Le blog est bien calme en ce moment ??
Je vais vous raconter une petite tranche de ma vie ( l'armée) indirectement liée à Sermizelles.
Je viens de connaître mon affectation (1er RIMA) autrement dit la Colo pour le 1er mai 1961. Vous vous rendez compte, le jour de la fête du travail ! A l'époque s'était souvent direction directe l'Algérie. Mon copin Pépette ne me démentira pas...
Quelques jours avant, je rencontre notre ami France, notre pontif sermizellien, à qui je parle de mes "fututures vacances" ! Holla me dit-il, je connais bien, ce sont des cons, mais essaie d'accrocher les "Trans", si ça marche tu peux rester en France plus longtemps, et rencontrer des gas un peu plus évolués...
Je me retrouve à Satory près de Versailles, fais mes 2 mois de titipanpan obligatoires (on appelle ça formation de base !) et demande une formation transmission. Je ne connaissais strictement rien au morse pas plus qu'à la mécanique d'un poste de radio...
Mon test des dit "3 jours" en trans était moyen, et le lieut. me dit : "on va voir".
Me voilà parti pour 4 mois de plus en métropole, bouffant du morse toute la journée, les écouteurs sur les oreilles, et à vitesse progressive. Au bout du parcours je suis dans les 6 premiers, sur une vingataine, et ceux là (les 6) ont droit à faire un stage complémentaire de 2 mois à Frileuse, toujours près de Versailles. Là c'est à nouveau le morse à vitesse élevée, la phonie, etc...Encore 2 mois de gagnés pas loin de chez moi. Merci mon ami France, tes conseils m'ont été d'un gain précieux. Car, bien entendu le départ pour l'Algérie est arrivé (le 15 janvier 62) et ce jusqu'au 31 décembre 62, mais grace à cette spécialité si je peux dire, j'ai eu une vie là-bas, pas toujours rose, mais combien plus agréable que le crapahutage dans les pitons. Je n'ai quasiment plus touché à un fusil, j'avais un pétard comme arme individuelle.
En plus, je crois avoir aimé à échanger dans ce langage bien particulier, connu que des initiés, et qui permettait d'être au courant de presque tout, les instructions pour la compagnie nous arrivant ainsi, avec remise immédiate au pitaine. J'ai reçu personnellement le message du cessez le feu, transmis à tous les régiments, dans la nuit du 15 mars 1962, en "flash urgent secret" pour être effectif le 16 à midi. Ce sont des souvenirs que l'on n'oublie pas...
Voilà, c'était un petit coucou à France, que je n'aurais sans doute pas connu sans nos rencontres à Sermizelles.
La bise à tous,
Gégé