Souvent le matin vers 10 heures, dans le parc, à un endroit situé devant la gare de l’Est, quelques moniteurs dont France, Gégé, Pépette, Jacques disposaient des paillasses sur l’herbe encore humide de rosée. La disposition des paillasses consistait à aligner 5 ou 6 matelas dans le sens de la longueur afin de constituer une aire de chute. Les plus vaillants, les plus casse-cou d’entre-nous s’essayaient au saut périlleux et autres roulades sous la conduite des moniteurs avec les précautions que ce sport demande et oblige. L’accompagnement, lors du saut périlleux était suivi par le moniteur pour ne pas engendrer des problèmes au niveau des cervicales ( main sous la nuque et maintien ). Le matelas en paille permettait une réception en douceur dans un confort relatif. Les uns après les autres nous nous précipitions après un élan sommaire avec une envie manifestement d’épater et de réaliser devant les copains le saut parfait. Coup de pied à la lune, ruades, chutes approximatives se suivaient à une cadence sans répit. France, apparemment le plus expert dans l’art de la gymnastique prodiguait des conseils pour améliorer les performances sous les regards curieux des filles. D’ailleurs les plus vaillantes, les plus hardies d’entre-elles se soumettaient au jeu des garçons avec bravoure et réussite. Pahlou venait assister aux exploits des plus athlétiques avec l’appareil photo en bandoulière, il en profitait pour nous faire rectifier le maintien du dos en nous faisant tenir droit et en nous conseillant de faire toucher nos omoplates en bombant le torse.
Puis soudain dans le lointain, une musique retentissait ; c’était la grande marche, qui interpellait les amateurs de danse folkloriques. Cela signifiait que l’atelier danse venait d’ouvrir sur la terrasse du château. Quelques garçons et filles prenaient alors le chemin du Château pour rejoindre ce cours de danse qu’ils affectionnaient, laissant les gaillards continuer à suer sur les paillasses de réception.
Après ce moment de sport nous prenions le chemin de la grande baignade pour nous rafraîchir avant le repas du midi, serviette sur l’épaule.
Bises à tous,
Roger l'ayack
PS / Pépette peux-tu trouver dans ta nombreuse documentation quelques photos de nos exploits gymniques pour illustrer mon article.
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