Nous allons aborder un sujet difficile et longtemps tabou. Il était des matins agités à la colo surtout entre le lever et la toilette des enfants: la découverte par les monitrices et moniteurs des dégâts sur les paillasses en foin de l'année, s'il vous plait! Souvent le garçon ou la jeune fille n'osait pas bouger de son lit de peur de dévoiler l'irréparable et d'offusquer le dortoir.
Il s'agissait d'incontinence nocturne avec comme le disent les spécialistes un relâchement du sphincter uréthral, suivi d'une miction intempestive et des dommages collatéraux pour la paillasse en foin de l'année, le sac à viande et les couvrantes.
Nul doute que la nuit était fortement altérée pour celui qui au milieu de la nuit relâchait sa vigilance ou négligeait d'aller faire pipi dans les temps. Le froid nocturne du Morvan occasionnait, je suppose le pipi au lit ou peut être le jus de pomme servit à table ou la charge émotionnelle de la journée? Après la découverte par nos monos historiques des paillasses humides, ils réconfortaient les copains penauds et honteux des affres de la nuit!
Après cet épisode de découverte et de honte, de retour du petit déjeuner, le spectacle était à l'extérieur. Pendant le petit déj des colons, les monos comme un seul homme avaient mis à sécher au dehors les paillasses en foin de l'année en plein soleil. Cet ordre rigoureux des paillasses caressées par les rayons de notre astre préféré, permettait de comptabiliser le nombre de méfaits nocturnes. Le soleil aidant à purifier et à faire évaporer l'humidité urinaire, nous pouvions à nouveau bénéficier d'une literie saine pour la sieste et les choses pouvaient reprendre le cours de l'existence jusqu'à la prochaine épidémie d'énurésie nocturne!
Je profite de cet article pour remercier les monitrices et moniteurs pour cette tache ingrate, oh combien difficile pour eux. Qu'ils soient fiers de ce travail fait avec abnégation et humilité "fermer le ban"!
Roger, l'ayack.
Pour éclairer votre lanterne (attention de ne pas se brûler en allant aux toilettes). Il n'y avait pas que cette obligation, seulement certaines équipes étaient concernées. nous remercions Roger pour cette évocation du passé, qui suscite beaucoup de commentaires.
RépondreSupprimerRédigé par: Jacques Dozier
Ma Chère et mes Chers commentateurs,
RépondreSupprimerJe ne regrette pas mon article car au travers de l'article de Jacques, nous découvrons la stratégie de Pahlou pour aider au mieux les enfants à ne pas faire pipi au lit. Je reconnais que pour le foin, je suis à coté. La paille, l'avoine correspondent plus à notre literie nous disons effectivement PAILLASSE (pailles) logique après tout!!!
Bises à tous.
Roger l'ayack
Rédigé par: rbsermizelles
En ce qui concerne les enfants victimes du problème d'énurésie et afin d éviter de les culpabiliser encore plus, sur les conseils de PAHLOU nous inscrivions sur une note les noms ou prénoms des gamins qui nous étaient confiés souffrant de cette carence. Cette courte liste était punaisée à la porte côté intérieur de la chambre du mono, de ce fait, dès que celui-ci entrait ou sortait de sa "piaule" il voyait ce pense bête. Cela déclenchait automatiquement un réflexe, et dès qu'il rentrait de la veillée des moniteurs ( vers minuit) il devait réveiller réellement chaque enfant concerné et l'accompagner aux toilettes, tout en lui parlant afin que le gamin soit conscient de ce qu'il faisait.
RépondreSupprimerAvec cette méthode, au bout d'une semaine de ce fastidieux excercice, l'enfant ne souffrait plus de cette déficience.
Eh oui ! cela faisait partie du rôle de moniteur...
Rédigé par: Jacques Dozier
Bravo Roger pour ces souvenirs que tu fais remonter à la surface !
RépondreSupprimerCa aussi, ça faisait partie de la vie à la colo, des petits désagréments finalement pas très graves.
Je vais faire comme Geneviève (que j'embrasse au passage), et dire que pour moi le "foin de l'année" était de la balle d'avoine. Je me souviens que nos Pères allaient à la colo une quinzaine de jours avant la session de Juillet, et j'ai souvent entendu dire qu'ils remplissaient les paillasses avec de la balle d'avoine.
Alors du foin, de la paille, de l'avoine ???
Bises
Rédigé par: Jean-Michel Marchon
Cher Roger, sympa ce récit!! J'ai encore en tête ces images de nos paillasses séchant sur les rambardes de la gare de l'est, mais ce qui tu nommes "foin de l'année",pour moi c'était carrément de la paille craquante qui d'ailleurs se faisait entendre quand nous nous retournions dans notre lit.... C'est exact, nous étions tout penauds lorsque nous constations ces "fuites", eh!oui moi aussi!!!mais jamais nous n'avons eu de reproches de la part de nos chers moniteurs et "trices", ils nous aimaient et étaient très compréhensifs, c'est vrai, tu as raison Roger, nous pouvons les remercier de leur gentillesse!Bisous
RépondreSupprimerRédigé par: genevievedozier