dimanche 30 mai 2010

Girart de Roussillon - 3

GIRART, COMTE DE VIENNE
Dit : Girart de Roussillon
De l'histoire à la légende !


Alors ? Girard de Roussillon, fondateur des abbayes de Vézelay et de Pothières ?

Où l’on rentre de pleins pieds dans l’histoire avec un grand H.
C’est vers 858-859, que Girart et Berthe décident la construction des abbayes de Pothières et de Vézelay.
Ca c’est absolument incontestable !

S’agissant de Vézelay qui nous intéresse au premier chef, quelle est son histoire ?
Il faut se souvenir qu’à l’origine, Vézelay n’est ni la ville ni la colline que nous connaissons.
Alors Kétaisse ??? Je vous le demande !

L’endroit est connu et habité depuis longtemps.
Il y a des « cabanes à Gaby » un peu partout sur les rives de la Cure. Voyons cela !
· Aux environs de -800 avant JC, des sources d’eau minérale ont été captées et aménagées. Des cuvelages en bois ont été mis en place pour isoler l’eau salée, plus dense, des eaux douces de la Cure.
· À l’époque gallo-romaine, des thermes sont construits. Modifiés et continuellement agrandis jusqu’à leur destruction, sans doute en 275.
· Au Ve siècle, la région appartient à un certain «Vercellus», d’où son nom de «fundus Vercellacus» (propriété de Monsieur Vercellus).
_ C’est l’origine du nom de Vézelay.
· Au IXe siècle, Louis le Pieux donne ce domaine à un certain comte Girart et à sa femme Berthe, déjà propriétaires en Bourgogne, en particulier du domaine de Pothières.
· À la mort de Louis le Pieux, Girart et Berthe, voulant protéger leurs domaines bourguignons contre les convoitises de Charles le Chauve, fondèrent deux abbayes, l’une à Pothières, l’autre à Vercellacus (Vézelay), soumises directement à l’autorité du Pape.
Ca va ? Vous suivez ? Et bien nous y sommes : On reprend !

C’est donc vers 858, qu’un monastère de femmes est créé à l'emplacement actuel de Saint-Père. Il possède une villa, elle-même entourée de grands domaines. On croit savoir que la première abbesse fut Eva ou Ava, la fille de Berthe et de Girard. On l’a vu, ce finage porte le nom de Vercellacus qui deviendra Vézelay.
Vers 873, c’est la pleine époque des invasions barbares, (souvenez-vous : il y a les Huns et les autres … je sais c’est un peu léger !).
En 873 donc, l’abbaye de Vercellacus est pillée par les Normands qui remontent la Seine, l'Yonne et la Cure. On décide alors son transfert sur la colline proche, où subsiste un ancien oppidum celte. Les moniales sont remplacées par des moines bénédictins.
La position du nouveau monastère attira de nombreuses familles souhaitant profiter de la protection des ses murs édifiés par Eudes (premier abbé de Vézelay). Le lieu de culte est dédié à la Vierge et aux apôtres Saint Pierre et Saint Paul.
Deux mots concernant Eudes : C'est lui qui inaugura cette abbaye d'hommes nouvellement bâtie sur la colline. Son abbatiat commencé très vraisemblablement en 878 se termina en 907.

Le statut du monastère est assez particulier car il est placé directement sous l’autorité du Saint-Siège, et de ce fait autorisé à ne reconnaître ni chef d'ordre, ni évêque diocésain, ni prince, ni seigneur quelconque. L'abbaye est un état dans l’état, détaché d'abord de la monarchie carolingienne, ensuite de la féodalité française. Il n’a aucun rapport de subordination, ni avec l'une ni avec l'autre. Bref !
Malin notre Girart ! N'est-ce pas ? Ben ! oui, comme ça il ne paie d'impôts ou de droits à personne ...!
Malgré tous ces bouleversements, on n’oublie pas le premier site, celui dans la vallée de la Cure.
A l’emplacement de l’ancien Vercellacus, on éleva une église dédiée à Saint-Pierre, qui donna son nom au village (au finage) existant à cet endroit, et qui par déformations successives devint de Saint-Père, puis Saint Père sous Vézelay.

Je reconnais qu’aujourd’hui il fut peu question de notre ami Girart.
C’est vrai ! Mais j’ai pensé qu’il était intéressant pour celles et ceux aimant cette région, d’en connaître un peu mieux les origines. Et puis … rassurez-vous ! Girart n’est pas loin !

Suite à la prochaine.

Bises à toutes et à tous.
JM.

mercredi 26 mai 2010

PAHLOU, Le pédagogue (5ème partie et fin)

Nous publions la fin de la Lettre de 8 pages manuscrites de Gaby BENOIT

(Lien vers la : 1ère partie; Lien vers la : 2ème partie; Lien vers la : 3ème partie, Lien vers la : 4ème partie)


PAHLOU, LE PEDAGOGUE

5ème et dernière Partie

En conclusion, je voudrais rappeler que toute personnalité pour se structurer à besoin de s’identifier. Elle le fait avec ses parents mais aussi avec bon nombre de personnes que le hasard met sur sa route.

Pahlou, je suis certain a été de ces personnes qui a permis à beaucoup de ceux qui ont croisé son chemin de "s’identifier" ce n’est pas imiter mais être un peu à l’image de cette personne.

A mon retour du service militaire en juillet 1962, mes convictions religieuses ont pour le moins été chamboulées par ce que j’y avais vécu. J’ai souhaité prendre une année sabbatique avant de retourner en Grand Séminaire, je me suis orienté vers la rééducation comme Sermizelles m’y avait si bien préparé. Je suis très conscient que dans ma pratique pédagogique, j’ai été très influencé par Pahlou et que si j’ai eu quelques succès auprès d’adolescents très perturbés Pahlou n’y est pas étranger.


Certains pensent que nous entretenons un mythe autour de Pahlou. Pour ma part, je ne le pense pas. La définition du mythe dans le dictionnaire est la suivante : représentation amplifiée et déformée par la tradition populaire d’une personne ou d’un évènement.

Ma démarche personnelle dans ces rencontres que nous organise Jean-Michel s’insert plutôt dans la perspective d’une sauvegarde de ce que Pahlou nous a légué.

Je ne sais pas si Pahlou à laisser à la postérité des écrits, je suis convaincu qu’il aurait pu apporter aux éducateurs et aux enseignants des éclairages oh combien fructueux pour les aider dans la pratique auprès des jeunes.

Pahlou n’avait pas que des qualités. Lorsque les choses n’allaient pas comme il le souhaitait, il était capable d’être exécrable, bougon, blessant même, invivable parfois. Il avait beaucoup de mal à se désinvestir d’une situation. J’ai souvenir des difficultés qu’il avait à quitter Sermizelles après une session d’août.

Coq et les enfants attendaient qu’il se décide enfin à tourner la page. Peut être que ce temps de transition lui était-il nécessaire pour faire le bilan de son action durant les deux sessions écoulées.

Vivre au coté de Pahlou n’était pas toujours facile. Le problème lorsque l’on côtoie une personnalité d’une telle envergure, il est très difficile de trouver ses marques et de faire sa place. C’était tout le problème des nouveaux moniteurs. Face à Pahlou, il fallait s’imposer, sinon vous n’existiez pas. Ce n’est que par ce moyen que vous réussissiez à gagner sa reconnaissance.


Pour en finir, je dirai que si j’ai été ce que j’ai été, si j’ai aujourd’hui l’impression de n’avoir pas trop mal réussi ma vie, je le dois à la rencontre de quatre personnes dont Pahlou est en bonne place. Ils m’ont chacun à leur manière fait rêver de devenir un jour à leur image, c’est cela que j’appelle l’identification.

C’est avec plaisir que j’attends vos réactions. Il y en a sans doute qui ont vécu des perceptions très différentes et qui sait si finalement je n’ai pas un peu "mythifier" notre Pahlou ! Toutes nos prises de positions sont subjectives mais de leur confrontation naîtra une version plus objective.


(fin)

Amitiés à Tous
Fait à Montélimar le 10 mars 2010
Gaby BENOIT

L'auteur attend des réactions et des commentaires (on lui fera parvenir).
Ceux qui souhaitent disposer du texte complet, peuvent en faire la demande à Roger.

Fleurs de saison en beignet


En ce moment apparaissent sur les acacias des fleurs blanches que nous nous empressons de cueillir pour en faire de délicieux beignets.
Je vous livre la recette des beignets de fleurs d’acacia, un vrai délice :
il faut pour faire la pâte à frire:
- 125 grammes de farine
- 1 verre d’eau
- 1 noisette de levure
- 1 blanc d’oeuf
- 2 cuillères à soupe d’huile
- une pincée de sel fin
- du sucre vanillé
- une vingtaine de grappes de fleurs d'acacia.
Comment procéder :
Délayer en terrine avec le bout des doigts la farine, l’huile, une pincée de sel, et un grand verre d’eau chaude dans laquelle vous avez fait dissoudre une noisette de levure; faire une pâte liquide pouvant juste napper le doigt; la laisser lever au chaud une grande heure et y ajouter , au moment de l’employer, un blanc d’œuf en neige, que l’on mélange avec une fourchette, très légèrement.
Tremper les bouquets de fleurs d’acacia dans cette pâte à frire légère, c'est-à-dire plus liquide que pour les autres beignets et les frire à friture brûlante. Servir, saupoudrer de sucre vanillé.
Bonne cueillette et bon dessert
Bises à tous
Roger

lundi 24 mai 2010

Une de plus pour Christian !

Figurez-vous que not’ Pépette se prend un an de plus demain, le 25 mai.
Quel âge a t'il ? Quant est-il né …. ? Whaou ! en v’la des question …
Tiens pour vous mettre sur la piste, vous connaissez ça :
« C’était au temps d’la préhistoire …. ».
Christian, toute la tribu se joint à moi pour te souhaiter un très bon anniversaire.


Bises à toutes et à tous.

JM.


samedi 22 mai 2010

Girart de Roussillon - 2

GIRART, COMTE DE VIENNE
Dit : Girart de Roussillon
De l'histoire à la légende !

Depuis environ un siècle, les historiens de la poésie épique cherchent à démêler le vrai et le faux – l’histoire et la légende.
Durant l'époque romantique, on pensait que ces textes populaires, nés avec des évènements importants, les relataient avec une grande part de vérité.
Mais, au début du XXe siècle, la conception de ces légendes nées sur les chemins de pèlerinage, « miraculeusement » accrochées à l' Histoire grâce à la présence de quelques tombeaux ou de quelques reliques illustres, a perdu son pouvoir d'explication quand quelques historiens voulurent la « décortiquer » pour y voir clair. Et, comme les interprétations des rapports entre histoire, épopées et légendes pieuses, ne sont pas en nombre illimité, il vient un moment où, sur un cas particulièrement bien choisi, la ventilation (et la lumière) se fait.

C’est le fruit du travail magistral que René Louis a mené sur les chansons de geste dont le héros dérive plus ou moins de Girart, comte de Vienne.

Deux mots sur René Louis :
Historien, philologue, archéologue et universitaire, René Louis a enseigné l’histoire littéraire du Moyen Age de 1941 à 1977. Sa réputation de médiéviste remonte à l’année 1927, où, étant encore élève d’Henri Focillon à la Sorbonne, il découvrit, à Auxerre, sa ville natale, l’ensemble (unique en France) des fresques carolingiennes des cryptes de Saint-Germain, peintes entre 841 et 859.
Les ruines qu’il mit à jour à Saint-Père, aux Fontaines-Salées, à partir de 1934, le furent grâce à une tradition légendaire conservée sous une forme littéraire.

Selon l'une des plus célèbres chansons de geste du Moyen Age, celle de Girard de Roussillon, fondateur * des abbayes de Vézelay et de Pothières (Bourgogne, Côte-d’Or, région de Montbard), une bataille se serait déroulée en un lieu décrit avec précision et portant le nom de Vaubeton. Le poète parlait aussi d'une ruine ancienne, dite "Le Perron". Mais le lieu de cette bataille demeura longtemps inconnu.
A la fin du XIXème siècle, on pensa avoir trouvé l’endroit près de Vézelay, sur un petit chemin qui mène à Pierre-Perthuis. Plus exactement entre foissy les Vézelay et Pierre-Perthuis.
La tradition locale avait conservé trace d'un très ancien massacre : ainsi, un chemin s'appelait le "Martrat", c'est à dire chemin des martyrs, un champ portait le nom de « la grotte Sang », ce qui signifie « ruisseau de sang ».
Une roche, sur le lieu de la bataille mythique de Vaubeton, portait le nom de Poron. Il s'agissait à n’en pas douter d'une altération de Perron.

René Louis, qui a réuni les éléments préliminaires de la recherche, décide d'entreprendre des fouilles. A quelques mètres du Poron apparaissent bientôt les soubassements de la ruine légendaire. On touche au but !
Mais il ne s'agit pas d'un château, mais des vestiges d'un vaste ensemble gallo-romain, qui s'étend sur plus de 500 mètres de longueur et qui comprend notamment un établissement thermal installé sur les sources des Fontaines Salées.

La légende médiévale s'est donc greffée sur une réalité plus ancienne.
Vous avez dit … bizarre ?
* Suite à la prochaine.

Bises à toutes et à tous.
JM.

vendredi 21 mai 2010

le premier papier

Premier papier sur le site de Fontainebleau relatant le formidable exploit de Geo (troisième en partant de la droite) et son groupe de cyclistes.

Fontainebleau - Constance en vélo
Mardi 18 mai, ce sont les membres de l’association cycliste de Fontainebleau Avon qui enfourcheront leurs vélos dès 7 heures pour rejoindre Constance.
Arrivée vendredi après midi à Constance. Ils sont huit cyclistes sur des vélos de professionnels, heureux de faire le chemin ensemble tout au long de ces 700 km. La municipalité et l’Arcif étaient représentées pour les encourager devant le château.

Bises
Roger

Lettre de Gaby du 17 mai 2010

Réponse de Gaby sur la présentation de sa lettre de 8 pages manuscrites sur le blog.

Lettre de Gaby du 17 mai 2010.

Bien sûr que je suis satisfait de la mise en page de mon document. Mes connaissances en informatique sont tellement limitées que je ne soupçonnais pas la difficulté que cela pouvait poser pour sa parution sur le blog. Jean Michel avait bien essayé de me faire prendre conscience mais en vain. Vous voyez jusqu’où l’ignorance peut conduire !
Mais ma prise de parole à la rencontre de Jouarre m’a permis de prendre conscience de la difficulté à faire paraître un tel texte sur le blog. Je m’excuse auprès de celui qui a compté le nombre de mots de ce texte 2768 !
La prochaine fois je vous promets que je serai moins loquace.
Ce choix de faire paraître de façon hebdomadaire me satisfait totalement. C’est d’ailleurs une technique à la Pahlou « entretenir le suspense » l’intérêt en diffusant au compte goutte les informations. Roger vous invite à réagir et à apporter votre contradiction à cette parution. C’est ce que je souhaite.

Comme Roger vous le signale, je ne dispose pas d’internet et donc mes réponses à vos prises de positions seront différées. Elles le seront d’autant plus que je vous informe que je pars pour un voyage en Grèce ces jours-ci (le 20/05/2010) pour un mois et demi à 2 mois. Mais dés mon retour avec la collaboration de Roger, je m’engage à répondre à toutes les prises de positions par rapport à mon témoignage. Les vacances approchent, je souhaite donc à tous qu'elles soient riches et fécondes.

Grosses bises à tous
Gaby BENOIT

PS : à Athènes, j’ai une amie qui a internet. Je rédigerai un texte qu’elle transmettra sur le blog.
S’il est trop long, je fais confiance à Roger pour vous en restituer la teneur

jeudi 20 mai 2010

salon de peinture d'Avon et nouvelles des cyclards

bonjour les amis
Si vos pas vous poussent vers Avon, sachez que je participe à l'expo de peinture qui se déroulera du 22  au 30 mai à la Maison dans la Vallée
Le pot de vernissage aura lieu le 22 mai à 17 heures mais je n'y serai pas puisque je vais retrouver les cyclistes à Constance; Les 2 premières étapes se sont bien passées; aujourd'hui l'Alsace avec une étape de 175 km et plusieurs cols.........pour finir demain soir où nous les retrouverons, avec le sourire j'espère!!! et certainement mal au c.....
chacun ses plaisirs, vous comprenez pourquoi j'ai choisi la peinture!!!!
danièle Cavillon Leclerc

Les petits potins du blog......

Nous venons d’apprendre par le tam-tam de la tribu que deux anciens de Sermizzzz dont un moniteur vont rallier Fontainebleau à Konstanz (Constance) en Allemagne. Géo (Georges Leclerc) l’ancien colon sera sur un vélo de course et le moniteur Pépette au volant de la camionnette du club de vélo de Fontainebleau. Bien sûr, nos deux Sermizelliens feront cette escapade avec quelques autres coureurs du club de cyclisme D’après les dernières nouvelles, ils devraient mettre moins d’une semaine pour boucler ce périple long de 700 km. J’espère que Georges entonnera quelques chansons de Sermizelles pour se donner du cœur à l’ouvrage lors du passage de certains cols. Nous sommes de tout cœur avec nos vaillants pourfendeurs d’asphalte.
Bises à tous
Roger

mercredi 19 mai 2010

PAHLOU, Le pédagogue (4ème partie)

Nous publions la suite de la Lettre de 8 pages manuscrites de Gaby BENOIT
(Lien vers la : 1ère partie; Lien vers la : 2ème partie; Lien vers la : 3ème partie)
Pour des raisons de lecture et de compréhension et vu l’importance 38400 octets et 2768 mots, nous devons la présenter sous forme d'épisodes (la parution sera donc hebdomadaire).

PAHLOU, LE PEDAGOGUE

4ème Partie

Ce que je retiens de Sermizelles, c’est que l’ambiance nous donnait envie de tenter toutes les expériences qui se présentaient.

Je suis convaincu que c’est à Sermizelles que j’ai contracté le virus de la spéléologie grâce aux récits enthousiastes qui étaient faits au retour des camps. C’est comme cela que je suis devenu diplômé d’état de cette discipline.
Les ateliers qui étaient proposés à la colonie étaient ouverts à tout le monde ce qui créait une impression de très grande liberté. Une telle organisation permettait à un enfant qui ne sentait pas à l’aise dans son groupe de pouvoir trouver son compte auprès d’autres moniteurs. Je vois encore Pahlou donnant l’impression d’être ailleurs mais observant continuellement ce qui se passait. Il avait l’art et la manière de repérer le colon qui n’avait pas le moral. Celui qui ne se sentait pas bien dans son groupe. Celui aussi qui s’isolait. Il avait alors une conversation avec les Moniteurs et les aidait à décoder ces comportements et suggérait des réponses à apporter.
Dans d’autres colonies où je suis intervenu jamais je n’ai perçu cette dimension pédagogique, ce souci de prendre en compte tous les enfants dans leur vécu quotidien.

A Sermizelles, les activités extérieures étaient proposées par un groupe dont les moniteurs avaient aux yeux de Pahlou les compétences et l’expérience requise. Je n’ai pas souvenir que le groupe se constituait autour de l’activité. Je pense que cela devait freiner toute dérive élitiste. En tout cas dans notre groupe, jamais un colon n’a été sollicité pour participer à l’activité d’un autre groupe. Je veux bien qu’on me démente sur ce point car peut être que mes souvenirs se sont un peu émoussés depuis le temps. Mais peut être que ces pratiques ont existé au niveau des groupes ado.

Autre aspect qui m’a beaucoup marqué, il faut souhaiter que chaque groupe restitue à la collectivité la richesse de ses expériences sous la forme de communications ou d’exposition photos. Cela contribuait à créer une saine émulation dans la colonie.
Dans le même esprit je citerai les veillées « chorales » que nous n’aurions manqué sous aucun prétexte et qui participait à la cohésion du groupe. C’était l’occasion pour Pahlou de faire passer des messages et de procéder à des mises au point et cela dans une ambiance parfois ludique et théâtrale. Etre exclu de cette veillée était perçue par un colon comme une sanction suprême, heureusement Pahlou n’y avait pas souvent recours.

La grande originalité de Sermizelles était d’être ouvert vers l’extérieur Pahlou ne ratait pas une occasion d’ouvrir des portes pour enrichir les activités. Je me rappelle cet étudiant en architecture que Pahlou avait pris en stop et qui avait fait découvrir ultérieurement les charpentes de la basilique de Vézelay à un groupe d’adolescents. Egalement ses contacts avec Leroy-Gourhan sur ces recherches préhistoriques et archéologiques sur le site des grottes d’Arcy sur Cure. Tous ces contacts étaient riches en enseignements et contribuaient à une très grande ouverture d’esprit pour chacun des participants.

Je ne connais pas la formation de Pahlou, j’ai cru comprendre qu’elle fut universitaire, mais ce dont je suis convaincu c’est qu’il a partagé les mêmes objectifs que Freynet. Tout dans la vie quotidienne ouvrait à "enquête" et c’est en partant du vécu que les élèves appréhendaient le monde.
Une telle expérience qui nous a tant marqués n’a pu être menée à bien que grâce aux qualités pédagogiques de Pahlou et de l’encadrement qu’il avait su réunir. Pahlou pouvait compter sur un groupe relativement important de moniteurs "fidèles" qui revenaient parfois pendant plusieurs années, cela aussi était un gage de qualité pour l’action éducative.

J’ai connu Pahlou comme directeur de Sermizelles mais j’ai eu la chance d’être accueilli à plusieurs reprises dans sa famille à Mayenne. Je tiens à témoigner à Coq et à ses enfants tout le bien que ses visites m’ont prodigué. Chacun sait que Pahlou en Mayenne était professeur des écoles. Lors de ces rencontres, j’ai pu voir l’influence qu’il exerçait sur ces élèves, exactement comme celle …à Sermizelles et qui explique que nous nous retrouvions si nombreux après cinquante ans. Il animait un club de Canoë-kayak, or bon nombre de ses élèves n’en avait pas assez de l’avoir sur le dos pendant les jours de classe, ils en redemandaient le mercredi après-midi !

Pahlou développait autour de lui une telle aura, qu’il ne laissait personne indifférent. J’étais impressionné par l’étendue et la diversité de sa culture que ce soit en littérature, en philosophie, en musique, en sciences sociales. C’était un véritable plaisir d’échanger avec lui.

(à suivre : dernier épisode la semaine prochaine)

Amitiés à Tous
Fait à Montélimar le 10 mars 2010
Gaby BENOIT

L'auteur attend des réactions et des commentaires (on lui fera parvenir).
Ceux qui souhaitent disposer du texte complet, peuvent en faire la demande à Roger, sinon la suite au prochain numéro, ...

samedi 15 mai 2010

Girart de Roussillon - 1

GIRART, COMTE DE VIENNE
Dit : Girart de Roussillon
De l'histoire à la légende !

Avant de faire plus ample connaissance avec Girart, bien connu des sermizelliens par la bataille de Vaubeton (qui aurait eu lieu dans la plaine entre Saint-Père, Foissy-les-Vézelay et Pierre-Perthuis) évoquée par la célèbre Geste de Girard, voyons ce qu’est une chanson de geste.

Une chanson de geste est un long poème versifié ou, plus tardivement, en alexandrins, avec des strophes de taille variable relatant des épopées légendaires héroïques mettant en scène les exploits guerriers de rois ou de chevaliers, remontant aux siècles antérieurs. La geste, du latin gesta, est ici à comprendre comme « action d'éclat accomplie ».
Ce type de récit apparaît vers la fin du XIe siècle. Les dernières ont été produites au cours du XVe siècle. Elles sont rédigées en ancien français et en ancien occitan. Souvent anonyme, son auteur est un troubadour appelé aussi trouvère ou jongleur. Un peu à l’instar d’un reporter, ce dernier prenait ses « infos » au fil de ses voyages à travers le royaume, qui le menaient d’une ville à un monastère, à un lieu de pèlerinage, ou autre rassemblement populaire.

Principales gestes
Il reste moins de cent chansons de geste.
Les trouvères des XIIIe et XIVe siècles ont groupé les chansons de geste en trois Cycles.

Chaque Cycle comprend des poèmes épiques qui se déroulent autour des exploits d'un même héros ou des membres de sa famille. On distingue :
· le Cycle du roi (Charlemagne),
· le Cycle de Guillaume d'Aquitaine (de Gellone)
· le Cycle de Doon de Mayence, également appelé cycle des barons révoltés.

Le cycle de Charlemagne ou Cycle du Roi
Les sujets sont groupés autour de la famille des Pippinides (sont les membres d'une dynastie de la noblesse franque dont plusieurs se nommèrent Pépin.), notamment centrés sur la biographie légendaire de Charlemagne. L´esprit et les articles de foi se résument en quelques points saillants: Barons serviteurs de Dieu, service féodal dû au suzerain, honneur féodal, vaillance combative, intrépidité.
- La Chanson de Roland, XIe siècle
- Le Pèlerinage de Charlemagne, XIIe siècle
- Berthe aux Grands Pieds, XIIIe siècle

Le cycle de Guillaume de Gellone
L´esprit de cette geste est différent : fierté du lignage (parfois plus importante que la religion), indépendance de la famille, mais fidélité à Charlemagne et à ses descendants légitimes, importance des figures féminines. Le ton en est parfois plus libre, souvent comique, les scènes de brutalité se mêlent aux scènes d´un tragique sublime.
-Le Couronnement de Louis (Louis Ier dit le Pieux ou « le Débonnaire »), 1137 environ
-Aliscans, XIIe siècle.
-Guibert d’Andrenas, début du XIIIe siècle.
-Girard de Vienne, XIIIe siècle.
-Aimeri de Narbonne, XIIIe siècle.

Le cycle de Doon de Mayence ou Cycle des barons révoltés
Ce cycle comprend 60 chansons. L'idée principale est la lutte des féodaux contre la royauté. La plupart des poèmes de ce cycle sont isolés. Les principaux :
-Girart de Roussillon, XIIe siècle
-Raoul de Cambrai, XIIe siècle
-Renaud de Montauban, XIIe siècle

Le cycle de la Croisade
-La Chanson d'Antioche
-La Chanson de Jérusalem

Autres gestes
-Chanson de la Croisade albigeoise
-Geste des Lorrains
-Chanson de Walther

On constate, que « notre ami » Girart est deux fois nommé. Une fois sous le nom de Girard de Vienne, et une autre fois sous celui de Girart de Roussillon. Pourtant les deux fois, la chanson date du XIIe siècle .... !
Est-ce une erreur, une confusion … ?
Suite au prochain épisode.

Bises à toutes et à tous.
JM.

vendredi 14 mai 2010

amicale de sermizelles

Pour moi c'est également OK. Je te fais parvenir un chèque de 25 euros la semaine prochaine.
Je réfléchis pour un nom mais je propose déjà "amicale colo sermizelles" et si j'en trouve d'autres je te le signale.
A bientôt
Richard

Naissance de notre Amicale

Lors de notre Déjeuner-Rencontres à Jouarre, il a été décidé de créer une AMICALE au sein de laquelle se retrouveront les ancien(ne)s de la colonie de Sermizelles.

Rectificatif (20/06/2010) : Après que la banque nous eut refusé l’ouverture d’un compte personnel (à mon nom) pour y faire nos opérations de trésorerie, nous avons décidé, malgré nos réticences, de nous orienté vers la création d’une association avec constitution d’un bureau, inscription en préfecture, publication au JO (coût = 44,00 €) etc etc… !! Toutes obligations administratives que nous ne souhaitions pas.
Mais un compte bancaire doit « tourner », à défaut de quoi on refuse l’ouverture.
Ce ne sera donc pas une Amicale mais bien une association dénommée :
Rencontres sermizelliennes, comme prévue.
A ceci près, tout ce qui suit reste valable.


C’est à dessein que j’emploie le terme « amicale ». Suite à la présentation qu’en a fait Gérard Grattepain, il a été proposé de mettre sur pieds, non pas une association avec ses « contraintes » administratives, mais plutôt ce que je nomme une « amicale » beaucoup plus libre, plus souple et moins contraignante, basée sur le respect et sur la confiance.
Il n’y aura donc pas de bureau au sens formel du terme avec président, secrétaire et trésorier. Pourquoi ? Parce que notre répartition sur l’hexagone rend difficile une réunion de ce type.

Rappel :
Déjeuner-rencontres : à l’instar de Jouarre ou Saveteux, nous nous réunissons autours d’un repas ou d’un buffet, chaque année paire (2008 – 2010 – 2012 …).
Retrouvailles : Chaque année impaire (2009 – 2011 – 2013 …) nous nous retrouvons en Pays vézelien pour quelques jours. En 2009, nous étions à Châtel-Censoir, logés au VVF, et repas pris chez un traiteur local pour la plus grande joie de tou(te)s. A priori nous reproduirons cette formule en 2011.

Chacun(e) comprendra que l’organisation de ces manifestations, les cartouches d’encres pour l’impression des divers courriers aux un(e)s et aux autres, le papier, les enveloppes, les déplacements et communications téléphoniques que cela induit ont un coût ! C’est pour cela que nous avons voulu créer « une pseudo-structure » qui puisse recevoir le montant des cotisations, pour ensuite être à même de régler ces dépenses.

Concrètement, comment ça va se passer ?
Les infos et communications sont et seront faites majoritairement par le blog qui reste notre lien principal. Ceci étant, je rappelle qu’une rencontre (déjeuner ou retrouvailles) est évidemment annoncée sur le blog, mais également par courriers persos adressés par la poste. Nous continueront ce système.

Il m’a été demandé de « chapeauter » cette amicale, ce que j’ai accueilli avec honneur et accepté avec fierté.
Je vais donc dans les jours qui viennent ouvrir un compte bancaire dans un établissement X ou Y de Montereau (pour des raisons de facilités). Christian (Pépette) sera avec moi, et aura lui aussi la signature sur ce compte.

Nous avons décidé que la cotisation sera d’un montant de 25,00 € / famille et par an. Cette cotisation sera réglée par chèque libellé à mon nom (ou à celui de Christian) que nous déposerons sur le compte créé pour notre amicale.
Dans un but de transparence, nous publierons régulièrement sur le blog l’état du compte bancaire, avec explication éventuelles.


Jean-Michel Marchon
25, rue Etienne Thibault
77130 - Montereau fault Yonne
09.79.02.86.83

Christian Dondellinger (Pépette)

27, Nouvelle route de Paris
77130 - Montereau fault Yonne
01.64.32.67.58



Dernière chose :

Nom de l’amicale : sur les enveloppes jusqu’alors adressées à chacun(e) je mets le libellé : Rencontres sermizelliennes. Je propose que ce soit désormais le nom de notre amicale.

Vos remarques et suggestions sont les biens venues.

Bises à toutes et à tous.

JM.

mercredi 12 mai 2010

Et bien Roger ?


Que penses tu de cette expérience de revétir une
combinaison de plongée , c'est tout nouveau c'a vient de sortir . c'est une bétise (C) que je raconte encore .
Mais demain je serai plus serieux.

Salut à toutes et tous

Pepette

PAHLOU, Le pédagogue (3ème partie)

Nous publions la suite de la Lettre de 8 pages manuscrites de Gaby BENOIT
(Lien vers la : 1ère partie; Lien vers la : 2ème partie)
Pour des raisons de lecture et de compréhension et vu l’importance 38400 octets et 2768 mots, nous devons la présenter sous forme d'épisodes (la parution sera donc hebdomadaire).



Pahlou en canoë sur la Mayenne->







PAHLOU, LE PEDAGOGUE

3ème Partie

Revenons à l’élitisme - il est vrai que Pahlou se montrait très exigeant avec les moniteurs.
Il fallait prouver nos aptitudes, élaborer des projets avec les enfants, le convaincre pour obtenir son feu vert. J’ai vu attendre deux jours avant d’obtenir satisfaction surtout lorsque les activités se déroulaient en dehors de la colonie. Un camp ou une activité ne pouvait pleinement réussir que si les Moniteurs les avaient pleinement investis. Son exigence était un gage de réussite et donc d’efficacité pour la bonne marche de la colonie.
Je ne cacherai pas que j’ai mal vécu personnellement le statut que les Moniteurs anciens colons avaient par rapport aux nouveaux Moniteurs. J’avais l’impression que les anciens pouvaient tout faire. Il est certain que Pahlou savait où il allait avec ces Moniteurs : les connaissant de longue date. Statut privilégié sans aucun doute mais justifié pour des raisons de bonne marche et d’efficacité.

Avec le groupe des Moyens nous avons exploré une grande étendue de Pampa, avons établi une carte de toutes les allées forestières qui existaient encore en 1960. Repéré toutes les charbonnières qui avaient été exploitées sur le secteur après la guerre de 14. Donner un nom à chacune de ses allées en s’inspirant de jeu de Monopoly.
Après ce travail de fourmi, nous sommes venus voir Pahlou avec les enfants pour lui présenter le travail réalisé. Nous n’avons pas hésité à lui dire que la Pampa nous la connaissions maintenant beaucoup mieux que lui : quelle audace ! C’est après cette minutieuse préparation que nous avons obtenu le feu vert de Pahlou pour envisager des sorties de plusieurs jours à l’extérieur.
Je n’ai jamais participé aux activités, telle que la spéléo à Arcy, aux camps de canoë au lac des Settons.

Mais le groupe des Moyens à participer à des réalisations qui ont marqué la vie de Sermizelles. Toute pédagogie doit permettre à chacun de se sentir reconnu dans le groupe. C’est pourquoi chacun y retrouvait son compte.

Petit souvenir qui m’a marqué. Lors d’un camp à la fameuse cabane nous avons eu la chance d’assister à une aurore boréale. Il était onze heures du soir, quand soudain en direction du Nord le firmament s’est embrasé comme si un incendie s’était déclaré. Pris de panique je laisse le groupe sous la responsabilité du 2ème moniteur et je reviens en catastrophe à la colonie. Là Pahlou me rassure et me donne quelques explications sur le phénomène de l’aurore boréale et m’invite à réveiller tous les enfants pour leur faire vivre l’évènement.

C’est extraordinaire que nous ayons eu cette chance là !

(à suivre)

Amitiés à Tous
Fait à Montélimar le 10 mars 2010
Gaby BENOIT

L'auteur attend des réactions et des commentaires (on lui fera parvenir).
Ceux qui souhaitent disposer du texte complet, peuvent en faire la demande à Roger, sinon la suite au prochain numéro, ...

Vézelay

A l’origine, Vercellacus était un vicus (une bourgade) gallo-romaine, construite à l’emplacement actuel de Saint-Père, et s’étendant dans la vallée de la Cora (la Cure en latin) (Cora : ça ne vous dit rien ?) jusqu’aux Fontaines Salées.
Cette entrée en matière indique que sur ce que l’on nomme aujourd’hui « la Colline éternelle », où avait été érigé un opidum gaulois (position défensive) avant la conquête romaine, il n’y avait rien, sinon des bois, des près et quelques pâturages.


Sur le territoire de Vercellacus, Le comte Girard de Roussillon possédait une villa (grand domaine avec les terres environnantes), sous forme d’alleu (terre en toute propriété, libre de toute redevance, synonyme de « proprium, possessio »). C’est sur cette terre qu’il créa avec son épouse Berthe, en 859, l’abbaye bénédictine de moniales dont il semble bien que la première abbesse aurait été leur fille Eva.

Par la suite, les invasions normandes ayant détruit le monastère, celui-ci et le nom de Vercellacus furent transportés sur la hauteur voisine, plus facilement défendable : l’actuel Vézelay.

Quant au village resté dans la vallée de la Cure, qu’au moyen âge on nommait parfois : « Le Vieux Vézelay », il prit, plus tard, de nom du saint patron de l’église : Sancti Petri ecclesia – Saint Pierre, qui par déformations successives devient Saint-Père.
De même que Vézelay est la résultante de diverses altérations phonétique avec pour point de départ : Vercellacus.

Dans une prochaine note, nous reviendrons sur Le comte Girard de Roussillon, et la confusion qui a souvent été faite avec le comte Gérard ...
Bises à toutes et à tous.
JM.



mardi 11 mai 2010

Bravo Serge

Merci pour ce souvenir très sympa comme le fut cette journée passée ensemble il est peut etre un peu tard . Mais le Petit Quiquin doit maintenant dormir .
Alors bonne nuit
Salut à bientot .

Marie Jo , Pepette

dimanche 9 mai 2010

Les cuisines du Père Louis

Pour répondre à la question que posait Richard dans une précédente note :
Je me souviens très bien qu’en 1953 (ma 1ère année de colo) les cuisines du Père Louis étaient dans la Gare de l’Est, au RdC de l’aile gauche (voir photo ci-contre).
J’étais dans les petits avec Hirondelle comme monitrice, et notre dortoir était à l’étage. Dire ce que j’y faisais, je n’en sais plus rien ! Mais étant sur le balcon, je me suis fait piquer par une guêpe attirée par les pots de confitures.
De ça je me souviens très bien !
Dans les phrases typiquement « Pahlousiennes », il y avait évidemment – la main de l’Homme … ! Richard et Roger l'ont rappelé. Néanmoins j’ai souvenir de celle-ci, qui affirmait que les « enfants de Sermizelles sont les enfants les plus propres du monde … !». Et ça, croyez-moi ! pour des gamins qui rechignent peu ou prou à se laver le bout du nez, ça avait un poids certain !

Un mot à propos d’ Hirondelle :

Elle s’appelle Raymonde Renard. Ca c’est Annie (VO) que me l’a dit, me précisant qu’elle devait résider dans le sud-ouest. Par l’annuaire sur Internet, j’ai trouvé une Raymonde Renard dans le 33. Fausse joie, ce n’était pas elle !
Alors si l’un(e) d’entre vous à des infos sur Hirondelle (et sur d’autres ancien(ne)s) n’hésitez pas. Utilisez le blog, le mail, le téléphone, pour essayer encore, de grossir notre liste des amis ayant fréquentés notre colo.

Bises à toutes et tous.
JM

samedi 8 mai 2010

Expression: réponse pour Richard...

Richard,
Tu as raison de nous remémorer cette expression "La Pampa c'est l' endroit où la main de l'homme n'a jamais mis le pied" cette formule très colonie de Sermizelles et surtout qui peut s'appliquer à bien d'autres sites comme les grottes, la forêt etc...Elle fut également mis en avant par Hergé dans On a marché sur la Lune .
Je ne connais pas d'autres expressions ou formules se rapportant à la colonie. Navré Richard.
Bises à tous
Roger

vendredi 7 mai 2010

La nudité thérapeutique....

Bonsoir à tous,
Après quelques échanges de courriel avec Jean-Mi concernant la nudité sur Sermizzz. Nudité relative car tout le monde n’adhérait pas. Le respect de la liberté de chacun était garantie dans la colo. Nous nous sommes souvenu qu'au départ de cette forme de vie, Pahlou nous présentait des diapos d’enfants malades lors des veillées de la colonie ayant retrouvé une bonne santé. Sur les diapos: des enfants développant un rachitisme important (nous étions après la guerre) étaient pris en charge dans un centre Hélio-Marin. Je ne sais quel était le rôle de Coquelicot et Pahlou dans cette prise en charge de ces enfants. Rappelons que le rachitisme est une pathologie qui altère la fabrication des os. Le soleil, la mer, le savon de Marseille et une bonne nourriture permettaient à ces jeunes de se refaire une santé et un plein de vitamine D. Pahlou déjà hyper convaincu par ce mode de vie, nous parlait des avantages de l’exposition du corps de préférence nu (mais pas indispensable) pour prévenir certaines carences (vitamine D notamment).La forme thérapeutique de la nudité a effectivement aussi été employée sur la colonie avec respect et pratique maîtrisée.
Bises à tous
Roger

Pas bavard...

Désolé de ne pas approvisionner le blog en ce moment, mais je me sens moins coupable en voyant et en lisant les belles pages confectionnées par les copins !! C'est un peu facile, je sais. Seulement on ne voit pas les roues tournées !! Montalivet deux fois dans le mois d'avril, qq jours pour l'anniversaire du petit fils, et nous repartons lundi matin à 2h30 du mat. pour Prague et la Bohême, jusqu'au 17 mai. Ce n'est plus une vie...
Je me permettrai un complément d'info entre Pahlou et la nudité. Colon et mono, j'avais été sensible à ses remarques sur le nu et sa démystification des tabous. Je confirme que c'était très sain et très sport de sa part, et de celle de Coq, d'aborder ces sujets à cette époque très puribonde.
C'est près d'eux, en 1965, j'avais 24 ans et Claude 22, que nous sommes allés pour approfondir le sujet...et que nous nous sommes retrouvés à Montalivet, "royaume du naturisme". Depuis, nous y avons un peu creuser nos racines, avec un bungalow à demeure. C'est encore un résultat Pahlou...
Encore bravo et merci pour les merveilleux reportages publiés ces derniers jours.
Merci à Isabelle de s'être démenée pour que nous ayons la très jolie salle de Jouarre, qui nous a permis une rencontre super sympath avec une énorme convivialité.
C'est promis, je reviens au clavier à notre retour, peut-être pour vous parler de la Bohême...que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître disait Aznavour...
Gros bisous à tous,
Gégé

Remerciements

Remerciements à tous des histoires, souvenirs, photos que beaucoup réalisent avec grandes qualités. En ce qui concerne la cusine du Père Louis je pense qu'elle est été située dans les années 52 53 peut être dans la Gare de L'Est mais pas après car j'ai été colon en 1954 55 et elle était dans le sous-sol du Chateau et on y accédait par le réfectoire située sous la terrasse à l'arrière.

Je voulais également vous fauire par des paroles de Palhou qui me sont revenues ce jour :

"La Pampa c'est un endroit où la main de l'homme n'a jamais mis le pied"

"et je ne comprends pas : L'on dit qui voit ses veines voit ses peines, et qui a de la peine n'a pas de veine"

Il me semble que Palhou disait celà en montrant ses bras sur lequels ses veines étaient apparentes

En connaissez vous d'autres ?

Bises à tous

Rido

jeudi 6 mai 2010

La voir Agrippa à Saint-Moré

Nous n’étions pas très nombreux, juste de quoi remplir la belle auto de Bobo !
Et c’est à son initiative que nous sommes allés voir les fouilles archéologiques que l’INRAP* effectue actuellement à Saint Moré.


Pour celles et ceux qui connaissent le village : Après être passé devant le panneau rappelant d’autres fouilles menées par l’Abbé Parat et le Père Leleu dans la Côte de Chair, on laisse le café-restaurant « Le camp de Cora » à droite et on continue une centaine de mètres. C’est là !


Les gens de l’ INRAP aidés par des bénévoles de l’association Cora, ont mis à jour un tronçon de la voie Agrippa. Certes, ce n’est pas la 1ère fois que la célèbre route romaine reliant Rome à Boulogne sur mer via le centre stratégique des Romains en gaule : Lyon (Lugdunum) revoit la lumière du jour.

Ce que l’on découvre ici à St. Moré, c’est un site habité, construit à proximité immédiate de la voie, avec des ateliers, probablement des commerces, et les habitations de ces artisans qui commerçaient avec les voyageurs empruntant la voie.

Agrippa (Marcus Vipsanius Agrippa) était à la fois un politique et un homme de guerre (ce qui n'est pas antinomique !), qui œuvra pour la gloire de son ami Octave, futur empereur Auguste. Ce dernier lui confia l’organisation de la Gaule. D’où la construction de cet imposant réseau routier.
En fait il faut savoir que, sous le vocable de « voie Agrippa », on retrouve les quatre grandes routes, qui au départ de Lyon vont :
· L’une vers l’Atlantique (Saintes)
· L’une vers le sud et Marseille
· L’une vers le Rhin, par Langres et Trèves
· Et enfin, la dernière vers la Mer du Nord, par Reims, Beauvais, Amiens et Boulogne sur mer

C’est cette dernière, dont on vient de retrouver une portion, qui passe à Saint Moré, avant de rejoindre Auxerre et Sens.

* INRAP : Institut National de Recherches Archéologiques Préventives

Dans le corps du texte,sur la photo de gauche, on voit bien le « bombé » de la voie.
Sur la photo à droire, on distingue les constructions, habitats et ateliers. Un des ateliers était une forge, ou pour le moins un endroit où était travaillé le métal.

Photos ci-dessous :
1 - les différentes couches constituant la voie :

En bas, les empierrements en sous-couche,
jusqu’à la voie de roulement.


2 - Vue des habitations.



Bises à toutes et à tous.
JM.

Le Chateau ( re suite )

Roger,

Où as tu péché ces renseignements sur le Château ?

Je voudrais ajouter un petit commentaire sur " La Gare de l'est".
Effectivement c'était à l'origine les dépendances .
Il me semble que la cuisine du " Père Louis " y était installée vers les années 52-53 (sous réserve).
Mais l'histoire de ce nom nous le devons à Tantel.
Après l'installation des dortoirs au premier étage (les grands dortoirs) elle aurait dit "cela ressemble au hall de la gare de l'est" d'où le nom .

Il y avait aussi des traces de culture ou jardinage entre le pigeonnier et la Cure le long du mur d'enceinte.

Roger, Jean Michel, continuez vos recherches sur les origines du château.
C'est une question que nous ne nous sommes jamais posée, mais pleine d'intérêt.

Salut à toutes et tous , bonne nuit
Marie Jo, Pepette

mercredi 5 mai 2010

Un gros bisous

Je viens de recevoir un coup de téléphone de Bernadette.

Très contente, heureuse d'avoir recu la carte que nous lui avons envoyé de Jouarre (sa voie était lumineuse) c'est une voisine qui l'a lut pour elle, elle ne peut plus lire son courrier.

Avec Gaby, ils sont allés voir Coq, elle était en forme, il sont allés au restaurant.
Pour Bernadette et Coq se fut une très bonne journée.


Elle vous embrasse toutes et tous et regrette de ne plus pouvoir être avec nous.

Voila, le message de ce soir

Bisous à toutes et tous

Marie Jo, Pepette

Photos Jouarre

Notre déjeuner-rencontres à Jouarre s’est super bien passé ! Eric le traiteur nous a concocté un buffet aussi agréable à regarder qu’à déguster ! Nous avons pu chanter nos chants préférés. François Dart à fait quelques photos de cette réunion, et le soleil étant de la partie, nous avons immortalisé cette journée par une photo du groupe.
Les voici !

Bises à toutes et à tous.

JM.

PAHLOU, Le pédagogue (2ème partie)

Nous publions la suite de la Lettre de 8 pages manuscrites de Gaby BENOIT
(Lien vers la : 1ère partie)
Pour des raisons de lecture et de compréhension et vu l’importance 38400 octets et 2768 mots, nous devons la présenter sous forme d'épisodes (la parution sera donc hebdomadaire).

PAHLOU, LE PEDAGOGUE

2ème Partie

Je ne voudrai pas omettre d’aborder le problème de la mixité: que Pahlou ait été influencé par sa pratique du naturisme dans sa façon d’aborder la mixité personne ne le niera. La nudité à Sermizelles n’était pas tabou. Personne n’était obligé d’y souscrire s’il ne le souhaitait pas. La nudité ne résout rien au niveau de la mixité, elle ne fait que tomber certains tabous. Comme disait Pahlou « une personne habillée peut parfois être plus provocante qu’une personne nue »
Tout le monde sait que je poursuivais mes études au Grand Séminaire à Sens lors de ma première participation à la colonie. Ce qui m’a frappé, c’est la façon très saine qui prévalait aux relations entre garçons et filles.
Je ne me souviens pas que les garçons parlaient systématiquement en terme ordurier des filles. Il y avait une certaine ambiance qui ne le permettait pas.

Je voudrais relater une anecdote qui dénote d’un certain état d’esprit. J’étais venu vers 7h30 du matin au lavoir qui malheureusement n’existe plus pour piquer un plongeon et faire ma toilette. Là un adolescent et une adolescente évoluaient en canoë sur la Cure. Soudain le garçon qui barrait, pour fanfaronner se met à vouloir faire chavirer le bateau « non, arrête crie l’adolescente ». Comme celui-ci continue à persévérer dans son attitude la jeune fille lui crie soudain : sais-tu pourquoi, je ne peux pas me mettre à l’eau aujourd’hui? Non, bien sûr, tu ne sais pas !. Eh bien, c’est que j’ai mes règles actuellement. Et le garçon de s’excuser de n’y avoir pas pensé.

J’ai également été surpris par la façon dont les colons vivaient leur arrivée et leur départ de la colonie. La joie de ceux qui arrivaient et les mines tristes de ceux qui partaient quand ce n’était pas les pleurs. Je pensais que les pleurs étaient l’expression d’une insatisfaction de voir s’achever cette période riche en expériences. Il est vrai qu’il y avait peut être d’autres explications.

Jean-Michel Marchon m’en a suggéré une autre. Certains colons appréhendaient peut être leur retour dans le milieu familial où ils retrouveraient les difficultés laissées à leur départ.
Mais dans ce cas là aussi c’est la preuve que la colonie avait peut-être permis à ces enfants de respirer un autre air et de se ressourcer pour affronter la nouvelle année scolaire.
J’ai été très ami avec Yvette Dehon (Bagheera), je peux dire que la colonie de Sermizelles représentait pour elle une cure salvatrice chaque année.
Toute l’année elle vivait dans la perspective de sa participation à la session suivante. Il est vrai que son travail dans une usine qui fabriquait du coton hydrophile n’avait rien de valorisant. Yvette fait partie de ces personnes que l’expérience de Sermizelles à motivée pour ouvrir un atelier de peinture pour enfants à Condé-Sur-Noireau dans le Calvados.

(à suivre)

Amitiés à Tous
Fait à Montélimar le 10 mars 2010
Gaby BENOIT

L'auteur attend des réactions et des commentaires (on lui fera parvenir).
Ceux qui souhaitent disposer du texte complet, peuvent en faire la demande à Roger, sinon la suite au prochain numéro, ...

mardi 4 mai 2010

Le Château... suite...

Information:
Pour compléter le commentaire de Jean-Mi sur le château. Nous pouvons voir le toit de chaume de la gare de l'Est (photo collection Geneviève Dozier dont parle Jean-Mi).
Je suppose, Jean-Mi que c'est la photo dont tu nous parles!
Nous pouvons voir Tantel en premier plan (photo de 1949) et le lavabo avec ses robinets pour la toilette du matin.
Aussi tonique que le bain dans la Cure le matin.... brezzzzz!!!

Bises
Roger

Le château...

En regardant le portail du château de notre colonie (article de Pépette du 30 avril 2010 intitulé « en passant hier devant ce portail ») je m’interrogeais sur ce fameux château.

Il semblerait qu’il ne reste que l’avancée de l’ancien château d’origine du 17ème siècle, sur la grande rue. Cette partie restante du château primaire disparu, nous l’appelions l’infirmerie/buanderie ; son architecture est indéniablement plus ancienne que l’imposant château que nous connaissons. Par la suite, certainement le manoir avec sa toiture à la Mansard et ses fenêtres enchâssées dans son toit fut érigé au 19 ème siècle (1850).
Nous pouvons avec certitude affirmer que la Famille Denis et Dauphin fut propriétaire du château jusqu’en 1944 ; ils ont participé au financement de la chapelle Notre Dame D’Orient au 19 ème siècle.

Après, nous connaissons la destinée de ce magnifique Château avec l’acquisition par la Sucrerie de ce joyau. Le château comportait 2 étages plus des combles non aménagés à l’époque de la colonie (pour nous la flibuste), le tout sur une cave. Nous accédions venant de l’extérieur par un escalier en pierre que nous pouvions emprunter à droite comme à gauche avec rambarde.
Le rez-de-chaussée comportait un hall d’entrée très accueillant, ce qui donnait un certain prestige à cet endroit. La distribution vers les étages se faisait par un escalier de belle facture qui se situait à la droite du hall. Je pense, que nous avons profité des aménagements d’origine de cette bâtisse pendant notre colonie.

Dans le parc, différentes essences d’arbres, sapins et séquoias et quelques fruitiers rappellent que cette enceinte avait une destination de prestige et d’agrément (quelques arbres magnifiques et plus que centenaires disparurent après la fermeture de la colonie).




Le pigeonnier par sa silhouette monumentale nous interpelle: la permission de disposer d’un pigeonnier aurait été très réglementée, mais il semble que, dés le XVIII siècle, nombre d’entre eux n’étaient déjà plus uniquement des biens de nobles. La construction d’un pigeonnier présentait l’avantage de conférer à la demeure un prestige indéniable, signe de la distinction sociale de son propriétaire. Les pigeonniers, qui étaient un droit seigneurial spécifique, donnaient aux demeures leur caractère; le privilège d’en édifier fût aboli en 1789.

Une autre bâtisse devait servir d’écurie ou de ferme, nous l’appelions la gare de l’est, les premiers colons sous Pierre Gaud connurent ce gîte avec un toit plus bas, les locaux furent aménagés par la sucrerie. Ils héritèrent d’un étage et devinrent des dortoirs avec sanitaires.

Avant cela, je peux supposer qu’un important personnel devait occuper ces lieux et subvenir aux tâches de cet imposant domaine.
Un lavoir que nous connaissions, 2 puits (1 près du réfectoire de la colonie et un puits entre le pigeonnier et la tour carrée), et certainement un potager devaient occuper le personnel qui vaquait, besognait à la bonne tenue du domaine.
J’espère que nous pourrons en savoir plus sur ce château et ce parc qui contribuèrent à nos années de bonheur.

Bises,
Roger

dimanche 2 mai 2010

prochaines rencontres


Les amis j'ai une proposition (honnête) à vous faire : lors des prochaines rencontres, je me propose d'animer un atelier peinture d'une demi journée, permettant ainsi à ceux qui n'ont jamais utilisé un pinceau que sur un mur, d'exprimer ou révéler leur talents artistiques.
Ce pourrait être très fun comme disent les gosses!!
modalités à voir en temps et en heure

samedi 1 mai 2010

Bilan pour avril 2010

Pour changer un peu je vous propose de regarder le graphique du nombre de pages vues :

Le 25 : c'était la sortie à Jouarre, d'où le pic d'affluence.


Suivi du hit parade des pages les plus vues :
1. /2010/04/dejeuner-rencontres-de-jouarre.html 36
2. /2010/04/jouarre.html 34
3. /2010/04/grand-merci-pepette-pour-les.html 32
4. /2010/04/autre-campement.html 31
5. /2009/08/ce-soir-encore-7-personnes-ont-rejoint.html 28
6. /2010/04/jouarre-2010-des-photos-pour-commencer.html 27
7. /2010/04/livres-de-m-daniel-jalmain.html 26
8./2010/01/la-sucrerie-de-montereau.html 24
9. /2010/04/nous-publions-une-lettre-de-8-pages.html 23
10. /2010/01/notre-dame-dorient.html 19

Et la carte des visiteurs :
Les dix premières villes :
1. Lognes 126
2. Avon 114
3. Emerainville 107
4. Croissy-Beaubourg 44
5. Fontainebleau 36
6. Orleans 21
7. Toulouse 20
8. Paris 20
9. Besancon 18
10. Clermont-Ferrand 13