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dimanche 30 janvier 2011

Photos de la sucrerie


J'ai quelques photos de la sucrerie. Je dois avoir des problèmes de vue .
Merci à Daniel pour les autres photos
Bises à tous
Mérinos

vendredi 28 janvier 2011

De nouveau la " Sucrette " de Montereau















Un ami Daniel Thuillier qui regarde souvent notre blog m'a confié ces photos qui ne sont pas récentes , certainement avant 1940 , il n'est jamais venu dans notre colo mais en a entendu parlé et trouve nos articles " vachement " naturels et sympas.
Et bien voila pour ce soir , bonne nuit à toutes et tous.

Mari Jo , Pepette

vendredi 14 janvier 2011

La Sucrette (re-suite) (3/3)

Lorsqu'on avait obtenu le sucre cristallisé, il fallait le sécher, puis le stocker ou le conditionner sous une forme commerciale , en semoule ou en morceaux . En ce qui concerne les morceaux , la sucrerie qui ne possédait pas de raffinerie se contentait de produire du sucre " cassé " . Pour l'obtenir , on introduisait le sucre cristallisé légèrement humide dans des mouleuses qui le comprimaient progressivement pour lui donner la forme de " lingots " , lesquels étaient déposés sur un plateau ; un wagonnet sur rails transportait jusqu'à cinquante lingots vers une grande étuve ou circulait de l'air chaud . Pris en masse et durcis , les lingots étaient ressortis , puis portés vers un autre atelier , le " cassoir " , ou une machine munie de deux couteaux les partagait en morceaux. Ceux-ci étaient enfin mis en boites d'un kilo elles mêmes groupées en " fardeaux " de cinq kilos , prêts à être commercialisés ou entreposés .

En 1956 , l'usine fit l'acquisition d'une machine" Chambon " qui permettait de conditionner le sucre en continu et résumait toutes les opérations en supprimant le cassage , un traitement du sucre en morceaux jusqu'alors réservé aux seules distilleries.

Outre le personnel occupé à ces travaux, la sucrerie avait besoin de bouviers et de forgeron-maréchaux pour entretenir les animaux de trait nécessaire au transport des betteraves . Une bouverie était même en construction dans l'usine en Juillet 1929 , un accident mortel est( survenu pendant les travaux. Nombreux étaient les étrangers travaillant à la sucrerie : on connait leur existence à travers les faits divers rapportés dans le "Progrès " : Russes , Polonais , Italiens . Ils logeaient pour la plupart dans des baraquements prévus pour eux sur le terrain de l'usine ; il existait même une cantine, tenue en 1935 par un certain Emile Sylvestre .

Lorsque M. Henri Pajot décéda en 1938, ses deux fils prirent la suite M Jacques Pajot devenant Président Directeur Général et M André Pajot Administrateur Directeur Général adjoint. Un instant ralentie par la guerre de 1940 et la mobilisation d'une partie du personnel la sucrerie poursuivit son expansion . Il n'est que de comparer le tonnage journalier des betteraves traitées pour en mesurer l'importance : 857 tonnes en 1947 , plus de 3000 vers 1979 .

En 1963 la sucrerie de Montereau fusionna avec celle de Palissandres , donnant naissance aux "Sucrerie-Raffineries Bouchon et Pajot" ( S.R.B.P ) . Un regroupement plus général de plusieurs sucreries d'importance survint en Mai 1968, englobant celle de Nassandres et de Montereau dans la "Générale Sucrière" ou G.S Lorsque Montereau aborda sa dernière campagne e 1979 les matériels utilisés dans les unités de fabrication avaient été complètement transformés quant à leur taille et à leur façon de procéder en cycle continu ; le transport des betteraves se faisait par camions-bennes ou par bateaux. Mais le terrain hélas, n'était pas extensible, limité par la route, la rivière et le chemin de fer , et la sucrerie dut cesses son activité faute de pouvoir s'étendre . Le travail de conditionnement dura jusqu'en 1985 avec des sucres extérieurs stockés en vrac dans un grand silo d'une capacité de 24.000 tonnes bâti en 1968.
Il faut également signaler en 1970 , en face de l'usine , entre l'Yonne et la route , d'une installation de déshydratation de fourrages et de pulpes de betteraves qui permit la production de pulpes sèches, agglomérées et présentées sous forme de " Pellets ".


Et bien voila la petite histoire de la " Sucrette " .

Il y avait aussi une sucrerie à Coulommiers où le père de Jacques a travaillé (si mes souvenirs sont exacts). Peut-être que quelqu'un parmi "les Sermizelliens de Coulommiers " pourrait aussi écrire quelque chose sur cette sucrerie ?

Pour en revenir sur celle de Montereau : Mon père y a travaillé, au garage avec M. Jean Allasseur , il était mécano et travaillé de nuit , il fallait entretenir ou réparer les véhicules la nuit , car toute la journée ils transportaient les betteraves .

A bientot , salut à toutes et tous
Pepette

mercredi 12 janvier 2011

La " Sucrette" (suite) (2/3)

............. Sans cesse améliorée par l'achat de nouvelles machines , l'activité sucrière proprement dite continuait au rythme immuable des campagnes qui , chaque année emplissaient la ville d'une fade odeur de pulpe . Le stockage de ces pulpes était d'ailleurs rigoureusement réglementé , les dépots ou les fosses devant se trouver à "deux cents mètres des habitations , ruisseaux , puits , mares et canalisations d'eau potable ". Si l'on en croit le " Progrès " du 18 Décembre 1935 , notre sucrerie en possédait cinq ou six dépôts tant sur Montereau que sur Varennes ; l'un d'entre eux , d'environ 10.000 tonnes, ne se trouvant pas à la distance voulue et répandant une odeur nauséabonde , trente-six habitants de la Croix-de-Six portèrent plainte.

Ces pulpes utilisées dans l'alimentation du bétail , provenaient de l'opération appelé " diffusion " ,qui consistait à séparer le jus sucré brut de la matière fibreuse des betteraves préalablement lavées et découpées en " cosssettes ". Pour épurer le jus , on le mélangeait ensuite à du lait de chaux fabriqué sur place à partir de pierres calcaires et de coke ; mis en contact avec le gaz carbonique récupéré dans le four à chaux , ce mélangez produisait la formation d'un précipité de carbonate de chaux qui entrainait les impuretés . Séparé du jus par filtrage ou décantation , ce produit pouvait servir à l'amendement des champs , et la Sucrerie de Montereau en proposait régulièrement par l'intermédiaire du " Progrès ". Une fois le jus épuré, il fallait le concentrer par évaporation , en le faisant passer par une série de chaudières, ou caisse d'évaporation, ou il était porté à ébullition par la vapeur des turbines de l'usine. Le sirop sorti des"caisses" subissait alors la dernière manipulation : il était amené à se cristalliser sous un vide partiel dans d'autre chaudières appelées " cuites ", l'opération se faisait en trois étapes qui permettaient d'obtenir au premier jet un sucre très blanc, au deuxième jet un sucre un peu moins blanc et en dernier lieu le sucre roux puis les mélasses. Celles-ci pouvaient être employées pour l'alimentation du bétail , pour la distillation, ou bien être mélangées aux pulpes sèches.

Sauf l'opération d'évaporation qui se déroulait toujours en continu , les autres phases de la fabrication du sucre fonctionnait à cette époque en discontinu. C'est seulement depuis la seconde Guerre mondiale que le perfectionnement du matériel a permis de travailler tout le temps en continu .

Voila pour ce soir , à demain. Bonne nuit.
Salut ,
Pepette

mardi 11 janvier 2011

La sucrerie de Montereau (1/3)

Guillaume lors de la galette des Roi a demandé si nous avions des documents sur la sucrerie.

Voila ce que j'ai trouvé (Montereau de 1920 à 1940 de Mme Paule Fievet - Editions AMATEIS)

La sucrerie.

Fondée en 1865 par un fabriquant de sucre parisien M. Arthur Durand, la sucrerie de Montereau, sise près du pont de Moscou, fut ensuite gérée par la Sté Robert Stuar et Cie et liquidée en 1867, puis rachetée alors par M. Bride fabriquant de sucre à Margy les Compiègne, lequel créa en 1900 une société en nom collectif pour une durée de 5 ans avec M. Théophile Pajot.
Devenu en 1905 seul gérant d'une nouvelle société appelé "Sucrerie de Montereau", M. Henri Pajot y adjoignit en 1916 une distillerie destinée à produire par distillation des mélasses , l'armée pendant la guerre.

Cette distillerie continua de fonctionner après les années de guerre et accrut même sa production, puisque l'entreprise sollicita et obtint en 1934 l'autorisation de transférer un réservoir d'alcool de 1000m3 dans un terrain lui appartenant sur la commune de Varennes de l'autre coté de la voie du chemin de fer, puis d'en installer deux autres de même capacité sur le même terrain quelques mois plus tard et l'année suivante encore deux autres encore de 1000m3 et 300m3 toujours au même endroit : soit un dépôt total de 4300m3 entouré de murs doublés extérieurement par une digue en terre battue d'au moins deux mètres de hauteur.
La Sucrerie fut à nouveau autorisée en 1937 après une enquête de "commodo et incommodo" à stocker de l'alcool selon des conditions très strictes, dans un nouveau réservoir de 100m3 à Varennes et dans un autre jusqu'alors utilisé pour les mélasses à l'extrémité de la distillerie.
Cette production d'alcool dut s'arrêter en 1952 suite à la loi Mendès-France.

..............A suivre à bientôt et bonne nuit ..............

Salut à toutes et tous
Pepette

dimanche 31 janvier 2010

La sucrerie de Montereau

Première partie: historique
Comme nous le savons tous, le blocus continental imposé par la flotte Anglaise privant ainsi la France du sucre de canne permettra à l’industrie sucrière de naître avec la bénédiction de Napoléon.
Pour en arriver là, il faut se souvenir que le père fondateur de l’agronomie moderne, dés le XVI siècle : Olivier de Serres, dans son traité sur l’agriculture, attire l’attention sur la richesse en sucre de la betterave. Avec Napoléon 1er, l’ère du bricolage est révolue. Le temps presse. Une équipe de savants est constituée. Raisin, pomme, poire sont définitivement abandonnés. Seule la betterave promet de très bons résultats.
Le 29 mars 1811, Napoléon décide de livrer 32000 hectares à la culture de la betterave. L’instigateur de ce geste, bouleverse un secteur entier de l’économie européenne, il peut se féliciter du succès remporté au regard de l’opinion publique.
Ainsi naîtrons plusieurs centaines de sucreries de betterave dans l’hexagone aux détriments des planteurs des îles à sucre (Guadeloupe, Martinique, St Domingue, la Réunion).












Photo aérienne
de la sucrerie (cliquez pour agrandir)

La sucrerie de Montereau sous l’égide de Théophile Pajot sera créée dés 1867. Après presque 100 ans de production sous son nom propre, en 1963, l’heure est venue de se fusionner et de former un grand groupe avec les Sucreries et Raffineries Bouchon. Cette nouvelle entité prendra le nom de Sucreries et Raffineries Bouchon et Pajot. Nouveau bouleversement dans le paysage sucrier, en 1968, les Sucreries et Raffineries Bouchon et Pajot deviennent une société de portefeuille. Cet apport-fusion donnera un conglomérat important portant le nom de Générale Sucrière . En 1980, fermeture de la sucrerie de Montereau dans sa partie production de sucre. En 1985, une page se tourne définitivement par la fermeture de l’atelier de conditionnement, sonnant à jamais et fermant une page importante de l’histoire du sucre avec Montereau.

Dates importantes dans l'évolution de la Sucrerie










L’ histoire de la colonie de Sermizelles est intimement liée à la sucrerie de Montereau et de Coulommiers.
La famille Pajot par l’acquisition de ce château marqua à jamais notre histoire avec Sermizelles-colonie. Je viens d'ouvrir par l'histoire de la sucrerie de Montereau un premier volet. A ce propos, j'espère toujours récupérer les archives de notre colonie auprès de la famille Pajot.


Bises à tous
Roger

samedi 13 décembre 2008

Jean-Marie Buzzeti : retour aux sources !

De passage à Paris pour la réunion mensuelle d’une association dont il s’occupe à l’échelon national, Jean-Marie Buzzeti à prolongé son séjour d’une journée et s’est offert un petit voyage à Montereau, se re-plongeant ainsi dans ses souvenirs après 35 ans « d’exil » !

Je suis allé l’accueillir à la gare, et de là, départ pour une visite de la ville, qui a beaucoup changée, surtout les 13 dernières années (chuttttt … !! pas de politique !).

Surville, les places, les Noues, les sites industriels (dont il ne reste « d’industriel » que le nom !) – Nodet, Faïencerie, Sucrerie, Besson, Baldon … pour n’en citer que quelques uns.

Jean-Marie a retrouvé la maison où il habitait avec ses parents, maison qui actuellement abrite les bureaux d’une mutuelle d’assurance, à l’angle de la rue des Fossés et de la rue Pierre de Montereau. De même que le collège de la Poterie. Par contre le collège des filles de la rue Pierre, est devenu un centre omnisports, et la tricotterie (située à coté de ce collège) où son père travaillait, est depuis remplacée par le Greta.

Puis nous sommes venus chez moi boire un apéro avant d’aller déjeuner là où, il y a un peu plus de 2 décennies des milliers de tonnes de betteraves étaient traitées pour en faire du sucre. Sur ce site où nombre de nos parents ont travaillé, puisque n’oublions pas que Messieurs Jacques et André Pajot, ci-devant directeurs de la sucrerie, ont acheté à Sermizelles, ce qui allait devenir pour beaucoup d’entre nous, un havre de paix et de tranquillité, de découverte et d’exploration : le Foyer Pierre Gaud.

C’est devant les bâtiments de cette sucrerie que partait les cars Lepape, pleins de gamin(e)s prêts à en découdre avec les grottes, le pampa, et les vallées de la Cure et du Cousin !

A ce sujet, je ne résiste pas à l’envie de reproduire ici quelques lignes de l’article que Jean Lille publia le 12 Avril 2007 sous le titre : « Questions avec et sans réponses ».

(ils) existaient déjà les germes qui n'attendaient que l'arrivée de Pah-Lou pour éclore : les barrages et les moulins sur la Cure, l'idée d'André Pajot de prêter le vieux canoé, genre péniche, dont il se servait pour la chasse aux canards et qu'aucun d'entre nous ne savait encore utiliser comme outil d'initiation sportive ; la découverte de Vézelay, l'exploration de la pampa derrière la tour Malakoff, les ateliers de création libre, le parfum d'aventure dans la nature propre à Sermizelles, les histoires à la veillée. Tantel stimulait, encourageait les initiatives et nous formait à ce qui était pour elle l'essentiel : l'écoute des enfants, l'investissement personnel à leur service. Bien sûr, nous en étions encore aux grandes promenades rituelles avec goûter à la confiture et notre connaissance des grottes d'Arcy se limitait à la visite touristique. Mais il y avait déjà les ingrédients pour le Sermizelles du futur. Tantel préparait l'arrivée de Pah-Lou.

Après avoir déjeuner, nous sommes allés chez François et Marie-Thérèse Beaulieu, ou si vous préférez, chez Bobo et Mérinos, pour le café. Des moments bien sympathiques, d’autant que M. Thérèse se souvient de Jean-Marie, puisqu’ils sont des années 1943 - 44 - 45- et que de plus ils allaient à la colo en Juillet. Forcément, moi qui suis de 47 et colon d’Août, je ne risque pas d’avoir beaucoup de souvenirs en commun avec ces gens là … !!! Heureusement sur le blog on retrouve des amis, des chansons et tout le reste.

Maintenant, Jean-Marie qui est retourné à Toulouse va, espérons le, devenir auteur sur notre blog, et je crois avoir compris qu’il a des choses à nous raconter !

Bises à toutes et à tous.

Jean-Michel