jeudi 27 mars 2008

la tour Carrée

Merci Pépette pour cette magnifique photo,

Cette photo de la tour Carrée est exceptionnelle, le travail sur des tables robustes de la terre glaise à l’extérieur de la tour Carrée, nous interpelle. Il y avait effectivement 3 ateliers dans, ou auprès de cette tour d’après mes souvenirs : l’atelier de rotin et raphia, l’atelier de peinture, l’atelier de poterie.

Pour accéder aux ateliers de peinture et terre glaise, nous montions sur le côté en prenant un escalier de pierre, qui se trouvait sous la frondaison d’un noisetier immense plein de fruits, un vrai bonheur !

Au premier étage, un garde-corps en fer forgé permettait de considérer le point de vue sur le passage à niveau et la route nationale et bien sûr la colline voisine (garde-corps, visible sur la photo de Pépette.

Pour ma part, j’ai particulièrement aimé l’atelier de rotin, nous incisions l’osier par le milieu afin de démarrer une croix, puis délicatement après trempage dans un seau d’eau pour le cintrer. Nous montions notre rotin (2 brins) sur le pourtour des tiges flexibles en façonnant et contraignant les fibres afin de confectionner le panier ou le plateau à fromage désiré.

Pour l’atelier poterie, nous revêtions une sorte de tablier en toile grossière afin de protéger nos vêtements de la barbotine et de la glaise grise. Nous façonnions par roulage des boudins de terre et ensuite le cendrier ou le petit pot prenait forme. Cet artisanat primaire devait ressembler aux premiers balbutiements de nos ancêtres sur les bords de la Cure. N’oublions pas que les célèbres poteries d’Accolay existent tout près de Sermizelles.

Nos cendriers, bougeoirs et autres oeuvres en terre glaise séchaient au soleil du Morvan avant d’être peintes et vernis.

Lors du départ pour la maison, nous emballions nos œuvres bien fragiles dans du papier journal, bien calées dans la valise entre un pull et des socquettes, avec l’espoir qu’elles résistent au voyage.

Les présents confectionnés avec amour devaient logiquement être le cadeau aux parents et représentaient à nos yeux l’expression de notre artisanat juvénile et naïf.

A bientôt,

Bises

Roger l'ayack

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