dimanche 25 mars 2007

Salut les Copains !

voici trois anecdotes qui pourraient être banales,paraître banales ,mais sont pleines de vie ,de sensibilite...vous jugerez

1 - Cest l'heure de la veillée,déjà quelques enfants sont là. Sur la terrasse Pahlou converse avec eux. Arrive le groupe des petits, Pahlou mobilise leur attention pour leur faire admirer les couleurs du ciel. En cette fin de journée,le ciel est particulièrement coloré à l'heure du coucher du soleil . Admirez ! Regardez ! les couleurs du ciel: "les gamins attentifs écoutent,regardent. Se tournant ensuite vers les plus grands ,il leur dit : Quel peintre,si artiste soit-il peut reproduire exactement ces couleurs lumineuses? Aucun,je vous le dis,aucun. Ce n'est pas possible!

2 - Enveloppés dans leur serviette,les petits sortent du bain. Ils cherchent le soleil , mais momentanément il est caché par un nuage. "Vous attendez le soleil dit Pahlou,il faut l'appeler. Tous ensemble on l'appelle. Un,deux,trois soleil ! soleil ! soleil ! crient en choeur les gamins. Le nuage ayant continué son déplacement ,le soleil est "ré"apparu. Pendant quelques instants,les enfants émerveillés ont cru que le soleil avait entendu leurs appels.

3 - Pour la petite histoire,je vais l'appeler "Marius" il avait 6 ans . Marius était arrivé à la colo, inquiet, tristounet . Il quittait la maison familiale pour la première fois. Peu à peu ,il s'est laissé "apprivoiser". Un soir, se rendant à la cure bien sûr,il faisait tourner sa serviette au-dessus de sa tête et chantait " ah! dites - moi charmante bergère.... Pahlou vient vers moi, me prend le bras,me dit : " Tu as vu,ma mie (c'était souvent son expression) - Tu as vu ton Marius, il sourit et il chante !

Anectotes envoyées par BERNADETTE BLANCHE

vendredi 23 mars 2007

Quelques de nouvelles de Tantel

J'ai reçu ce matin quelques lignes de Sabine Landré, que je vous livrent ci-dessous. Je suis persuadé qu'elles seront appréciées par toutes celles et tous ceux qui ont connu Elia Perroy ( Tantel pour les Sermizelliens ).

Tantel a été la seconde directrice de la colo, après Pierre Gaut. Ce dernier meurtri dans sa chair par un trop long séjour en camp de concentration par suite d'actes de résistance, devait malheureusement disparaître assez jeune. Tantel lui a succédé en 1949, et c'est Elle qui amena à Sermizelles un garçon qu'elle avait rencontré lors d'un stage: Pahlou.

Voici ce que dit Sabine Landré, une amie de Tantel, qui lui rend visite régulièrement:

" ... je peux vous dite que " Tantel " aura 105 ans au mois d'août, elle est toujours dans la même maison de retraite, elle est a peu près aveugle et entend très mal. Sa santé est bonne et elle ne souffre pas, par contre sa présence au monde et aux autres est très diminuée. Sa mémoire faiblit. ".

Voilà !

Déjeuner-Rencontre














On va parler gros sous…!

Le déjeuner-rencontre aura lieu comme annoncé le Dimanche 13 Mai 2007.

La France, par nos votes aura un nouveau chef d'état…!

Les médias auront cessé de nous prendre la tête avec les sondages …

Tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes…! et ce jour là, pour Nous le meilleur des mondes se situera :

"Au Châtelet en Brie", précisément au hameau de "Saveteux", dans le Domaine du même nom. L'endroit est sympa, la salle est belle, jouxtant une superbe terrasse où l'on prendra l'apéro car, n'en doutons pas, le soleil sera de la partie.

















Détail de la fin de parcours



Au menu:

Kyr avec amuses-bouche

Buffet froid :

3 Salades différentes : Assortiment de charcuterie - Taboulé -

Salade composée - Tomates-riz-thon - Concombres à la crème -

Mousse aux 3 saumons

3 Viandes : Rosbeef - Rôti de porc - Poulet

Salade

Fromage

Déssert

Café

Vins, rouge et rosé.

Pour cela chacun de nous devra s'acquitter de la somme de 19,20 €.

J'ai mis une option sur la salle.

Mais pour la retenir de façon ferme, et pour que chacun concrétise son inscription, soyez gentil de bien vouloir m'adresser au plus vite par chèque la somme de 14,20€.

( pour celles et ceux qui souhaitent effectuer un virement par Internet, appelez moi, je vous donnerai mes coordonnées bancaires ).

De ce fait il restera à chacun à régler 5€.

Ca va comme ça ??

Ce message sera doublé par un courrier personnalisé, afin que chacune et chacun soit informé.

Encore une petite précision : au dernier pointage, nous sommes 44 inscrits... pas mal pour un début ! L'an prochain, c'est promis aux colummériens, nous ferons ça dans leur région.

A bientôt

lundi 19 mars 2007

La Cure

Notre colonie de Sermizelles avait un avantage certain, elle était bordée par la Cure. Notre Cure, rivière morvandelle aux eaux légèrement troubles, avec des teintes couleur jaune et marron, parsemée de champs d'algues florissants avec un courant tantôt rapide, tantôt nonchalant, cette rivière se niche sous des voûtes d'arbres la rendant plus mystérieuse: lieu de nos aventures et de nos exploits.

Après avoir construit avec des cailloux de la rivière et du bois notre barrage sur la Cure, nous nous mettions à rêver de radeaux. Alors nous sollicitions le garagiste de la Patte d'oie pour quelques bidons sans huile et des cageots vides récupérés chez le Père Louis pour construire notre radeau, quelquefois des fagots de roseaux nous garantissaient une certaine flottabilité.








Non, ce n'était pas le radeau de la Méduse mais celui des copains d'abord car il en fallait du courage pour affronter la Cure sur ce rafiot de fortune. Pour couronner-le tout un petit tour à la flibuste nous permettait de trouver un bandeau, un maillot, un pavillon de jolly roger dans ces coffres de déguisements et nous devenions des pirates ou des corsaires suivant l'humeur du moment.

L'exploit était de parcourir quelques mètres sur cet engin fait de bric et de broc ou de rallier l'îlot presque en face du lavoir, nous étions alors heureux de cette construction bien précaire et notre imagination faisait le reste.









Pour d'autres les plus grands, la rivière résonnait des clameurs et des bruits de pagaies sur les flancs des canoês et du clapotis des esquifs. Un étrange bateau venait de faire son apparition à la colo soulevant l'intérêt général, c'était le kayak Art sioux couleur orange et toile caoutchoutée, fragile de par sa conception, mais redoutablement maniable pour celui qui le maîtrisait, alors nous entendions des mots nouveaux comme esquimautage, jupe d'étanchéité, pagaie double...Nous admirions les grands dans leurs embarcations et souvent le mono donnait de la voix "écarte ou appel", ne râcle pas la pagaie sur le bord du canôë (j'entends encore Gilbert)! L'apprentissage était plus difficile, l'aboutissement et la maîtrise consistaient à oeuvrer en solo sur le canoë à la grande baignade devant les colons ébahis, et le respect de l'autre était alors considérable.

D'autres enfants plus calmes s'adonnaient à la pêche, tout était facile: une branche droite de noisetier coupée avec le canif, une ligne achetée chez la Mère Caramel ( nous en reparlerons), quelques cailloux soulevés pour récupérer des porte-bois (appâts), et les plus adroits d'entre nous pouvaient espérer une friture de poissons. Le calme relatif du pêcheur était souvent interrompu par les rires et les jeux des baigneurs dans le lavoir, ainsi allait la vie sur les bords de la Cure.









Après un apprentissage plus ou moins long suivant les individus, le grand moment était de prouver que l'on savait nager, il suffisait de partir du pied du pont jouxtant le mur d'enceinte de la colo et d'arriver au lavoir sans reprendre pied, sous les acclamations des colons répartis sur le parcours. C'était le passage obligé pour être déclaré "sachant nager " et ensuite nous devions confirmer notre exploit en traversant la grande baignade. L'annonce (du ou des nouveaux nageurs) était officialisée par Pahlou lors des veillées et nous pouvions alors prétendre seulement monter sur un canoë. Nous venions dans cette colonie pour un mois, et avec fierté nous rentrions chez nos parents en s'exclamant : je sais nager ! Il faut reconnaître qu'à l'époque savoir nager n'était pas courant. Je voulais décrire quelques moments de bonheur sur les bords de cette Cure enchanteresse et merveilleuse.

Roger, l'ayack nageur

mardi 13 mars 2007

Danses Ecossaises

il faut reconnaitre que dans cette colo,nous avons connu plusieurs "coup de pot"(comme disait PAHLOUP) .J'ai véçu un de ces "coup de pot " ,d'ailleurs plusieurs photos en temoignent.

Il y avait une activite que beaucoup de colons aimaient bien,c'était les danses écossaises... même Maurice l'enfant loup y participait. Avec une monitrice dont je ne me rappelle pas le nom,(qui me le dira?) nous animions cette belle activitée. Après la sieste,nous nous réunissions sur la terrasse au dessus des salles à manger. Nous commençions d'abord par la "grand marche" . Mais ce jour là,il faisait très chaud,le temps était orageux ,l'air était électrique,et cela se ressentait dans le pas de danse des enfants,pas de rythme,rires énervés,ça ne marchait pas. Au moment où nous décidons d'arrêter, les premières gouttes d'eau venaient s'écraser lourdement sur le sol. De toute façon,nous n'aurions pas pu continuer sous l'orage ( une partie de ballon prisonnier se fait dans ces conditions,que ceux qui s'en souviennent lève la main?) Voyant ce déluge ,tout le monde se réfugie dans la salle des veillées en attendant la fin de cette averse. La mono et moi laissant les enfants entre eux, nous allons prendre l'air sur le perron du château. La belle marquise nous abrite de l'eau. Et regardant de cet endroit la voie ferrée et la route derrière, notre regard se tourne vers le passage à niveau,et là bas, nous apercevons à travers le rideau de pluie deux auto-stoppeurs ,sacs au dos,se faisant abondemment arroser par l'eau qui tombe du ciel. Ces silhouettes avancent sur la route qui passe le long de la colo,apparemment ce sont deux filles qui marchent tête basse sous l'averse. Nous les laissons approcher,la pluie diminuant,nous descendons rapidement les marches et nous nous dirigeons vers le porche,accueillir ces personnes et leur proposer de venir se sécher à la colo. Ils approchent et nous nous apercevons que ce ne sont pas des filles ,mais des garçons portant le kilt !! Et oui, ce sont bien des écossais. Nous les invitons à se changer et prendre un bol de café au lait ,notre père Louis fidèle à lui même leur fait deux grandes tartines beurrées,qu'ils apprécient énormément. Tout à coup , je les vois tendre l'oreille et marquer la cadence,car à l'étage supérieur les gosses ont remis le disque des danses écossaises. Ils nous demandent s'ils peuvent monter voir les enfants danser, évidemment nous les encourageons à venir voir ce qui se passe là haut. Vous auriez du voir les yeux des gamins,lorsque les deux écossais se mettent à danser avec eux.Je ne me rappelle plus de la suite ,mais avouez que ce fut un sacré "coup de pot "

JACQUES DOZIER

samedi 3 mars 2007

Bravo Roger !

Vite,vite,je regarde dans mon sac de souvenirs,alors,non pas l'enfant loup,pas les danses ecossaises,pas vezelay ,ah ça y est ...Oui,nous avons dîné et avons dormi dans la cabane de Gaby.Avant le repas,nous avons envoyé les colons ramasser plein de bois mort,pour entretenir le feu. Après le repas,autour du feu bien sûr,nous racontions aux enfants les différentes manifestations de la nature ( orage,tonnerre,vent de sable et bizarrement aurore boréale). je me revois,assis autour de ce feu,la nuit allait tomber quand levant les yeux vers la forêt en arrière plan,j'aperçois au dessus des arbres,une lueur rouge sombre. Aussitôt je pense aux enfants qui sont allés chercher du bois ,auraient-ils joué avec des allumettes ou pire?. Pour éviter toute panique,je me lève lentement,tout en fixant des yeux cette lueur inquiètante. Au fur et à mesure que je me redresse,cette lueur se lève aussi, maintenant elle est nettement au dessus du bois,et elle ondoie comme un voile,elle bouge et change de couleur,du rouge sombre ,au jaune sale puis au vert teinté de bleu. Mais oui, c'est une aurore boréale, d'autres aussi ont remarqué ce phénomène inhabituel,n'est ce pas Pépette?

Jacques Dozier

vendredi 2 mars 2007

La cabane à Gaby












Après plusieurs journées de labeur pour construire cette fameuse cabane qui ressemblait à un immense tepee en branchages entrelacés et mousse avec une entrée particulièrement bien située pour éviter la pluie et le vent.

Nous avons enfin bénéficié du droit et du plaisir de dormir plusieurs nuits dans ce lieu magique. Pour situer cette cabane par rapport à Sermizelles colonie, il faut prendre le chemin de la Lézardière (villa du même nom) et ensuite un des chemins nous conduit à un plateau très verdoyant avec en bordure, majoritairement, des sapins du Morvan et autres essences d'arbres. Des cornouillers, des genévriers envahissent le reste du plateau. Mais là, je ne peux plus parler du lieu, je pense que j'en ai trop dit, car déjà à l'époque nous ne pouvions révéler l'endroit de cette formidable cabane, le mutisme était de rigueur, les copains colons m'en voudraient certainement pour cette faiblesse, je passerais certainement au presse-purée!

Seule la camionnette 2 CV Citroën de la colo connaissait le chemin pour nous apporter le ravitaillement et les subsistances de base. Navré, même sous la torture vous ne serez rien!

Pour fêter notre campement, nous avions souhaité faire un plus pour nos moniteurs Gaby et Jacques qui se trouvaient être présents avec leurs équipes respectives dans cette cabane pour bivouaquer. Nous avons dons concocté un déssert à base de baies de cornouillers males (baies rouges) cueillette fraîche du jour en y adjoignant force sucre et de l'eau de la vache en toile fuyarde le tout cuit dans une gamelle en alu sur un feu de bois. Le résultat de cette mixture ressemblait à une sorte de compote ou de confiture ( noyaux compris) qui selon les puristes n'étaient pas loin d'être une pure merveille culinaire.

Le lendemain matin, nous avons réitéré nos préparations en cuisinant un somptueux petit dej en mettant du chocolat en tablettes (le fameux chocolat d'Isabelle et de Geneviève) avec du lait en poudre et de l'eau de la vache en toile dans notre gamelle en alu sur notre feu de bois et le goût de ce chocolat exposé à la fumée de bois était teinté des fumets les plus extraordinaires. Le plus, étant de récupérer après absorption du liquide chocolaté et avant nettoyage du récipient à l'aide de morceaux de bois les reliefs de chocolat non fondu de la gamelle (encore une expérience de partage pour les gourmands).

Là encore, une des nuits fut magique, comme me relatait Jacques, nous avons assisté avec chance (cette colo est bénie des dieux) à une aurore boréale, vraiment rare dans cette contrée, je laisse Jacques nous évoquer cette nuit fantastique dans ce camp de la cabane à Gaby lors d'un prochain commentaire de sa part.

Voila, quelques évocations de la fameuse cabane avec une peinture de l'époque que je vais demander à Jean-Mi de nous mettre en pièce jointe dans les prochains jours pour illustrer et compléter la fresque.

Roger, l'ayack de la cabane à Gaby

(voilà j'ai mis la reproduction de la peinture faite par Baghera (Yvette Dehon) (signature Baghera, en bas à droite) de cette fameuse cabane à Gaby. JM.)

PS / Attention les informations sur le lieu de l'implantation de la cabane peuvent être fausses ou cryptées : là commence le jeu de piste, est-ce bien la route de la Lézardière, ou la route de Girolles, ou un endroit dans la Pampa, nous garderons notre secret, très, très longtemps dans nos coeurs.

A l'équipe des colons bâtisseurs de la cabane à Gaby