vendredi 2 mars 2007

La cabane à Gaby












Après plusieurs journées de labeur pour construire cette fameuse cabane qui ressemblait à un immense tepee en branchages entrelacés et mousse avec une entrée particulièrement bien située pour éviter la pluie et le vent.

Nous avons enfin bénéficié du droit et du plaisir de dormir plusieurs nuits dans ce lieu magique. Pour situer cette cabane par rapport à Sermizelles colonie, il faut prendre le chemin de la Lézardière (villa du même nom) et ensuite un des chemins nous conduit à un plateau très verdoyant avec en bordure, majoritairement, des sapins du Morvan et autres essences d'arbres. Des cornouillers, des genévriers envahissent le reste du plateau. Mais là, je ne peux plus parler du lieu, je pense que j'en ai trop dit, car déjà à l'époque nous ne pouvions révéler l'endroit de cette formidable cabane, le mutisme était de rigueur, les copains colons m'en voudraient certainement pour cette faiblesse, je passerais certainement au presse-purée!

Seule la camionnette 2 CV Citroën de la colo connaissait le chemin pour nous apporter le ravitaillement et les subsistances de base. Navré, même sous la torture vous ne serez rien!

Pour fêter notre campement, nous avions souhaité faire un plus pour nos moniteurs Gaby et Jacques qui se trouvaient être présents avec leurs équipes respectives dans cette cabane pour bivouaquer. Nous avons dons concocté un déssert à base de baies de cornouillers males (baies rouges) cueillette fraîche du jour en y adjoignant force sucre et de l'eau de la vache en toile fuyarde le tout cuit dans une gamelle en alu sur un feu de bois. Le résultat de cette mixture ressemblait à une sorte de compote ou de confiture ( noyaux compris) qui selon les puristes n'étaient pas loin d'être une pure merveille culinaire.

Le lendemain matin, nous avons réitéré nos préparations en cuisinant un somptueux petit dej en mettant du chocolat en tablettes (le fameux chocolat d'Isabelle et de Geneviève) avec du lait en poudre et de l'eau de la vache en toile dans notre gamelle en alu sur notre feu de bois et le goût de ce chocolat exposé à la fumée de bois était teinté des fumets les plus extraordinaires. Le plus, étant de récupérer après absorption du liquide chocolaté et avant nettoyage du récipient à l'aide de morceaux de bois les reliefs de chocolat non fondu de la gamelle (encore une expérience de partage pour les gourmands).

Là encore, une des nuits fut magique, comme me relatait Jacques, nous avons assisté avec chance (cette colo est bénie des dieux) à une aurore boréale, vraiment rare dans cette contrée, je laisse Jacques nous évoquer cette nuit fantastique dans ce camp de la cabane à Gaby lors d'un prochain commentaire de sa part.

Voila, quelques évocations de la fameuse cabane avec une peinture de l'époque que je vais demander à Jean-Mi de nous mettre en pièce jointe dans les prochains jours pour illustrer et compléter la fresque.

Roger, l'ayack de la cabane à Gaby

(voilà j'ai mis la reproduction de la peinture faite par Baghera (Yvette Dehon) (signature Baghera, en bas à droite) de cette fameuse cabane à Gaby. JM.)

PS / Attention les informations sur le lieu de l'implantation de la cabane peuvent être fausses ou cryptées : là commence le jeu de piste, est-ce bien la route de la Lézardière, ou la route de Girolles, ou un endroit dans la Pampa, nous garderons notre secret, très, très longtemps dans nos coeurs.

A l'équipe des colons bâtisseurs de la cabane à Gaby

1 commentaire:

  1. Bravo, super cette description de la cabane. Je m'en souviens comme si c'était hier. Comme tous ceux qui ont participé à sa construction je sais précisément où elle était, et où se trouvait encore, il y a 5 ou 6 ans, le muret se soubassement en pierres plates... je l'ai retrouvé!
    Ce qui m'avait peut-être le plus marqué, en dehors de la construction et de ce que tu racontes avec beaucoup de talent, c'est la directive que nous avait donnée Gaby dès que nous y sommes venus pour y habiter. Il avait demandé que le feu ne s'éteigne pas...! Vous vous rendez compte ! Jour et nuit, que les autres jouent ou dorment, un de l'équipe surveillait les braises et les flammes, et si besoin se faisait sentir, approvisionnait en bois. Pour cela il fallait quelques fois sortir de l'enceinte d'épineux et aller vers la forêt. Bref ! Ce sont véritablement des souvenirs extraordinaires que Roger nous colle devant les yeux.
    Merci vieux frère Ayack.

    Rédigé par: Jean-Michel Marchon

    RépondreSupprimer