plonger innocemment.

Ces souvenirs ne donnent qu'un idée lacunaire et peuvent comporter des erreurs. En fin de compte, ce que ma mémoire garde le plus fidèlement, ce sont des images, des sensations, des émotions. N'est-ce pas l'essentiel? Je m'accomode bien que nos grottes gardent une part de mystère.

En dernier, je ne résisite pas au plaisir de vous raconter une petite expédition faite avec Paulo Loreau, natif de Coulommier, dans les années 54 ou 55 (exactitude non garantie).

Pardon à ceux qui ont déjà entendu cette histoire. C'est ça, les vieux, ça radote un peu.

La chose avait commencé de façon très banale : deux touristes, un homme et un adolescent, suivant la visite guidée des grottes d'Acy, se signalant seulement par des pulls et shorts un peu négligés et un petit sac-à-dos. Arrivés au lac des Fées, on traîne un peu en arrière du groupe. Dès que celui-ci s'éloigne, les deux lascars planquent le sac dans un coin, allument des lampes de poche et entrent dans l'eau du lac en longeant la paroi à gauche. Bientôt, l'eau arrive aux épaules. Une fois le lac dépassé, ils continuent à marcher et soudain, c'est l'émerveillement. Une immense salle, avec au fond des amoncellements de concrétions ruisselantes, des draperies. Pas moyen de s'attarder, d'autant qu'on est trempés. Retour par le même chemin. Sauf qu'arrivés au milieu du lac, ils voient tout-à-coup la rive s'éclairer plus fort, entendent des voix. C'est la visite suivante qui déboule. Pas moyen d'échapper. Alors, tant pis, on fait les derniers mètre à la nage pendant que le guide évoque les fées du lac. Et, de la rive, du groupe des visiteurs effarés, une voix s'élève : "regardez, on dirait que c'est le fils du docteur Loreau!" Le car, il venait tout droit de Coulommiers.

L'histoire est garantie authentique, à quelques détails près. Je ne me souviens plus comment nous nous sommes expliqués avec le guide, mais cela s'est bien passé. Je crois même qu'il n'a même pas signalé l'incident à sa direction.

L'idée de ce coup provenait d'un moniteur spéléo du camp de Merry qui l'avait déjà fait.

Et bien voilà. Celui-là, pour une fois qu'il parle!

mercredi 6 février 2008

LA CONSCIENCE en souvenir de Palou

Chassé du Paradis et de la Terre Sainte

Caïn, le fils infâme, se croyant hors d'atteinte

Un soir d'été vola, chez sa soeur Hamoudja

Deux livres de pruneaux, que sur l'heure il mangea

A peine eût-il fini, que dans le ciel livide,

Il aperçut un oeil flamboyant dans le vide..

Et cet oeil flamboyant, semblait, au ravisseur

Demander:"Qu'as-tu fait des pruneaux de ta soeur?"

Alors Caîn sentit sur l'heure, en ses entrailles

Gronder un bruit pareil à celui des batailles

Il s'en alla chercher un endroit écarté

Où de rêver en paix, il eut la liberté

Enfin il s'arrêta dans le fond d'une grotte

Et retira, tremblant, un bouton de culotte

Mais l'oeil qui le suivait, cria, d'un air vengeur

"Caïn, tu garderas, les pruneaux de ta soeur"

Et le voleur chargé du fardeau de ses crimes

Pâle s'enfuit dans un chalet à 20 centimes

Là, croyant être seul sous ce toit protecteur

Il défit ses bretelles en disant "Oh bonheur !"

Mais le chalet s'emplit de lueurs de phosphore

Et le dit flamboyé lui cria:" Pas encore !"

Alors Caïn s'enfuit, tout tremblant, dans le noir

Oubliant de payer la dame du comptoir

Et voyant que partout, au milieu de cette ombre,

L'oeil était toujours là, le voleur, d'un air sombre,

Fit l'emplette d'un vase, au village voisin.

Et cachant sous son bras, ce meuble clandestin

S'en fut dans sa maison. Là, se sentant plus brave,

Lorsqu'il se fut caché tout au fond de sa cave,

Il s'assit sur le vase en s'écriant " ENFIN "

Mais pendant 2 longs jours, ce fut un effort vain

Puis il se retourna, furieux, par derrière,

Afin de contempler ce vase réfractaire,

Mais il pâlit d'horreur et frissonna soudain:

L'oeil était dans le vase, et regardait Caïn.

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lundi 4 février 2008

Petit message perso ...!

à destination de notre ami américain : Gilles, as-tu reçu le mail que je t'ai envoyé il y a une semaine environ ? N'ayant pas de nouvelles je tente le blog, puisque je sais que tu le lis. Je me joins aux copains qui ont déjà tout dit sur les photos que tu as envoyées, et notamment celle avec le collège de Montereau en bord de Seine. Mais au fait ... Comment étais-tu venu ? Avais-tu en 1991, traversé l'Atlantique ?

Sinon, notre blog fonctionne toujours aussi bien. Surveillez bien le compteur ! Aujourd'hui ou demain nous allons atteindre les 6000 connexions. Belle performance !

Bises à toutes et tous.