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vendredi 14 janvier 2011

Un petit Chacal très malin

Narrateur : Dans un petit village de l’Inde, un tigre avait dévoré tant de moutons que les villageois décidèrent de s’en débarrasser. Ils le prirent au piège et l’enfermèrent dans une cage pour le vendre à une ménagerie.
Un brahmane passait par là.
Tigre : Oh, frère Brahmane, je meurs de soif, et l’on n’a pas mis d’eau dans ma cage. Ouvre-moi la porte et laisse-moi sortir rien qu’un instant pour aller boire !
Brahmane : Mais si j’ouvre la porte, Frère Tigre, tu es bien capable de me sauter dessus et de me manger !
Tigre : Comment peux-tu croire une chose pareille, Frère Brahmane ! Ouvre-moi juste une petite minute pour chercher une goutte d’eau, je t ‘en supplie !
Narrateur : Le Brahmane ouvrit la porte de la cage. Dès que le tigre fut dehors, il fit mine de sauter sur le Brahmane pour le dévorer.
Brahmane : Mais, Frère Tigre, et ta promesse ? …. Ce n’est pas juste .
Tigre : J’ai faim, je mange, rien n’est plus juste.
Brahmane : Ce n’est pas possible ! Tu ne manqueras pas ainsi à ta parole ! Tout le monde te donnera tort ! Demandons l’avis des sept premiers êtres vivants que nous rencontrerons, veux-tu ?
Tigre : Soit ! Je te suis !
Narrateur : Leur première rencontre fut, sur le bord du chemin, un grand figuier Banian.
Brahmane : Frère Banian, est-il juste que le tigre me mange après que je l’ai fait sortir de sa cage ?
Figuier : Dans la journée, quand le soleil est brûlant, les hommes sont heureux de se reposer dans mon ombre et de se rafraîchir avec mes fruits. Mais quand le soir vient, ils arrachent mes feuilles et cassent mes branches. Les hommes sont des ingrats. Que le tigre mange le brahmane !
Tigre : Bien dit figuier, prépare-toi Brahmane !
Narrateur : Plus loin, ils trouvèrent un vieux buffle couché dans un marécage. Des nuées de mouches le harcelaient, le pauvre n’avait même pas la force de les chasser.
Brahmane : Frère buffle, j’ai délivré ce tigre de sa cage et maintenant comme récompense, il veut me manger. Est-ce juste ?
Buffle : J’ai servi mon maître toute ma vie. J’ai tiré sa charrue, porté ses fardeaux, promené ses enfants sur mon dos. Maintenant que je suis vieux, il refuse de me nourrir. Ce n’est pas moi qui te défendrai : la justice du tigre vaut bien celle des hommes.
Tigre : Décidément tous les avis sont contre toi, Brahmane, je vais te dévorer tout cru !
Brahmane : Non ! Frère Tigre, ce n’est que le second et tu m’en as accordé sept.
Souviens-toi !
Tigre : Très bien, j’y consens, repartons !
Narrateur : Ils continuèrent leur route et bientôt, ils aperçurent un aigle.
Brahmane : Oh ! Frère Aigle, toi qui planes dans les cieux, dis-nous s’il te semble juste que ce tigre veuille me manger après que je l’ai fait sortir de sa cage ?
Narrateur : L’aigle vint se poser sur un rocher et parla d’une voix douce et claire.
Aigle : Moi qui vis dans les nuages, bien loin des hommes et ne leur fait aucun mal, je souffre cependant par eux. Ils me lancent des flèches et viennent jusqu’à mon aire pour tuer mes enfants. Les hommes sont cruels. Que le tigre mange le brahmane !
Tigre : Et de trois, je vais bientôt me régaler !
Brahmane : Patience, Frère Tigre, patience….
Narrateur : Ils arrivèrent au bord du fleuve, le brahmane se pencha sur l’eau et interpelle le fleuve et ses occupants.
Brahmane : Frère fleuve, toi qui traverses notre village depuis la nuit des temps,
trouves-tu juste que le tigre veuille me manger, alors que je venait de le délivrer.
Fleuve : Absolument. Tu sais tous les jours vous utilisez mon eau pour boire et arroser vos récoltes et pour seul remerciement, vous me polluez et jetez vos ordures dans mon lit. Pourtant, nous leur répétons à chaque fois : « Chanson : Ne pollue pas la rivière »
Roseau : Le fleuve a raison car même ici au bord de l’eau, les hommes empoisonnent notre environnement. Que le tigre mange le brahmane !
Tigre : Autant dire que la chance ne te sourit pas, pauvre Brahmane !
Narrateur : Le brahmane s’inquiète. Dans la vase du fleuve somnolait un vieux crocodile.
Brahmane : Frère crocodile, tu es plein de sagesse et d’expérience, sois juge entre nous : j’ai délivré ce tigre d’une cage où il était enfermé et pour toute
récompense, il veut me manger, moi qui suis vieux et faible et sans armes. Lui donneras-tu raison ?
Crocodile : Certainement. Quand j’étais jeune, les hommes me craignaient et me laissaient en paix. Maintenant que l’âge m’alourdit, ils m’attaquent de toutes les façons. Et si je ne fais pas bonne garde auprès de mes œufs, ils les écrasent à coups de pierres. Les hommes sont aussi lâches que cruels. Que le tigre mange le Brahmane !
Tigre : Tiens-toi prêt à passer sous mes crocs, Brahmane !
Brahmane : Encore un, le septième !
Narrateur : Un petit chacal trottait sur la route.
Brahmane : Frère Chacal ! Frère Chacal ! Aie la bonté d’écouter notre histoire et après tu nous donneras ton avis.
Narrateur : Le petit chacal s’assit pour mieux entendre et la brahmane lui raconta l’affaire. Mais Frère Chacal n’avait pas l’air de comprendre.
Chacal : Expliquez-vous clairement, car je me représente mal ce que je n’ai pas vu moi-même.
Brahmane : Trouves-tu juste, que ce tigre veuille me manger, moi qui l’ai fait sortir de sa cage ?
Chacal : De sa cage ? Quelle cage ?
Brahmane : Mais de la cage où il était enfermé. C’est moi qui…
Chacal : Oh ! Oh ! N’allez pas si vite ! Je ne comprends pas. Voyons. Quelle sorte de cage était-ce ?
Brahmane : Une grande cage en bambou, là-bas. Je passais…
Chacal : Oh ! là ! là ! Je n’y comprends rien. Vous feriez mieux de me montrer la chose. Je comprendrait tout de suite !
Narrateur : Ils retournèrent sur leur pas et arrivèrent près de la cage.
Chacal : Voyons un peu. Frère brahmane où étais-tu placé ?
Brahmane : Ici, sur la route.
Chacal : Tigre où étais-tu ?
Tigre : Dans la cage, parbleu ! Attention, je commence à perdre patience !
Chacal : Ne vous énervez surtout pas Monseigneur, j’ai l’intelligence assez lente, je ne peux pas me rendre compte comme cela. Si vous vouliez bien me montrer… comment… dans quelle position vous étiez ?
Tigre : Comme ça imbécile !
Narrateur : Le tigre se glissa dans la cage.
Chacal : Oh ! Merci ! Je commence à comprendre. Mais pourquoi y restiez-vous ?
Tigre : Idiot ! Ne comprends-tu pas que la porte était fermée ?
Chacal : Ah ! la porte était fermée ! Je ne vois pas très bien… Fermée ? Comment était-elle fermée ?
Brahmane : Comme ça !
Narrateur : Et le brahmane pousse la porte.
Chacal : Ah ! très bien ! comme ça … Mais pourquoi le tigre ne pouvait-il pas l‘ouvrir ?
Brahmane : Parce que le verrou était fermé, comme ceci.
Narrateur : Le brahmane poussa le verrou.
Chacal : Ah ! Ah ! Ah ! Il y a un verrou ? Vraiment ? Il y a un verrou ! Et bien Frère Brahmane, maintenant que ce verrou est poussé, je vous conseille de le laisser comme il est. Quant à vous, Seigneur Tigre, bon appétit !
Tigre : Maudit chacal, je te jure que si je parviens à sortir de là d’une autre manière, je me ferai une joie de te dévorer !
Narrateur : Le petit chacal, se tournant vers le brahmane, fit un profond salut.
Chacal : Adieu. Votre chemin va par ici, le mien par là. Bon voyage !
Narrateur : De toutes façons, même si dans cette histoire, il s’avère qu’un animal ait pu agir avec plus de malice que les autres et réussi à sauver le brahmane, les hommes se prendront toujours pour « Les Rois du Monde » !
« Danse : Les Rois du Monde ».

Bonne soirée à tous
Bises
Roger

vendredi 25 décembre 2009

Le petit chacal


En souvenir du petit chacal, ce renard joliment vêtu pour ces belles fêtes de fin d'année....
Bon Noël à tous,
Et gros bisous,
Claude Gégé

vendredi 17 avril 2009

Il est toujours sympa " notre Petit Chacal "

Restons le comme lui. Il est vrai que l'édition de ce journal représente beaucoup de boulot et surtout des frais, il faut bien le dire ( la mise en page , les copies , les expéditions pour ceux qui n'ont pas de micro ). Cela représente pour Jean Michel et Roger qui sont à l'origine de ce lien de communication des frais importants et cela .. ?

Cette association, je le pense, doit être créé pour que perdure nos relations, nos liens avec ou sans "internet". Nous avons toutes et tous peut-être envie de connaitre ce qui se passe dans notre tribu. Alors un petit effort : au lieu de lire ce " Blog" et bien écrivez un peu , il me semble que les anciens ( puisque quelques années se sont passées depuis notre enfance dans cette colo ) devraient peut-être participer un peu plus .

Meci, Jean Michel pour le recadrage " Comment nous mangeon ce soir" . Mais ou vois-tu des clopes , il n'y a que des allumettes , alors ajuste tes lunettes.

Salut ,

Marie Jo , Pepette

Le petit chacal ...

Dans la note précédente, Pépette évoque notre journal : « Le petit chacal ».

J’aurai pu "rebondir" par un commentaire. Mais je préfère une note, bien visible … au moins de tou(te)s celles et ceux qui ont l’Internet.

Alors ce journal, « Le petit chacal ». C’est vrai qu’il était sympa !

Nous avions eu cette idée, Roger et moi, en nous apercevant qu’environ 50% des amis de la colo n’ont pas Internet. On s’est dont dit qu’il fallait un moyen pour leur faire connaître tout ce qui se dit sur le blog … Normal ! Et c’est ainsi que naquit le petit chacal.

Il y eut 4 numéros tirés chacun à environ 50 exemplaires.

Sur le dernier (3 pages recto-verso), j’ai mis (non sans mal) au format papier, le sondage publié sur le blog, dans le but de mieux connaître les souhaits de chacun(e) pour les rencontres (déjeuner à Saveteux – retrouvailles en Morvan).

Le blog a amené 19 réponses. Le petit chacal … aucune !

C’est vrai qu’il fallait, remplir le questionnaire, le mettre sous enveloppes, et poster le tout à mon adresse.

Pas simple, hein ? Roger et moi, quant nous éditions un numéro du petit chacal c’était 50 enveloppes que nous affranchissions et postions après avoir imprimé les pages sur nos imprimantes…

Devant ce manque de participation je n’ai plus eu envie de publier le petit chacal.

Le petit chacal est mort …. Vive le petit chacal !

Quel dommage que notre association n’ait pas été créé quant il le fallait (il est encore temps !).

Quel dommage que de méchants propos aient été écrits, se demandant où irait l’argent des cotisations ! On se le demande, en effet !

Voici un début de réponse : la rédaction, la mise en page, l’impression et l’envoi de notre petit journal : « Le petit chacal ».

Mais tu as bien raison Christian : « C’est vrai qu’il était sympa Le petit chacal ! »

samedi 3 mai 2008

Retenez cette date !

Dimanche 22 Juin 2008

C'est le jour qui a été retenu pour notre déjeuner-rencontre annuel. Un certain nombre d'entre-vous, a fait connaître sa préférence soit par téléphone soit par courrier-électronique.

J'ai adressé un mail au gérant du domaine de Saveteux pour lui indiquer notre choix.

Merci à celles et ceux qui m'ont déja envoyé leur chèque de réservation. Pour les autres, ne perdez pas trop de temps car je vais devoir verser un accompte pour retenir la salle. D'avance merci.

Par ailleurs, le numéro 3 de notre journal " Le P'tit chacal " est prêt à être expédié. La rédaction et le mise pages sont faites. Reste l'impression, la mise sous enveloppes et l'expédition.... ça va se faire ! Ainsi, même celles et ceux qui ne nous lisent pas sur le blog, pourront se tenir informés des nouvelles de la tribu !

Bises à toutes et tous.

mercredi 30 janvier 2008

Le P'tit chacal N° 2

Le deuxième numéro de notre journal " papier " à destination des amis (ies) n'ayant pas accès au blog, a été posté aujourd'hui. Les premiers exemplaires devraient être distribués à partir de demain.

Bises à toutes et tous.

samedi 15 décembre 2007

Un P'tit chacal ...

Un jour que je faisais mes emplettes, j'ai rencontré le p'tit chacal qui essayait sa tenue pour sortir ce soir de mardi-gras ! Il était très fier, s'était payé un p'tit coup d'absinthe pour se donner du courage, et s'apprêtait à faire une sacrée tournée....

Bises à tous,

Gégé

mardi 27 novembre 2007

Rusé ce P'tit chacal ...

Et bien, puisque certains en redemandent (n'est-ce pas Gégé ...), voici une nouvelle aventure de notre désormais célèbre mascotte :

Voici l'Histoire du P'tit chacal et du vieux Crocodile.

Le P'tit Chacal aimait beaucoup les coquillages et il avait l'habitude de descendre chaque jour près du fleuve pour y chercher des moules et des crabes. Un jour qu'il avait très faim, il mit sa patte dans l'eau sans bien regarder (ce qu'il ne faut jamais faire) et, snap ! en un clin d'oeil, le vieux Crocodile, qui demeure dans la vase noire , l'avait happée dans sa gueule !

- Pauvre de moi ! Pensa le P'tit chacal, le vieux Crocodile tient ma patte entre ses vilaines mâchoires, et il va me tirer dans l'eau et me manger ! Qu'est-ce que je pourrais bien faire pour qu'il me lâche ?... Il réfléchit un moment, puis se mit à rire tout haut.

- Oh ! Oh ! Oh ! Est-ce qu'il est aveugle, Monseigneur Crocodile ? Il a attrapé une vieille racine et il croit que c'est ma patte ! Oh ! Oh ! Oh ! J'espère qu'il la trouvera tendre !

Le vieux crocodile était couché dans la vase et les roseaux l'empêchaient de bien voir. Il pensa :

- "Tiens, je me suis trompé !", et il desserra les mâchoires, le P'tit chacal retira sa patte, et se sauva en criant :

- Oh ! Protecteur du pauvre ! Monseigneur Crocodile, c'est bien aimable à vous de me laisser partir !!

Le vieux Crocodile frappa de la queue avec colère, mais le P'tit chacal était bien loin !

II évita le bord du fleuve pendant plusieurs jours, mais enfin, il eut une si grande envie de manger des crabes qu'il ne put pas y résister. Il descendit donc vers le rivage, en regardant tout autour de lui. Il ne vit rien de suspect. Mais n'osant s'y fier, il se tint à distance et, se parlant à lui-même, selon son habitude, il dit :

- Quand je ne vois pas de petits crabes sur le sable, j'en vois qui sortent de l'eau, ordinairement. Où peuvent-ils bien s'être cachés, aujourd'hui ?

Le vieux Crocodile, couché dans la vase, au fond de la rivière, écoutait parler le P'tit chacal, et il pensa :

- Ah ! Je vais faire semblant d'être un petit crabe, et quand il mettra sa patte dans l'eau, je l'attraperai !
Et il fit sortir un peu son museau hors de l'eau. Le P'tit chacal le vit tout de suite et s'écria :

- Oh ! Oh ! Merci ! Monseigneur Crocodile ! Merci de me montrer l'endroit où vous gîtez ! Vous avez trop de bonté. Monseigneur ! Je vais chercher mon dîner ailleurs, pour aujourd'hui ! Bien le bonjour !

Et il se sauva à grandes jambes !...

Le vieux Crocodile se mit en rage, mais le P'tit chacal était bien loin !

Pendant quinze jours, le P'tit chacal évita le bord de la rivière, mais à la fin des quinze jours, il sentit dans son estomac un vide que rien d'autre que des crabes ne pouvait remplir !

Avec précautions, il descendit vers le rivage et regarda tout autour. Point de Crocodile, nulle part. Pourtant, il n'était pas bien rassuré. Il se tint un peu à distance, et se parlant à lui-même, selon son habitude.

- Quand je ne vois pas de petits crabes sur le sable, ou sortant de l'eau, dit-il tout haut, les bulles font pouf, pouf, pouf, et puis pop, pop, pop, et cela me montre l'endroit où se tiennent les crabes. Alors je mets ma patte dans l'eau et je les attrape. Je me demande si je verrai des bulles aujourd'hui ?

Le vieux Crocodile, couché dans la vase et les roseaux l'entendit et pensa :

- Ça, c'est facile. Je vais faire des bulles d'air, et alors il mettra sa patte dans l'eau et je l'attraperai.

Donc il souffla, souffla, souffla dans l'eau et les bulles d'air firent un vrai tourbillon !

Le P'tit chacal n'avait pas besoin qu'on lui dise qui faisait ces bulles ! Il y jeta un coup d'oeil et se sauva à toutes jambes, en criant :

- Monseigneur Crocodile ! Oh ! Protecteur du pauvre, que vous êtes bon de me montrer où vous cachez ! Je vais déjeuner un peu plus loin !

Le vieux Crocodile était si furieux qu'il grimpa sur la berge et courut après le P'tit chacal, mais celui-ci était déjà bien loin.

Après cela, P'tit chacal n'osa plus aller au bord de la rivière, mais il trouva un jardin plein de figues sauvages qui étaient si bonnes qu'il allait tous les jours en manger.

Le vieux Crocodile s'en aperçut et décida qu'il aurait le P'tit chacal, ou qu'il y perdrait la vie. Il rampa jusqu'au jardin de figues sauvages dont il fit un gros tas sous le plus grand des figuiers et il se cacha sous le tas. Bientôt le P'tit chacal arriva en dansant, très heureux et sans souci, mais regardant avec soin tout autour de lui. Il vit un grand tas de figues sous le grand figuier.

- Hum ! Pensa-t-il, ça ressemble singulièrement à une ruse de mon vénérable ami, Père Crocodile ! Je vais faire une petite INVESTIGATION !

Il se tint bien tranquille et commença à se parler tout haut, suivant son habitude.

Il dit :

- les figues que je préfère sont les figues bien mûres et fendues qui tombent quand le vent souffle, et quand elles sont tombées, le vent les fait bouger sur le sol, de-ci dé-là. Les figues de ce gros tas ne bougent pas du tout, je pense qu'elles doivent être mauvaises !

Le vieux Crocodile, caché sous le tas de figues l'entendit et pensa :

- Peste soit de ce soupçonneux P'tit chacal ! Il faut je je fasse bouger ces figues et il croira que c'est le vent.

Il se mit donc à se tortiller si fort et si bien que les figues roulèrent de tous les côtés et que l'on put voir les écailles de son dos !

Le P'tit chacal n'en attendit pas davantage ; il se sauva hors du jardin en criant :

- Merci encore une fois. Monseigneur Crocodile ! Vous êtes bien aimable de vous montrer ! Je n'ai pas le temps de vous saluer ! Bonjour !...

Le vieux Crocodile était fou de rage et il jura qu'il aurait le P'tit chacal, chair et os, et il rampa jusqu'à ce qu'il arrivât à la maison du P'tit chacal. Il enfonça la porte et se glissa dedans. Peu après, le P'tit chacal arriva en dansant, très heureux et sans soucis, mais regardant tout autour avec soin. Il vit que la terre était tout aplatie, comme si on avait traîné des troncs d'arbres dessus.

- Qu'est-ce que c'est que cela, pensa-t-il, qu'est-ce que cela peut bien être ?

Puis il vit que la porte de sa maison était enfoncée et que les gonds étaient arrachés, et il répéta :

- Qu'est-ce que cela ? Qu'est-ce que cela peut bien être ? Je pense que je vais faire une petite in-ves-ti-ga-tion !

Il se tint très tranquille et commença à se parier tout haut, suivant son habitude. Il
dit :

- Comme c'est drôle ! Ma Petite Maison ne me parle pas ! Pourquoi ne me parles-tu pas, Petite Maison ? D'ordinaire, tu me dis bonjour quand je rentre. Qu'est-ce qui peut bien être arrivé à ma Petite Maison ?

Le vieux Crocodile, caché au fond de la petite Maison, l'entendit et pensa :

- Il me faut parler comme si j'étais la Petite Maison, ou bien il n'entrera jamais !

Il prit une voix aussi douce qu'il put (ce qui n'est pas beaucoup dire !) et dit :

- Allô ! Allô ! P'tit chacal !
Quand le P'tit chacal entendit cette voix, il se mit à trembler de peur et se dit :

- C'est le vieux Crocodile, et , si je n'en viens pas à bout cette fois, c'est lui qui viendra à bout de moi ! Qu'est-ce que je vais faire ?

Il réfléchit un moment. Puis il dit gaiement :

- Merci, Petite Maison, je suis content d'entendre ta voix, chère Petite Maison. Je vais rentrer tout de suite. Laisse-moi seulement chercher du bois pour faire cuire mon dîner

Il ramassa autant de bois qu'il put, et encore autant qu'il put, et de nouveau autant qu'il put, et il empila tout ce bois contre la porte et tout autour de la maison.

Puis il mit le feu.

Et le bois fit tant de flammes et de fumée que le vieux Crocodile fut séché et fumé comme un hareng saur !!!

Cette histoire existe en livre. C'est aussi une idée cadeau.


Elle y est racontée par Manfeï Obin et Loustal


et c'est édité chez Seuil Jeunesse


A bientôt ... pour d'autres aventures !



Bises à toutes et tous.


dimanche 25 novembre 2007

Une des nombreuses histoires du Petit Chacal

Une petite histoire du Petit Chacal, pour se souvenir de nos veillées avec Pah-Lou!

De nombreuses histoires à propos du petit Chacal vous montrent qu'il était très rusé; malheureusement, il n'en profitait pas seulement pour se défendre; il aimait aussi berner les gens. Hélas ! on apprend vite que si rusé qu'on soit, on trouve toujours quelqu'un de plus rusé encore. Et c'est ce qui arriva au petit Chacal.

Le chacal aimait beaucoup les coquillages et les crabes. Quand il eut mangé tous ceux qui se trouvaient de son côté du fleuve, il pensa qu'il devait y en avoir beaucoup de l'autre côté. Mais le fleuve était trop large, et le courant trop fort pour qu'il pût traverser à la nage. Il y songea longtemps, et, un jour, il alla trouver son camarade le Chameau.

- Frère Chameau, dit-il, je connais un endroit où il y a de fameuses cannes à sucre; je te le montrerai si tu veux m'y porter.
- De bon cœur, dit le Chameau, qui aimait beaucoup les cannes à sucre. Où est-ce ?
- Oh ! de l'autre côté de la rivière, dit le petit Chacal; mais, si je monte sur ton dos, nous y arriverons facilement.

Le Chameau ne demandait pas mieux. Le petit Chacal grimpa sur son dos, entre les deux bosses,

Le petit Chacal fut rassasié avant que le Chameau eût seulement mâché trois cannes à sucre. Petit père Chacal n'avait pas la moindre envie d'attendre que son camarade eût fini et il se mit à courir tout autour du champ en glapissant et en faisant un grand bruit. Les villageois l'entendirent tout de suite.
- Il y a un chacal dans le champ de cannes à sucre dirent-ils. Il va faire des trous et abîmer toute la récolte, il faut le chasser. Ils arrivèrent en hâte avec
des pierres et des bâtons, et ne virent point de chacal ; rien qu'un grand chameau qui croquait tranquillement les roseaux sucrés. Ils lui jetèrent des pierres, le frappèrent avec leurs bâtons, et le firent sortir à moitié assommé.
Quand les villageois furent partis, le petit Chacal arriva en dansant, et dit à son compagnon
- Il faut s'en aller, maintenant.
- Bien, je te retiens, dit le Chameau; en voilà un camarade! Quelle idée t'a pris de glapir et de sauter comme cela?
- Oh! je ne sais pas, dit le Chacal. C'est une habitude que j'ai comme ça de chanter après dîner.
- Ah ? dit le Chameau. Très bien. Rentrons chez nous, maintenant.
Il laissa le Chacal grimper sur son dos et entra dans l'eau. Quand il fut à moitié chemin, au beau milieu de la rivière, il s'arrêta et dit :
- Chacal ?
- Quoi ? dit le petit Chacal.
- J'ai une drôle d'envie, reprit le Chameau.
Je crois que je vais me rouler dans l'eau.

Te rouler ? cria le Chacal. Ne fais pas ça, frère, tu vas me noyer ! Qu'est-ce qui te donne cette idée ? Pourquoi veux-tu te rouler ?
- Oh! je ne sais pas, répondit le Chameau.
C’est une habitude que j'ai comme ça de me rouler après dîner !

Il se roula donc, et le petit Chacal tomba dans l'eau et fut presque noyé ! Il eut toutes les peines du monde à gagner le bord.

Bises,

Roger l'ayack