Après le village de Voutenay-sur-cure, à la sortie de celui-ci mais tout de même à au moins 200, 300 mètres du dit village direction Sermizelles (presque aux bans du village), se trouvait sur le promontoire rocheux, juste aux abords de la nationale 6 une baraque de planches d’aspect plus que vétuste. Cette bicoque fort modeste logeait une grande famille avec de nombreux enfants. Le chef de famille exerçait le métier de gardeur de chèvres. J’avais remarqué depuis plusieurs années cette maison et ces gamins qui jouaient à l’extérieur depuis le car qui nous emmenait à la colonie.
Nous devions être à la mi-août, lorsque que nous vîmes vers 17 heures, accompagné de Pahlou et de quelques monos un garçon d’environ 12 ans, un peu malingre, d’aspect sale et vêtu de vêtements rapiécés et déchirés. Pahlou nous présenta le Petit Marco l’enfant du chevrier de Voutenay. Il nous dit que ce garçon allait rester à la colonie pendant une dizaine de jours. Il fut pris en main par notre infirmière et nous le revîmes lors du repas du soir bien propre comme un sou neuf et vêtu comme la plupart des colons. Son visage rayonnait de bonheur, il dévora le repas du soir préparé par le père Louis avec nous autres.
Pendant son séjour, il participa avec nous aux promenades, jeux , veillées. Il était heureux. Nous étions attentifs vis-à-vis de lui. Lui-même nous apportait beaucoup par sa connaissance des endroits et du milieu. Coquelicot et Pahlou en acceptant ce garçon avaient certainement vu la détresse physique de celui-ci et peut-être le rachitisme. Nous étions quelques années après la guerre et ce garçon ne devait pas manger tous les jours à sa faim.
Je crois me souvenir que nous étions tous peinés lors de son départ quelques jours avant le nôtre.
Lors du retour en car pour Montereau et Coulommiers, nous vîmes Marco sur son promontoire avec ses frères et sœurs, ils nous saluaient et nous le saluâmes à notre tour. Dans ses yeux, il y avait beaucoup de bonheur et de joie. Cela devait être la dernière fois que je le voyais, je suppose que vers 13 ans il dût quitter sa famille pour être employé ou apprenti ?
Sa maison, quelques années plus tard disparut de ce promontoire près de Voutenay. Quand je passe près de ce rocher proéminent pour aller aux retrouvailles, je pense à Marco notre ami. Peut-être lira-t-il ces quelques lignes ?
Bises à tous,
Merci de compléter mes dires avec vos souvenirs!
Roger
Pendant son séjour, il participa avec nous aux promenades, jeux , veillées. Il était heureux. Nous étions attentifs vis-à-vis de lui. Lui-même nous apportait beaucoup par sa connaissance des endroits et du milieu. Coquelicot et Pahlou en acceptant ce garçon avaient certainement vu la détresse physique de celui-ci et peut-être le rachitisme. Nous étions quelques années après la guerre et ce garçon ne devait pas manger tous les jours à sa faim.
Je crois me souvenir que nous étions tous peinés lors de son départ quelques jours avant le nôtre.
Lors du retour en car pour Montereau et Coulommiers, nous vîmes Marco sur son promontoire avec ses frères et sœurs, ils nous saluaient et nous le saluâmes à notre tour. Dans ses yeux, il y avait beaucoup de bonheur et de joie. Cela devait être la dernière fois que je le voyais, je suppose que vers 13 ans il dût quitter sa famille pour être employé ou apprenti ?
Sa maison, quelques années plus tard disparut de ce promontoire près de Voutenay. Quand je passe près de ce rocher proéminent pour aller aux retrouvailles, je pense à Marco notre ami. Peut-être lira-t-il ces quelques lignes ?
Bises à tous,
Merci de compléter mes dires avec vos souvenirs!
Roger
Belle évocation, bravo Roger ! C'est vrai, qu'à chaque fois que je passe sur la RN6, devant cet endroit, j'ai toujours une petite pensée pour Marco. Qu'est-t'il devenu ?
RépondreSupprimerJe me souviens de la 1ère fois qu'il est venu à la colo : il était comme perdu, mais très vite il s'est accoutumé.
JM.