Près de
Montereau sur le territoire de La Grande Paroisse sur la rive gauche à côté de Varennes sur seine, il existe un lieu qui ne devrait pas nous laisser indifférent. Un grand Monsieur que nous avons côtoyé dans notre tendre enfance a mis en évidence avec quelques-uns, un lieu d’une grande importance pour les archéologues européens : le site
de
Pincevent.
Ce campement de
Pincevent à l’époque se situait près d’un gué permettant de traverser la Seine, lieu de passage des hommes mais surtout des animaux, vraiment la position idéale pour chasser le renne et installer ce fameux campement magdalénien. La découverte de ce campement et les successions de civilisations furent révélées à cet endroit par l’exploitation des graviers et des sables.
Je pense que vous avez reconnu ce grand monsieur qui prenait le temps de nous expliquer avec des mots simples la formidable vie de l’homme de Néandertal des grottes d’Arcy sur cure et de la grotte du renne. Monsieur André Leroi-Gourhan a effectivement, sous sa direction, sauvé le site, car les excavatrices et autres moyens de terrassement avaient provoqué la destruction irrémédiable d’ensembles archéologiques très importants comme un puits romain, des villas romaines, des cimetières gaulois, gallo-romain et du Moyen Âge, de la vaisselle et des indices importants pour la compréhension de ces lieux. Il faut savoir que les vestiges ensevelis dans le sol de Pincevent témoignent d’une occupation continue d’environ 12000 ans du magdalénien à l’époque médiévale gallo-romaine en passant par l’âge de bronze avec pour ce dernier très peu d’objets artisanaux. Pendant la période gallo-romaine, le gué permettait également de faire circuler les biens et les hommes et assurait la diffusion de nombreux objets manufacturés, comme la verrerie, les objets en bronze, les poteries sigillées. Il est probable qu’une grande foire annuelle exista dans cette localité.
Vous pouvez retrouver dans le livre de André Leroi-Gourhan dont le titre est « PINCEVENT campement magdalénien de chasseurs de rennes » des éléments très détaillés.
Je me propose de prêter ce livre sur simple demande.
Pour la petite histoire : André Leroi-Gourhan jeune venait à Moret-sur-Loing retrouver son grand-père paternel, trésorier de l’Association des naturalistes. Il courait les bois et la forêt de Fontainebleau, observait la nature et rencontrait même quelques préhistoriens prospectant dans la région de Nemours. Une destinée toute tracée!
Bises à tous
Roger