mardi 12 mai 2009

Les rivières souterraines d’Arcy.

RESEAU DES FEES

II est composé de plusieurs cavités :

· La grotte des Fées proprement dite.

· La grotte des Deux-Cours à la double entrée donnant accès à la rivière de Pêche-Roche.

· La grotte dite Chambre Haute communiquant avec la grotte des Fées.

· La grotte de la Lucarne communiquant avec la Chambre Haute.,

Cet ensemble constitue la cavité la plus longue du département avec 2.380 m dont 1.700 m. ont pu être topographiés avec précision. Sa dénivellation atteint 12m.

On évoquera tout ça tranquillement sur la note spéciale « grottes ».

Pour l’instant nous allons nous intéresser au réseau hydraulique qui circule sous terre, avec 3 rivières, chacune avec ses salles, siphons et voutes mouillantes.

Nous allons commencer par le point le plus amont (sur le site ) en partant de la Grande Grotte. ( On pourrait tout aussi bien arriver par Saint Moré et se repérer avec la Fontaine ou la carrière des sarcophages ).

Avant de commencer cette balade, je veux remercier chaleureusement le Spéléo-Club de Chablis que j'ai contacté dans le but d'obtenir des infos sur ces grottes, et particulièrement Bruno Bouchard avec qui j'ai échangé plusieurs mails et qui m'a fourni tout ce que je souhaitais.

Leur site ( à visiter sans tarder ) : http://www.scchablis.com/

Commençons l'aventure souterraine et Ô combien humide par :

La GROTTE des GOULETTES (Perte de la Cure)

(en bas à gauche sur la 1ère carte - utilisez le zoom )

On passe devant la Grande-grotte (commerciale) , et on continue à longer la Cure. Vous suivez ?

Passer devant le porche de la Grotte des Fées et continuer pendant 200 m.

L'entrée de la grotte des Goulettes se remarque par une grille barrant le porche.

La cavité a porté autrefois les noms d'Entonnoir et de Moulin des Roches.

Les plongeurs du Groupe Spéléologique Yonne-Vercors ont commencé la désobstruction du siphon occidental durant les étés 1968 et 1969.

C'est la plus à l’ouest des pertes de l'anse d'Arcy ; Elle est située à la base de grands escarpements, aux pieds d'un abrupt de plus de 55 m de hauteur.

L'eau pénètre dans cette cavité après avoir parcouru un chenal souterrain creusé sous la berge rocheuse de la rivière dont l'entrée est 25 m en aval des Goulettes. Les Goulettes sont un regard sur cette circulation souterraine qui "remonte" la Cure. En période de crue, elles deviennent de véritables pertes. Elles s'ouvrent au fond d'une forte dépression de 8 m de diamètre environ. On y trouve une galerie d'une vingtaine de mètres dans laquelle arrive l'eau issue des pertes . Elle se termine par un siphon qui a été reconnu sur 10 m le 6 décembre 1964 . Egalement un grand orifice, actuellement condamné par une grille, qui conduit à une petite galerie qui se développe en direction nord sur une dizaine de mètres. L'extrémité de cette galerie est constituée par une petite salle.

L'eau disparaît sous le plateau et part en direction le la grotte de Barbe-Bleue.

Elle emprunte le siphon situé à gauche immédiatement derrière la grille.

Une coloration de Max Le Couppey de la Forest, le 4 avril 1902, a montré la liaison grotte des Goulettes – grotte de Barbe-Bleue, distantes de 1 000 m.

Le colorant a mis moins de deux heures pour réapparaître, soit une vitesse moyenne de 500 m/h. Cette vitesse est considérable, alors que la Cure était en crue et que les Goulettes absorbaient 3 à 400 l/mn.

En 1964 et 1965, le Groupe Spéléologique et Préhistorique Parât colore à deux reprises la perte. La première coloration, qui a lieu l'été, en plein étiage, révèle une vitesse encore plus grande : le colorant réapparaît 1 h 15 après son injection. Une seconde coloration, l'hiver, en période de crue, confirme celle de Le Couppey de la Forest, le temps de passage est de 2 h 25.

Maintenant qu’on est ressortis des pertes sans trop de pertes (facile ! ), on suit le cours de la Cure, on se dirige vers la …. vers la …..

vers la Grande grotte.

Bien là-bas au fond ! Y’en a qui suivent !!!

Et on arrive, eh oui ! devant le porche d’entrée des Fées.

Mais on a dit qu’on ne parlait que des rivières … alors à la 1ère :

LA RIVIERE DES FÉES (Premier Cours)

Derrière l'amoncellement des blocs éboulés qui obstruent en partie l'entrée, à gauche, s'ouvrent deux chatières prolongées par des galeries basses se rejoignant dans un petit lac profond de 0,50 m où on s'enlise dans une argile détrempée.

Une galerie basse conduit à la Petite Salle, haute de 5 m , à l'extrémité de laquelle se dresse une cascade de glaise de 4 m de hauteur.

C'est ici qu'arrive, par une fissure étroite et profonde, siphonnant au bout de 8 m, la rivière des Deux Cours, et que débouche en hauteur (sur la droite), l'étroit couloir assurant la jonction avec la grotte des Fées (Galerie des Perles). La partie gauche de la Petite Salleest occupée par un monticule de glaise au sommet duquel une galerie s'enfonce plein sud.

Celle-ci se transforme en boyau où l'on progresse à plat ventre entre les concrétions stalagmitiques et qui redevient galerie. Sur la gauche, une chatière redonne sur la rivière.

Elle se termine par la Salle des Concrétions, ornée de stalagmites en forme de cierges ; de ce point, une liaison acoustique a été établie avec le fond du Petit Abri.

Reprenons au sommet du monticule de glaise : un conduit par un puits de 5 m rejoint la rivière qui a traversé la Petite Salle et qui, rapidement, siphonne (le siphon a été franchi en plongée le 14 décembre 1969). Mais, rive droite, un double boyau fossile où il faut ramper évite le siphon et arrive sur un balcon dominant de 5 mla rivière retrouvée. Des prises taillées dans la glaise permettent de descendre au niveau de l'eau. On pénètre alors dans la Grande Salle, haute de 7 m, et célèbre pour son toboggan d'argile.

La rivière contourne le talus et s'engage dans une belle galerie rectiligne qui s'achève sur un siphon très englaisé (siphon Fourina). Ce siphon, long de 5 m, n'est que faiblement noyé et débouche dans une galerie plus tortueuse et haute de 1,50 m. L'eau circule dans un chenal formant de petits méandres entre les bancs de sable. Après avoir franchi sur la droite un passage sous une lame rocheuse, on arrive dans la Salle Pesquet au milieu de laquelle coule la rivière. De part et d'autre, les talus d'argile, hauts de 6 à 7 m, mènent à une galerie transversale englaisée. A gauche, elle se termine sur un comblement total, à droite, elle rejoint la Salle Casteret, à travers la zone des Niebelungen. La rivière poursuit son cours, agrémenté de nombreuses torsions et après une centaine de mètres disparaît dans un siphon encore invaincu à ce jour (1975). Il a été reconnu en plongée sur une dizaine de mètres. Ce canal présente des faciès de corrosion variés, allant des cupules et coups-de-gouge à des zones rocheuses déchiquetées. L'eau envahit toute ta largeur de la galerie et le fond rocheux est très inégal.

La suite dans une prochaine note.

Bises à toutes et tous

JM.

2 commentaires:

  1. Bonjour Grégoire,
    merci pour ce commentaire sur notre blog !
    Je sais par les gens du Spélép-club de Chablis que ce n'est pas facile d'obtenir une autorisation pour pénétrer ... mais on peut tjr essayer ! Qui ne tente rien ... n'a rien !
    A une prochaine rencontre, ici, où sur les bords de la Cure.

    Rédigé par: Jean-Michel

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  2. Intéressant je suis déja allé une fois dans la grotte des deux cours une fois avec le spéléo-club de chablis. Le niveau de la rivière était très bas
    et dans la galerie de droite il n'y avait pas d'eau venant de la galerie de pèche-roche.
    Pour les lecteurs je vous informe que les grottes d'arcy-sur-cure sont interdite et qu'il faut avoir l'autorisation du Mr De la Varande ce qui n'est pas gagné

    Rédigé par: Gregoire

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