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mercredi 21 septembre 2011

Une description de Sermizelles en 1870

Extrait de : 
"Description des villes et campagnes du dept. de l'Yvonne"
Arrondissement d'Avalon 
Par Victor Petit, 1870, Ed. Gallot à Auxerre.

SERMIZELLES.

Village situé en partie le long de la rive droite de la Cure. — Pop. 342 habitants. — Superficie: 70I hectares. — A 12 kil. d'Avallon.
Fête patronale : la Nativité, 8 septembre.
Hameau: La Brosse-conche, groupe important d'habitations, situé sur la rive gauche do la Cure et traversé par une route allant à Châtel Censoir.

Sermizelles, station du chemin de fer de Cravant aux Laumes, est traversé par la route d'Auxerre à Avallon.
La route d'Auxerre à Vézelay se détache de la route d'Avallon à moins d'un kilomètre de Sermizelles. Elle s'avance en ligne droite dans la direction de l'ouest pour aboutir à un très-beau pont do pierre de trois arches, construit à quelques pas au-dessous du confluent du Cousin dans la Cure. L'ensemble du site est remarquablement pittoresque et présente tout à la fois de belles et hautes collines à demi-boisées et rocheuses, et une plaine, ou fond de vallée, couverte de riches cultures.

Ce village est très-agréablement bâti dans une plaine fertile entre la Cure et une haute colline très-rapide de pente et à demi-boisée, se détachant par deux vallons étroits du grand plateau, lui même couvert de forêts, qui s'étend entre Précyle-Sec au nord, et Lucy-le-Bois à l'est. Sur le sommet de cette colline, élevée de 98 mètres au dessus de la Cure, on remarque une tourelle à huit pans, terminée par une plate-forme crénelée au centre de laquelle se trouve un grand piédestal, servant de base à une très-grande statue de la Vierge tenant l'Enfant Jésus. La statue est désignée sous le nom de Notre-Dame-d'Orient, et la tour sous le nom de Tour-Malakof, parce que ce monument fut érigé par M. le curé de Sermizelles, peu de temps après la prise de Sébastopol : il porte la date de 1858, et l"indication suivante: J.-B. Mathieu, Arch. Nivernensis. Un sentier tracé en lacets conduit en quelques minutes à la terrasse qui précède, du côté de la vallée, ce monument commémoratif et de laquelle on découvre un remarquable panorama.

Sermizelles, Sarmisoliœ au Xne siècle, était entouré de murs autrefois et avait deux portes fortifiées. Les fossés étaient remplis d'eau par une dérivation de la Cure. Il possédait aussi un petit manoir seigneurial qui, aujourd'hui encore, malgré divers remaniements, présente comme habitation bourgeoise un aspect pittoresque ; xvne siècle.
Voici le plan de Sermizelles et l'indication de la muraille d'enceinte dont il reste encore une notable partie, mais qui est sans intérêt architectural. (Voir l'article de Précy-le-Sec.)
« Jadis le village de Sermizelles était ceint d'une muraille, couronnée par des tablettes en pierres de taille; elles avaient environ 1 mètre 50 centimètres d'épaisseur sur 5 mètres de hauteur. Huit belles tours fortifiées et garnies de meurtrières défendaient l'approche de la place; leur position,aux angles et dans les parties droites trop considérables, de larges fosses continuellement remplis d'une eau limpide, abondamment fournie par des sources bien vives, en rendaient encore l'abord plus difficile. L'entrée de la ville était défendue par un pont-levis , garni de ses accessoires et placé entre deux tours; il rappelait ainsi la disposition des ponts-levis du moyen âge. Tout cela a disparu cependant depuis peu d'années, je n'ai pu voir qu'une tour unique, à moitié renversée, mais encore garnie de meurtrières béantes.
« Les murs existent encore dans la presque totalité du pays: cependant les dalles qui les recouvraient ont disparu, Guillaume de Sermizelles les a fait enlever lors de la construction du moulin de Sermizelles, qu'il avait acheté en 1760, de l'abbaye de Saint-Martin d'Autun. » (E. Amé).

L'église est bâtie très-près de la rive droite de la Cure, vers le milieu d'une grande rue formée le long de la voie antique, dont nous allons parler tout-à-l'heure. C'est un édifice assez ancien, mais lourdement construit durant la période du xn° au xvIe siècle. On remarque les meurtrières établies dans la tour du clocher et la tourelle d'escalier. Le portail ouest, dont nous donnons un dessin, date des premières années du xne siècle. La nef n'est pas voûtée. On y voit notamment quatre petits bas-reliefs en chêne « Vie de saint Benoit » travail très-estimable, ainsi qu'un autre bas-relief représentant la Religion et la Justice.

Les maisons du côté droit de la rue principale, en remontant le cours de la Cure, sont bâties sur l'emplacement de la voie d'Agrippa qui passe sous une partie de l'église. Le prolongement de la grande rue est un vieux chemin, montant en ligne directe le versant d'une colline, après avoir longé un groupe de quatre tilleuls séculaires, ombrageant une croix do pierre de 1806, posée sur une base du xve siècle. Ce chemin, qui vient d'être élargi et nivelé, traverse en ligne droite tout le haut plateau qui domine la vallée du Cousin et occupe l'emplacement de la grande voie romaine d'Autun à Sens par Avallon et Auxerre. On peut facilement en suivre la direction entre Sermizelles et Avallon, bien que tout caractère d'appareil antique ait disparu.
Voici ce que l'abbé Courtépée dit de Sermizelles qu'il nomme Sarcitorium : « Ce lieu dont le nom est celtique est très-ancien. La voie romaine d'Autun a Auxerre y passait. On a trouvé des tombeaux, ossements et vieilles armes. M. d'Albert entreprit d'y rendre la Cure navigable par les écluses et les pertuis. Les bois et petits bateaux y passaient déja en 1666. Le flottage occupait bien des bras. On comptait alors 71 habitants. »
« On a trouvé en 1834, dans une plaine appelée Champ de la Bataille entre Givry et Sermizelles, lors d'une fouille assez profonde, des ornements calcinés et du bois en partie réduit à l'état de charbon. Lorsqu'on laboure dans cet endroit, on trouve fréquemment des fragments de belles tuiles romaines, quelquefois entières, quelques lampesen poteries ou bien en bronze et assez rarement des médailles. »

Sermizelles se trouve, comme Voutenay, au milieu des couches de la grande -oolite. Sur plusieurs points, les calcaires blancs-jaunâtres sont a découvert et renferment des pholadomyes, des panopées, des ammonites.

Avant de nous éloigner de Sermizelles, nous dirons quelques mots d'un site peu connu.
Deux chemins conduisent de Sermizelles à Blannay ; le premier, par la rive droite, qui est insignifiant; le second, par la rive gauche, qui est charmant. On passe la Cure sur un beau pont de pierre de trois arches, servant au passage de la route conduisant à Châtel-Censoir par Bois-d'Arcy. On laisse sur la droite le hameau de la Brosse Conche, et prenant un sentier longeant la Cure qui est large, limpide et bordé de massifs d'arbres, on arrive bientôt à la base d'un épais banc de rochers présentant une pente escarpée qui, plus loin, surplombe même de beaucoup l'étroit et pittoresque petit chemin qui a été prolongé sous les roches au moyen d'un petit remblai pris sur la largeur du lit de la Cure. Ce passage, nommé le "chemin de dessous le rocher"  est intéressant à étudier. Long d'une centaine de pas, nous le croyons unique dans notre département. A la sortie du défilé, on gravit la pente de la colline, en restant à mi-côte, puis on arrive à Blannay.

La population de Sermizelles était, en 1806, de 339; en 1826, de 411; en 1846, de 396.

dimanche 22 mai 2011

Avis à la population, qu'on se le dise...

Je laisse Nadine MADEUF vous faire part de ce poème de sa composition . Pour avoir fait quelques roulements de tambour sur cet instrument du garde-champêtre lors d'une réunion à la mairie de Sermizelles organisée par Jacques Dozier. Je ne pouvais qu'adhérer à sa parution!

Nadine vous retrouve... ce texte poétique, de son cru - ancien (1982), inspiré du garde-champêtre de Sermizelles et son tambour, à vélo (dont on ne percevait pas les paroles, emportées par les vents et bruits de voitures de la Nationale , ni ne comprenait les infos, avant nos automnales retours de rentrées des classes à Paris...) et des hirondelles, nombreuses, qui tenaient conciliabules, comme des notes noires sur des portées musicales, sur les archaïques fils des lignes électriques aux poteaux, qui étaient alors en bois...avec leurs petites céramiques vertes !
NB: Les grosseurs de "casse", en GRAS, et Majuscules, sont sensées donner des registres de voix accentués, et plus "audibles"...



TAMBOUR-ANNONCE du Garde-champêtre.
(13.02.82) Nadine MADEUF

AVIS ; AVIS;
Avis à la Population !
Par Ordonnances et conciliabules,
Nous Hirondelles d’hier et d’aujourd’hui,
Aux quatre coins du vent,
A quatre toits d’ici, par tous les temps,
ELLES vous le font savoir,
RIBAMBELLES D’HIRONDELLES...

Mais
Devinerez- vous
Demain, ce point d'orgue,
Le secret de leur nid ?
RIBAMBELLES D’HIRONDELLES...

Savez-vous le mode et la clef
Devant ces chapelets de notes
Qu'elles posent, noires et blanches,
RIBAMBELLES D’HIRONDELLES,

Sur cinq fils électriques
Entre deux GRANDS pylônes
Qui font des soupirs,
RIBAMBELLES - drhum brhum drhum...

Aux ondes invisibles...
Et des saisons, trois
Ou quatre mouvements
Quand elles s’envolent ?
- A tire-d' ailes,
RIBAMBELLES D’HIRONDELLES...

Par Ordonnances et conciliabules,
A VOUS
- Hirondelles d’hier et d’aujourd’hui,
Aux quatre coins du monde,
Ce jour, ô printemps,
A quatre mille,
D’ici et en ce même lieu,
ELLES vous le font SAVOIR...
... HIRONDELLES EN RIBAMBELLES..

... HIRONDELLES EN RIBAMBELLES...

Qu’ON SE LE DISE !
... RIBAMBELLES D’HIRONDELLES...
C’était :
"Tambour-annonce
du Garde-champêtre". Drhum, brhum, drhum...

Je crois qu'à la colo nous aurions pu mettre quelques notes sur ces paroles et en faire un chant.
Bravo Nadine
Bises à tous
Roger

sur la photo le tambour du garde-champêtre de Sermizz..................>

samedi 15 mai 2010

Girart de Roussillon - 1

GIRART, COMTE DE VIENNE
Dit : Girart de Roussillon
De l'histoire à la légende !

Avant de faire plus ample connaissance avec Girart, bien connu des sermizelliens par la bataille de Vaubeton (qui aurait eu lieu dans la plaine entre Saint-Père, Foissy-les-Vézelay et Pierre-Perthuis) évoquée par la célèbre Geste de Girard, voyons ce qu’est une chanson de geste.

Une chanson de geste est un long poème versifié ou, plus tardivement, en alexandrins, avec des strophes de taille variable relatant des épopées légendaires héroïques mettant en scène les exploits guerriers de rois ou de chevaliers, remontant aux siècles antérieurs. La geste, du latin gesta, est ici à comprendre comme « action d'éclat accomplie ».
Ce type de récit apparaît vers la fin du XIe siècle. Les dernières ont été produites au cours du XVe siècle. Elles sont rédigées en ancien français et en ancien occitan. Souvent anonyme, son auteur est un troubadour appelé aussi trouvère ou jongleur. Un peu à l’instar d’un reporter, ce dernier prenait ses « infos » au fil de ses voyages à travers le royaume, qui le menaient d’une ville à un monastère, à un lieu de pèlerinage, ou autre rassemblement populaire.

Principales gestes
Il reste moins de cent chansons de geste.
Les trouvères des XIIIe et XIVe siècles ont groupé les chansons de geste en trois Cycles.

Chaque Cycle comprend des poèmes épiques qui se déroulent autour des exploits d'un même héros ou des membres de sa famille. On distingue :
· le Cycle du roi (Charlemagne),
· le Cycle de Guillaume d'Aquitaine (de Gellone)
· le Cycle de Doon de Mayence, également appelé cycle des barons révoltés.

Le cycle de Charlemagne ou Cycle du Roi
Les sujets sont groupés autour de la famille des Pippinides (sont les membres d'une dynastie de la noblesse franque dont plusieurs se nommèrent Pépin.), notamment centrés sur la biographie légendaire de Charlemagne. L´esprit et les articles de foi se résument en quelques points saillants: Barons serviteurs de Dieu, service féodal dû au suzerain, honneur féodal, vaillance combative, intrépidité.
- La Chanson de Roland, XIe siècle
- Le Pèlerinage de Charlemagne, XIIe siècle
- Berthe aux Grands Pieds, XIIIe siècle

Le cycle de Guillaume de Gellone
L´esprit de cette geste est différent : fierté du lignage (parfois plus importante que la religion), indépendance de la famille, mais fidélité à Charlemagne et à ses descendants légitimes, importance des figures féminines. Le ton en est parfois plus libre, souvent comique, les scènes de brutalité se mêlent aux scènes d´un tragique sublime.
-Le Couronnement de Louis (Louis Ier dit le Pieux ou « le Débonnaire »), 1137 environ
-Aliscans, XIIe siècle.
-Guibert d’Andrenas, début du XIIIe siècle.
-Girard de Vienne, XIIIe siècle.
-Aimeri de Narbonne, XIIIe siècle.

Le cycle de Doon de Mayence ou Cycle des barons révoltés
Ce cycle comprend 60 chansons. L'idée principale est la lutte des féodaux contre la royauté. La plupart des poèmes de ce cycle sont isolés. Les principaux :
-Girart de Roussillon, XIIe siècle
-Raoul de Cambrai, XIIe siècle
-Renaud de Montauban, XIIe siècle

Le cycle de la Croisade
-La Chanson d'Antioche
-La Chanson de Jérusalem

Autres gestes
-Chanson de la Croisade albigeoise
-Geste des Lorrains
-Chanson de Walther

On constate, que « notre ami » Girart est deux fois nommé. Une fois sous le nom de Girard de Vienne, et une autre fois sous celui de Girart de Roussillon. Pourtant les deux fois, la chanson date du XIIe siècle .... !
Est-ce une erreur, une confusion … ?
Suite au prochain épisode.

Bises à toutes et à tous.
JM.

jeudi 6 mai 2010

La voir Agrippa à Saint-Moré

Nous n’étions pas très nombreux, juste de quoi remplir la belle auto de Bobo !
Et c’est à son initiative que nous sommes allés voir les fouilles archéologiques que l’INRAP* effectue actuellement à Saint Moré.


Pour celles et ceux qui connaissent le village : Après être passé devant le panneau rappelant d’autres fouilles menées par l’Abbé Parat et le Père Leleu dans la Côte de Chair, on laisse le café-restaurant « Le camp de Cora » à droite et on continue une centaine de mètres. C’est là !


Les gens de l’ INRAP aidés par des bénévoles de l’association Cora, ont mis à jour un tronçon de la voie Agrippa. Certes, ce n’est pas la 1ère fois que la célèbre route romaine reliant Rome à Boulogne sur mer via le centre stratégique des Romains en gaule : Lyon (Lugdunum) revoit la lumière du jour.

Ce que l’on découvre ici à St. Moré, c’est un site habité, construit à proximité immédiate de la voie, avec des ateliers, probablement des commerces, et les habitations de ces artisans qui commerçaient avec les voyageurs empruntant la voie.

Agrippa (Marcus Vipsanius Agrippa) était à la fois un politique et un homme de guerre (ce qui n'est pas antinomique !), qui œuvra pour la gloire de son ami Octave, futur empereur Auguste. Ce dernier lui confia l’organisation de la Gaule. D’où la construction de cet imposant réseau routier.
En fait il faut savoir que, sous le vocable de « voie Agrippa », on retrouve les quatre grandes routes, qui au départ de Lyon vont :
· L’une vers l’Atlantique (Saintes)
· L’une vers le sud et Marseille
· L’une vers le Rhin, par Langres et Trèves
· Et enfin, la dernière vers la Mer du Nord, par Reims, Beauvais, Amiens et Boulogne sur mer

C’est cette dernière, dont on vient de retrouver une portion, qui passe à Saint Moré, avant de rejoindre Auxerre et Sens.

* INRAP : Institut National de Recherches Archéologiques Préventives

Dans le corps du texte,sur la photo de gauche, on voit bien le « bombé » de la voie.
Sur la photo à droire, on distingue les constructions, habitats et ateliers. Un des ateliers était une forge, ou pour le moins un endroit où était travaillé le métal.

Photos ci-dessous :
1 - les différentes couches constituant la voie :

En bas, les empierrements en sous-couche,
jusqu’à la voie de roulement.


2 - Vue des habitations.



Bises à toutes et à tous.
JM.

mercredi 8 avril 2009

L'aurore boréale

Jacques et Roger ont déja décrit ce " spectacle de la nature" il y a preque un an.

Mais .

Ils n'ont pas été les seuls ( heureusement , pas de privilège ) à avoir pu en prende plein les yeux .

" Après un camp mixte à Vezelay qui se termine par le "sons et lumières" , un spectacle formidable .

Nous quittons de nuit Vezelay pour rejoindre Asquins par le chemin de la "Cordelle" , après le pont sur la Cure à Asquins ,nous poursuivons notre chemin direction de Givry pour rejoindre la colo .

Arrivès à la hauteur du Gué Pavé , tout le monde est bien fatigué , nous décidons de nous reposer dans un petit bois de sapinspratiquement au dessous du " Mont Vipères" en face de "Vaux Donjon" .

Tout ce petit monde s'assoupi , sauf nous les moniteurs Mickey , Petit Claude , et moi ( bien sur nous étions toujours fidèles au poste )

Qui a dit faux cul ? Merci je le ssis c'est toi ?

Comme tu la si bien décrit Jacques , arrive cet événement.

Au début nous nous sommes dit " tiens un orage monte ? " Mais non , au dessus de la Cure ou la brume montait et au dessus des collines de " Vaux Donjon" , un spectacle extraordinaire que l'on ne voit certainement qu'une fois dans sa vie .

Sans la réveiller l'équipe était debout pour admirer ce phénomène de la nature et surtout en prendre plein les yeux .

Ce fut !!!!!!!! On en repalle encore maintenent

Pas un mot, les yeux ecarquillés , nous sommes repartis sac au dos direction la colo en silence la tete pleine de ce que nous venions de vivre

Vezelay , ce" sons et lumières "et surtout notre " Aurore Boérale".

Je pense qu'à aucun moment nous ne savions ce qu nous venions de voir ?

De retour à la colo de très bonne heure le matin , tout le monde dépose son bardat et se couche sans reveiller les autres

Salut à tous ( qui pour l'instant restez muets )

Marie Jo , Pepette

samedi 15 novembre 2008

Un petit mot sur nos " Véillées "

Après une journée bien rempli , un bon diner préparé par le " Père Louis" .

La Véillée .

Tout , les chants , les histoires , la vie de la colo . Les chants souvent à quatre voix mixte , ce qui n'est pas facile ( dans toutes les colos tu chantes , mais pas toujours comme à Sermizelles ) Que ce soient des chants de colo , populaires , de marins , religieux, ou révolutionnaires ils ont toujours étaient chantés avec respect de la langue d'origine ou du patois . Les histoires . ( régal de tout le monde ) - Le Petit Renard ; Le Livre de la Jungle, Le Petit Prince et beaucoup d'autres. C'était nos " Véillées " , toujours libre , retour à la chambre , dodo . ( les grands peuvent lire un peu ) . Mais pas de problème ,toute la colo va dormi , une fin de journée normale !

Bonne nuit à toutes et à tous , il est l'heure , nous vous embrassons .

Marie Jo , Pepette

mercredi 18 juin 2008

Histoire en 2 temps … (voir 3 !)

1er temps :

Eté 1956 :

Après-midi comme un autre par temps calme.

Réfugiés derrière un arbre, entre les balançoires et le pont sur la Cure, un « fumaillon » de mon genre m’aidait à griller une P4 en cachette, puisque nous n’étions pas assez grands pour la tour carrée.

Pendant que « j’officiais », nous vîmes un mono se diriger vers nous. Paniqué, j’éteignais très vite la cigarette, et pour ne pas se faire « piquer » la glissais furtivement dans la poche arrière de mon short.

Soupçonneux le mono demande :

- Que faites-vous là ?

- Nous ?… rien. On attend !

- Vous attendez quoi ?

- Nous ? … la fin du temps calme.

- Ah bon ! vous ne fumez pas par hasard ?

- Ah non, nous on ne fume pas … on est trop petit d’abord !

A cet instant, sentant une odeur de brulé, je vis les yeux de mon copains s’arrondir et regarder par dessus mon épaule. Puis, simultanément les yeux de l’inquisiteur se froncer et regarder au même endroit. ( plus tard, mon complice me dira : une fumée s’élevait dans ton dos, et je ne savais quoi faire ). Puis brusquement je me mis à trépigner sur place et frotter énergiquement ma fesse droite en chaleur en gueulant comme un putois.

- Chut ! me fit le mono … c’est le temps calme, et puisque vous ne fumiez pas, tout va bien, conclut-il en s’éloignant.

Tu parles si tout allait bien, on aurait pu passer un œuf par le trou roussi de la poche de mon short. Sans parler de l’explication future pour mon Père, lors de l’inventaire de retour.

2ème temps :

Dimanche 6 Septembre 1979.

Lors de ces formidables 1ères retrouvailles, je racontais cette histoire au cours du repas pris dans le parc. Une voix connue me demande :

- Comment s’appelait-il ce mono ?

- Désolé Palou, je ne m’en souviens pas !

- Dommage ! Si je refaisais une colo un jour, j’aimerai bien le reprendre celui-là !

Epilogue

En visite chez Jacques et Maryse Dozier, l’avant-veille de Noël 2007, je racontais à nouveau.

Jacques m’écouta en silence, puis après quelques secondes, me dit :

- C’est le genre d’histoire que tu pourrais écrire sur le blog.

Voilà, Jacques … c’est fait ! Salut à Toi.

mardi 25 décembre 2007

Lettre au Père Noël

Cher Père Noël

Je t'écris pour te dire que j'étais un enfant de 11-14 ans à la colo de Sermizelles, que j'y ai appris à chanter à plusieurs voix, et que depuis, l'amour du chant choral ne m'a pas quitté. J'ai bien dû digérer, pour mon plus grand bonheur, 250 chants de tous styles, toujours dans le pupitre des barytons.

Mais après la veillée, il est arrivé quelquefois que Pahlou, plus intime, nous conte quelque poésie du meilleur style humoristique. Alors, cher Père Noël, toi qui sais tout, te souviens-tu de LA CONSCIENCE ?

Qu'as-tu fait des pruneaux de ta soeur ?

et ça se terminait par

L'oeil était dans le vase, et regardait Caïn !

Voilà le cadeau de Noël qui me ferait rudement plaisir. Alors si toi ou tes amis veulent se creuser la mémoire, je vous en remercie à l'avance

François Dart

dimanche 16 décembre 2007

Arcy (pas par le début).

Le Père Leleu vient nous souhaiter une bonne fin d'année.

Et qu'ils sont sales ces deux personnages.

Avant de raconter "ARCY" je vais vous soumettre cette pensée de Mr Norbert Casteret : "Ajourd'hui encore, comme lors de mes premières explorations, je ne connais pas d'émotion plus prenante que celle qu'on éprouve au moment de s'enfoncer seul dans une caverne inconnue, tandis que les gouttes d'eau tombe de la voute, troublent de leur mille chansons l'éternel silence du monde soutterrain";

J'ai eu l'honneur,

Cet honneur d'emmener "Coq" dans le Gouffre des Fées, j'avais je pense 13 ou 14 ans. Alors quelle responsabilité?

"Palhou me dit un matin: tu emmenes "Coq" au "Gouffre des Fées", toujours ce défit et il y en a eut tant!

Arrivés devant les grottes payantes, nous longeons la Cure, saluons le professeur Leroy Gourhan,qui avec son équipe faisait des fouilles archéologiques, (je vous en parlerai, il fut certainement lui aussi un guide pour nous).

Nous arrivons au porche des Fées, laissons nos tenues dites "de ville" pour revêtir celles de "Spéléo" (petite tenue,nous ne sommmes pas des Pro), qu'elle trouille, deux heures sous terre, les petits passages, les rampes, la boue, ce silence, le clapoti des gouttes qui tombent de la voute, enfin tout ce monde "extraordinaire". La salle "Casteret", la dernière, puis le retour par les glissières du côté , le mur de glaise sur le côté et puis la sortie. Ouf quelque part, mission accomplie.

Quelle aventure, mais elle reste en ma mémoire très certainement comme la meilleure vécue à Arcy? alors.

A toutes et tous,salut à bientôt peut être

Je vous embrasse

Pepette

samedi 15 décembre 2007

Un P'tit chacal ...

Un jour que je faisais mes emplettes, j'ai rencontré le p'tit chacal qui essayait sa tenue pour sortir ce soir de mardi-gras ! Il était très fier, s'était payé un p'tit coup d'absinthe pour se donner du courage, et s'apprêtait à faire une sacrée tournée....

Bises à tous,

Gégé

jeudi 6 décembre 2007

Salut à tous !

Toutes mes excuses à Gégé ( bravo pour ton stage , à notre âge nous devrions tous le faire), à Jean Michel , Roger, et aussi à tous ceux à qui je n'ai pas répondu.

Pour répondre à François: Je crois, si mes souvenirs sont encore exacts, que Palhou ( c'est comme cela que je l'ai toujours écrit mais...? ), il me semble que ce surnom vient de son "Totem Scout" : à pas de loup .

Par ailleurs, en regardant dans divers documents que je conserve , j'ai retrouvé un poème d' Yvette Dehon.

CREPUSCULE SUR SERMIZEZLLES ( la nuit tombe et je rève ... )

Un dernier rayon glisse sur l'onde

Un à un s'éteignent tous les bruits,

Bientôt Sermizelles, plongé dans l'ombre

Dormira sous la voûte des nuits.

La Cure clapotant le long de l'île

Ce fera plus douce jusqu'à l'aurore

Et sa musique plus pure, plus tranquille

Incitera à rêver sur ses bords.

En bas c'est déjà l'obscurité

Tout c'est assombrit dans la campagne

Et pourtant une étrange clarté

Flotte encore au fait de la montagne.

Sortant majestueusement de l'ombre

Une silhouette, sur le fond du ciel

Une reine dominant le monde

La Vierge Marie, solitaire, seule

Dans le jour qui maintenant expire

L'angélus tinte une dernière fois

Et le vent en un dernier soupir

A son hymne vient mêler sa voix.

Un murmure vague et doux empli l'air

Mes doigts se promenant au hasard

Font monter du coeur de ma guitare

Un chant qui n'est qu'une prière.

Y D Sermizelles Juillet 60

Après que dire ?

Si , et toutes les chansons du Père Aimé Duval .... ?

A vos claviers . Salut à bientot

Pepette

mardi 27 novembre 2007

Rusé ce P'tit chacal ...

Et bien, puisque certains en redemandent (n'est-ce pas Gégé ...), voici une nouvelle aventure de notre désormais célèbre mascotte :

Voici l'Histoire du P'tit chacal et du vieux Crocodile.

Le P'tit Chacal aimait beaucoup les coquillages et il avait l'habitude de descendre chaque jour près du fleuve pour y chercher des moules et des crabes. Un jour qu'il avait très faim, il mit sa patte dans l'eau sans bien regarder (ce qu'il ne faut jamais faire) et, snap ! en un clin d'oeil, le vieux Crocodile, qui demeure dans la vase noire , l'avait happée dans sa gueule !

- Pauvre de moi ! Pensa le P'tit chacal, le vieux Crocodile tient ma patte entre ses vilaines mâchoires, et il va me tirer dans l'eau et me manger ! Qu'est-ce que je pourrais bien faire pour qu'il me lâche ?... Il réfléchit un moment, puis se mit à rire tout haut.

- Oh ! Oh ! Oh ! Est-ce qu'il est aveugle, Monseigneur Crocodile ? Il a attrapé une vieille racine et il croit que c'est ma patte ! Oh ! Oh ! Oh ! J'espère qu'il la trouvera tendre !

Le vieux crocodile était couché dans la vase et les roseaux l'empêchaient de bien voir. Il pensa :

- "Tiens, je me suis trompé !", et il desserra les mâchoires, le P'tit chacal retira sa patte, et se sauva en criant :

- Oh ! Protecteur du pauvre ! Monseigneur Crocodile, c'est bien aimable à vous de me laisser partir !!

Le vieux Crocodile frappa de la queue avec colère, mais le P'tit chacal était bien loin !

II évita le bord du fleuve pendant plusieurs jours, mais enfin, il eut une si grande envie de manger des crabes qu'il ne put pas y résister. Il descendit donc vers le rivage, en regardant tout autour de lui. Il ne vit rien de suspect. Mais n'osant s'y fier, il se tint à distance et, se parlant à lui-même, selon son habitude, il dit :

- Quand je ne vois pas de petits crabes sur le sable, j'en vois qui sortent de l'eau, ordinairement. Où peuvent-ils bien s'être cachés, aujourd'hui ?

Le vieux Crocodile, couché dans la vase, au fond de la rivière, écoutait parler le P'tit chacal, et il pensa :

- Ah ! Je vais faire semblant d'être un petit crabe, et quand il mettra sa patte dans l'eau, je l'attraperai !
Et il fit sortir un peu son museau hors de l'eau. Le P'tit chacal le vit tout de suite et s'écria :

- Oh ! Oh ! Merci ! Monseigneur Crocodile ! Merci de me montrer l'endroit où vous gîtez ! Vous avez trop de bonté. Monseigneur ! Je vais chercher mon dîner ailleurs, pour aujourd'hui ! Bien le bonjour !

Et il se sauva à grandes jambes !...

Le vieux Crocodile se mit en rage, mais le P'tit chacal était bien loin !

Pendant quinze jours, le P'tit chacal évita le bord de la rivière, mais à la fin des quinze jours, il sentit dans son estomac un vide que rien d'autre que des crabes ne pouvait remplir !

Avec précautions, il descendit vers le rivage et regarda tout autour. Point de Crocodile, nulle part. Pourtant, il n'était pas bien rassuré. Il se tint un peu à distance, et se parlant à lui-même, selon son habitude.

- Quand je ne vois pas de petits crabes sur le sable, ou sortant de l'eau, dit-il tout haut, les bulles font pouf, pouf, pouf, et puis pop, pop, pop, et cela me montre l'endroit où se tiennent les crabes. Alors je mets ma patte dans l'eau et je les attrape. Je me demande si je verrai des bulles aujourd'hui ?

Le vieux Crocodile, couché dans la vase et les roseaux l'entendit et pensa :

- Ça, c'est facile. Je vais faire des bulles d'air, et alors il mettra sa patte dans l'eau et je l'attraperai.

Donc il souffla, souffla, souffla dans l'eau et les bulles d'air firent un vrai tourbillon !

Le P'tit chacal n'avait pas besoin qu'on lui dise qui faisait ces bulles ! Il y jeta un coup d'oeil et se sauva à toutes jambes, en criant :

- Monseigneur Crocodile ! Oh ! Protecteur du pauvre, que vous êtes bon de me montrer où vous cachez ! Je vais déjeuner un peu plus loin !

Le vieux Crocodile était si furieux qu'il grimpa sur la berge et courut après le P'tit chacal, mais celui-ci était déjà bien loin.

Après cela, P'tit chacal n'osa plus aller au bord de la rivière, mais il trouva un jardin plein de figues sauvages qui étaient si bonnes qu'il allait tous les jours en manger.

Le vieux Crocodile s'en aperçut et décida qu'il aurait le P'tit chacal, ou qu'il y perdrait la vie. Il rampa jusqu'au jardin de figues sauvages dont il fit un gros tas sous le plus grand des figuiers et il se cacha sous le tas. Bientôt le P'tit chacal arriva en dansant, très heureux et sans souci, mais regardant avec soin tout autour de lui. Il vit un grand tas de figues sous le grand figuier.

- Hum ! Pensa-t-il, ça ressemble singulièrement à une ruse de mon vénérable ami, Père Crocodile ! Je vais faire une petite INVESTIGATION !

Il se tint bien tranquille et commença à se parler tout haut, suivant son habitude.

Il dit :

- les figues que je préfère sont les figues bien mûres et fendues qui tombent quand le vent souffle, et quand elles sont tombées, le vent les fait bouger sur le sol, de-ci dé-là. Les figues de ce gros tas ne bougent pas du tout, je pense qu'elles doivent être mauvaises !

Le vieux Crocodile, caché sous le tas de figues l'entendit et pensa :

- Peste soit de ce soupçonneux P'tit chacal ! Il faut je je fasse bouger ces figues et il croira que c'est le vent.

Il se mit donc à se tortiller si fort et si bien que les figues roulèrent de tous les côtés et que l'on put voir les écailles de son dos !

Le P'tit chacal n'en attendit pas davantage ; il se sauva hors du jardin en criant :

- Merci encore une fois. Monseigneur Crocodile ! Vous êtes bien aimable de vous montrer ! Je n'ai pas le temps de vous saluer ! Bonjour !...

Le vieux Crocodile était fou de rage et il jura qu'il aurait le P'tit chacal, chair et os, et il rampa jusqu'à ce qu'il arrivât à la maison du P'tit chacal. Il enfonça la porte et se glissa dedans. Peu après, le P'tit chacal arriva en dansant, très heureux et sans soucis, mais regardant tout autour avec soin. Il vit que la terre était tout aplatie, comme si on avait traîné des troncs d'arbres dessus.

- Qu'est-ce que c'est que cela, pensa-t-il, qu'est-ce que cela peut bien être ?

Puis il vit que la porte de sa maison était enfoncée et que les gonds étaient arrachés, et il répéta :

- Qu'est-ce que cela ? Qu'est-ce que cela peut bien être ? Je pense que je vais faire une petite in-ves-ti-ga-tion !

Il se tint très tranquille et commença à se parier tout haut, suivant son habitude. Il
dit :

- Comme c'est drôle ! Ma Petite Maison ne me parle pas ! Pourquoi ne me parles-tu pas, Petite Maison ? D'ordinaire, tu me dis bonjour quand je rentre. Qu'est-ce qui peut bien être arrivé à ma Petite Maison ?

Le vieux Crocodile, caché au fond de la petite Maison, l'entendit et pensa :

- Il me faut parler comme si j'étais la Petite Maison, ou bien il n'entrera jamais !

Il prit une voix aussi douce qu'il put (ce qui n'est pas beaucoup dire !) et dit :

- Allô ! Allô ! P'tit chacal !
Quand le P'tit chacal entendit cette voix, il se mit à trembler de peur et se dit :

- C'est le vieux Crocodile, et , si je n'en viens pas à bout cette fois, c'est lui qui viendra à bout de moi ! Qu'est-ce que je vais faire ?

Il réfléchit un moment. Puis il dit gaiement :

- Merci, Petite Maison, je suis content d'entendre ta voix, chère Petite Maison. Je vais rentrer tout de suite. Laisse-moi seulement chercher du bois pour faire cuire mon dîner

Il ramassa autant de bois qu'il put, et encore autant qu'il put, et de nouveau autant qu'il put, et il empila tout ce bois contre la porte et tout autour de la maison.

Puis il mit le feu.

Et le bois fit tant de flammes et de fumée que le vieux Crocodile fut séché et fumé comme un hareng saur !!!

Cette histoire existe en livre. C'est aussi une idée cadeau.


Elle y est racontée par Manfeï Obin et Loustal


et c'est édité chez Seuil Jeunesse


A bientôt ... pour d'autres aventures !



Bises à toutes et tous.


mercredi 7 février 2007

Pr. André Leroi-Gourhan

Un grand Monsieur, que quelques uns d'entre nous ont eu le privilège de rencontrer. Pourquoi je parle de lui...? Il y a quelques jours Christian - Pépette - me confie quelques photos pour que je les publie sur notre blog.

Le point commun entre ces 2 photos est d'abord qu'elles sont prises dans le secteur des grottes de Saint-Moré, mais surtout qu' on y voit M. le Professeur André Leroi-Gourhan conversant avec des enfants de la colo de Sermizelles

< Sur cette photo, ici à gauche on le voit exhiber le résultat de fouilles effectuées sur le site de Saint-Moré à un groupe de colons fort intéressé. Il leur montre des tessons de poteries, des fragments d'os.... etc.
















Sur cet autre cliché, on le voit présenter une dent de mammouth à 2 jeunes colons n'en croyant pas leur yeux : Jacques Goupil et Daniel Vromann. C'est vrai que cet endroit a connu une vie préhistorique digne des plus grands sites.

Au cours des fouilles qu'il a dirigées notamment dans les grottes de Saint-Moré et d' Arcy-sur-Cure entre 1946 et 1963, mais également sur le site de Pincevent - commune de Varennes sur Seine à côté de Montereau - à partir de 1964, André Leroi-Gourhan a contribué à renouveler les méthodes de fouilles archéologiques. Le site exceptionnellement conservé de Pincevent lui a permis de développer une nouvelle méthode d' analyse des habitats préhistoriques, grâce à la fouille par décapages, à l'origine de l'ethnologie préhistorique française.

Mais au fait ... qui était André Leroi-gourhan ?

Ethnologue et préhistorien français il est né le 25 août 1911 à Paris, décédé le 19 février 1986. Très jeune, il se passionne pour les galeries du Muséum national d'histoire naturelle et lit " Les Hommes fossiles " de Marcellin Boule que sa marraine lui a offert. Plus tard, il est élève de Marcel Granet puis de Marcel Mauss qui dirige sa thèse de doctorat ès-lettres consacrée à L'Archéologie du Pacifique Nord.

Dans le même temps il étudie le russe et le chinois. En 1931 il est diplômé de russe de l'École Nationale des Langues orientales vivantes, et en 1933 il est diplômé de chinois de cette même école des langues O. Dès 1933, il travaille dans les départements d'ethnologie de différents musées dont le British Museum et le Musée de l'Homme. Il est ensuite chargé de mission pendant deux ans au Japon pour le Musée de l'Homme et les Musées nationaux.

De retour en France, il est nommé conservateur adjoint du Musée Guimet de 1940 à 1944. Cette année-là, il est envoyé au château de Valençay pour veiller sur certaines œuvres évacuées du Louvre, dont la Vénus de Milo et la Victoire de Samothrace. Il participe aux activités de la Résistance, ce qui lui vaudra en 1945 la médaille de la résistance, la croix de Guerre et la croix de la Légion d'Honneur. En 1946, il devient sous-directeur du Musée de l'Homme.

Il entreprend une deuxième thèse de doctorat, ès-sciences, consacrée aux Traces d'équilibres mécaniques du crâne des Vertèbrés terrestres (1954). Puis une Thèse complémentaire basée sur l'étude des restes humains fossiles provenant des grottes d'Arcy sur Cure.
En 1956, il succède à Marcel Griaule à la Sorbonne, à la chaire d'Ethnologie générale et Préhistoire, puis devient professeur au Collège de France de 1969 à 1982 et membre de l'Institut de France. En 1973, il reçoit la médaille d'or du CNRS.











Il y a une 3ème photo que j'aime beaucoup, prise sur ce même site de Saint-Moré. On peut y voir un autre grand Monsieur : Jean Lille avec 3 jeunes de la colonie parmi lesquels on reconnaît : Alain de Stercke et Christian Dondellinger ( Pépette ) à droite. On a oublié le prénom de la jeune fille qui est au centre... Quelqu'un la connait ?

L'époque de cette photo ... ? Ce que je sais, c'est que Jean a rejoint l'équipe de Tantel de son vrai nom Elia Perroy (1ère directrice de la colo), en 1949 et qu'il a été moniteur jusqu'en 1957. Quant à Pépette il a été colon à l'âge de 10 ou 11 ans, de 1952 à 1955....

Un vrai jeu de piste ! Suivez-le ! peut-être en sortirez-vous couvert de glaise, comme eux ... c'est ce que je vous souhaite, car comme souvenirs... c'est du vrai !!

lundi 29 janvier 2007

GIRART DE ROUSSILLON

Tout commence par un accord solennel de paix conclu entre Charles Martel (d'après la chanson de geste 688-741) et l'Empereur de Constantinople, pour finaliser cet acte, il offre de faire épouser ses filles. Charles devant se marier à l'ainée Berthe et la puinée à Girart. Mais Charles trouvant celle ci nommée Elissent plus belle,il décide de l'épouser,Girart n'a plus qu'à s'incliner. Cet échange parait un peu bizarre,mais ce que roi veut!!! Charles en récompense offre à Girart de l'affranchir des liens de vasselage qui l'inféodaient à Charles. Et, voilà Girart ,époux de Berthe par la volonté du roi. Sous un prétexte fallacieux,Charles va rentrer en guerre contre Girart surtout pour récuperer les terres de celui ci. Par traitrise,Charles prend Roussillon,mais Girart récupère sa province et ne trouvant pas d'accord,ils conviennent d'une bataille à jour fixé,le vaincu doit devenir pélerin outre-mer.

Et,c'est la fameuse bataille de Vaubeton,bien connue des Sermizelliens!!! Lors des premiers échanges en plein orage , les Enseignes des deux camps sont foudroyés, voyant là une intervention divine, les belligérants décident d'une trêve de cinq ans,Girard y met une condition ,l'exil de Thierry De Scanie,meurtrier de son Père et de son Oncle.

Cet épisode de la bataille de Vaubeton sera le point de départ des fouilles du Professeur René Louis,ayant pour résultat la découverte des FONTAINES SALEES.

JACQUES DOZIER

vendredi 19 janvier 2007

Le Père Leleu (suite et fin)

Le père Leleu (1836 / 1913) : " Gardien des grottes de Saint-Moré "

Avant la première guerre mondiale, il était de bon ton, pour qui passait dans la région de St. Moré et l'Avallonnais, de rendre visite au troglodyte de Saint-Moré : Le Père Leleu.

Pierre-François Leleu a passé la fin de son existence à Saint-Moré : Il était âgé de 50 ans lorsqu'il est arrivé dans l'Yonne en 1886. Il faut bien reconnaître qu'avant cette date, on ne connaît de lui que ce qu'il a bien voulu dire. Beaucoup de " blancs " dans son existence qui sont bien difficiles, aujourd'hui à combler. Le personnage ayant beaucoup d'imagination, comment démêler le vrai du faux. Ce que l'on sait avec une quasi certitude, c'est qu'il est né à Paris en 1836. Bref! J'ai déjà évoqué cette partie de sa vie…! Poursuivons donc ! … Il est mort voilà bientôt 95 ans : son souvenir est resté bien vivant. A Saint-Moré bien sûr, mais aussi dans l'Avallonnais et l'Auxerrois.

Il est vrai que ce personnage sortait de l'ordinaire. Pendant 27 ans, il a habité à flanc de falaise dans une grotte accessible au moyen d'une corde à nœuds. Il était devenu une véritable attraction. On venait de loin pour visiter " l'ermite ".
















Pierre-François Leleu n'a pas été le premier à trouver asile dans les grottes dont est truffée la falaise de Saint-Moré : l'homme préhistorique y avait pensé bien avant. Plus récemment, au début du XIXe siècle, un ancien soldat de l'époque napoléonienne, tisserand de profession, vécut quelque temps dans une cavité située de la Côte de Chair (ou Côte de Chaux), à droite de la route nationale, au-dessus de l'actuel Chalet des Routiers. Sa grotte est aujourd'hui connue sous le vocable de " Grotte du Tisserand ", la 1ère, en venant de St. Moré, d'une longue série, bien connue des sermizelliens: le Tisserand, Leleu, Nermont, la chatière, la cuillère, l'entonnoir, (et si l'on passe sur l'autre rive de la Cure) les fées, le cheval, le renard, le mammouth, et on termine par les grottes commerciales d'Arcy,… etc.

- C'était juste un petit aparté... on reprend !

L'exemple de cet ermite a peut-être inspiré le père Leleu.

Sa grotte à lui se trouve sur la gauche des tunnels routier et ferroviaire, toujours en venant de St. Moré.

- Alice-Almira Liézard. Dans ce cadre on ne peut plus romantique, Leleu invite une compagne de rencontre à venir le rejoindre. En 1887, Alice-Almira Liézard quitte Paris pour Saint-Moré. Coment l'as-t'il rencontrée ? Mystère ! Etait-elle avertie de l'originalité du domicile qu'elle allait trouver ? Celle que Pierre-François Leleu surnommait "la bourgeoise" ne survivra que quatre ans à sa nouvelle existence. Très vite, elle tombe malade, et se couche pour ne plus se relever. Un soir, l'abbé Poulaine lui donne l'extrême-onction.

Il raconte : " Par une tempête de neige, je l'administrai à la lueur des torches et au bruit sinistre du vent s'engouffrant dans la caverne. Un grand-duc, chassé par la tourmente, vint, à ce moment, s'abattre au pied de l'humble couche de la mourante ".

Alice-Almira Liézard décède donc le 3 décembre 1891, à l'âge de 48 ans. Pierre-François Leleu aurait, paraît-il, souhaité enterrer la défunte dans sa grotte : les autorités locales l'en empêchent. Il faut donc se résigner à descendre le corps de la grotte pour le transporter au cimetière du village. " Il a fallu glisser l'humble cercueil au flanc de la montagne ; on n'y est parvenu qu'au prix d'infinies précautions et de rudes efforts ", écrivit à l'époque " La Revue de l'Yonne ". Le bruit courru, plus tard, que la corde s'étant rompue, le cercueil dévala la pente, et s'immobilisa, tout disloqué, au bord du chemin qui longe la Cure. Ce qui semble avéré, c'est qu'une fois le fardeau mortuaire parvenu au pied de la falaise, le transport au cimetière se fit à l'aide d'une brouette. Aucun corbillard ni charrette ne fut mis à la disposition du père Leleu. Les habitants du village ignoraient, voire rejetaient cet original qui menait une existence si différente de la leur. Comment auraient-ils pu deviner que, vingt ans plus tard, il serait leur gloire locale ?

Devenu une vraie vedette, l'ermite a vu défiler pendant une vingtaine d'années, dans sa grotte de Saint-Moré, des foules de visiteurs ébahis. Revenon en Décembre 1891 : Pierre-François Leleu a 55 ans, se retrouve seul dans sa grotte de Saint-Moré après le décès de sa compagne, Alice-Almira Liézard. Il n'a plus de travail : la carrière d'ocre où il était employé comme terrassier a cessé son activité. Ses seules ressources sont les travaux de fouilles qu'il exécute pour l'abbé Poulaine ou l'abbé Parat, prêtres et archéologues, qui s'intéressent aux grottes préhistoriques de Saint-Moré. Les perspectives ne sont guère réjouissantes ! Pourtant, en quelques années, le marginal va accéder à un véritable statut de vedette. Une célébrité qui ne sera interrompue qu'en 1913, par sa mort brutale à 77 ans, dans des circonstances qui restent mystérieuses.
















Yeux vifs surmontant une barbe broussailleuse, crâne dégarni et balafré souvent coiffé d'un chapeau, Pierre-François Leleu a été pendant deux décennies une véritable curiosité, que les Parisiens férus d'archéologie venaient visiter au même titre que le camp de Cora ou les grottes d'Arcy. C'est que, à partir d'éléments de bric et de broc, il s'était composé une image bien au point, avec un étonnant sens de ce que l'on n'appelait pas encore le marketing. Assez instruit pour l'époque, le vieil ermite, sous des dehors frustes, ne manquait certes pas de malice. Peut-être aussi que sa promotion a été prise en main par un homme "avisé", réalisant tout le parti qu'il pouvait tirer de ce personnage pittoresque. Le bruit en a couru, aidé en cela par le florissant commerce de cartes postales dont le père Leleu était le héros, et par la vente de sa biographie parue en 1897 et rédigée par un certain Jho Pale (pseudonyme d'un journaliste clamecycois).











Pittoresque, en tout cas, c'était le mot. " J'ai personnellement eu l'occasion de rencontrer Pierre-François Leleu dans la grotte où il s'était installé, avec tout son environnement, notamment des chiens de garde et, dans des bouteilles, des vipères bien vivantes. Ce refuge était une sorte de bric-à-brac où l'on trouvait, mélangés, les éléments de sa subsistance et des objets d'archéologie découverts dans les grottes ", écrivait en 1971 Marcel Gauthier dans " l'Echo d'Auxerre ". Loin de se tenir à l'écart de l'humanité, l'ermite de Saint-Moré ne demandait pas mieux que de faire visiter son repaire. Moyennant finances, bien sûr ! Il n'était pas rare, racontait Mme Mongellaz dans une communication faite en 1965 à la Société d'études d'Avallon, d'entendre un paysan du coin appeler le vieil homme : " Hé, pé Leleu, e yée un parigot que vourot voie tai grotte, esce qu'o peut monter ? " En s'aidant d'une corde à nœuds, le touriste parvenait à prendre pied dans la vaste cavité, au milieu des chiens et des lapins. Le maître de maison faisait les honneurs du vaste domaine qu'il s'était approprié : " Ma maison, mes rochers, mes champs, ma rivière ", aimait-il à dire. Selon les jours et les visiteurs, il jouait un air de vielle, récitait des poèmes de sa composition, racontait des histoires plus ou moins pimentées. Son grand plaisir était d' épater le bourgeois en lui mettant sous le nez des vipères vivantes qu'il conservait et nourrissait dans des bocaux. Le visiteur, s'il avait le cœur bien accroché, pouvait siroter une bière ou une limonade bien fraîche dans des verres sommairement rincés à l'eau de la Cure. L'amateur d'archéologie était même invité à garder un souvenir de cette étonnante balade en acquérant quelques cartes postales ou la biographie de son hôte et pouvait même repartir (toujours moyennant finances) avec des ossements ou des vestiges préhistoriques trouvés dans les grottes alentour. A l'occasion, le père Leleu - qui s'était autoproclamé " gardien des grottes de Saint-Moré " se faisait guide dans les cavités de la Côte de Chair. Dans la grotte voisine de la sienne, au bout d'un couloir d'une centaine de mètres, il montrait une sépulture préhistorique qu'il prétendait avoir découverte lui-même. Fut ' il un pilleur de cavernes ou précieux auxiliaire de la science ? L'abbé Poulaine, en tout cas, appréciait fort sa collaboration : " Parmi la faune redoutable de ces époques lointaines, dont les restes ont été exhumés par le vieux troglodyte, il faut citer le mammouth, l'ours des cavernes, la hyène, le rhinocéros. De nombreuses sépultures préhistoriques, des vases en terre, en verre, des objets en bronze, des lances gallo-romaines, etc, lui doivent d'avoir revu le jour ". N'empêche que, très vraisemblablement, une partie des découvertes qui ont ainsi revu le jour ont été échangées contre espèces sonnantes et trébuchantes.
















A 77 ans sonnés, le vieux troglodyte semblait se porter comme un charme lorsque survint sa mort brutale, dont les circonstances n'ont jamais été véritablement éclaircies. " La revue de l'Yonne " du 30 janvier 1913 raconte : " Lundi matin, vers 7 heures et demie, M. Momon, épicier à Arcy-sur-Cure, arriva au faîte du cordillon. Il fut salué par les aboiements furieux des quatre chiens du père Leleu et, contrairement à son habitude, le vieillard ne vint point à sa rencontre. Avançant de quelques mètres, il aperçut le père Leleu qui gisait allongé sur le sol humide, les bras crispés, la tête en sang. Fidèle entre les fidèles, la chienne favorite du vieillard, Lisette, était accroupie sur les jambes de son maître. M. Momon n'eut point de peine à se rendre compte que le père Leleu était mort ". Le corps présentait, paraît-il, un trou derrière la tête, ainsi que des blessures profondes aux genoux et aux jambes.

Le parquet d'Avallon fut avisé. Une autopsie fut pratiquée. Gendarmes et justice conclurent à une mort accidentelle : s'approchant au bord de sa terrasse pour satisfaire un besoin naturel, le vieil homme avait pu être pris d'un malaise et tomber dans le vide, se blessant grièvement. Thèse développée en janvier 1913 par " Le Journal de Clamecy " : sans doute assommé par sa chute terrible, le père Leleu n'étant cependant pas mort, serait parvenu à remonter dans sa grotte avant de tomber, épuisé, et de succomber. Selon les conclusions du médecin légiste, la mort survint par une congestion cérébrale causée par le froid.

A côté de cette version officielle, la thèse du meurtre courut aussitôt. Aurait-on tué le père Leleu pour le voler ? Selon certains, le vieil homme était riche. Mais deux montres et une somme d'argent, placées en évidence, n'avaient pas été touchées. A moins qu'il ne s'agisse d'une vengeance ? Un couple de lutteurs forains fut, un temps, inquiété : venus se produire à l'occasion des fêtes du quartier Saint-Gervais, à Auxerre, l'homme et la femme avaient paraît-il fait ripaille avec le père Leleu, le jour même du drame. Cette hypothèse n'eut pas de suite. Depuis, la piste du crime garde ses partisans. Une cinquantaine d'années après les faits, un habitant de Saint-Moré alors âgé de 96 ans déclara avoir vu, le 30 janvier 1913, le cadavre de Pierre-François Leleu dans le bas du sentier.

Mais dans ce cas, qui aurait remonté le corps dans la grotte ? Et pourquoi ?