samedi 23 janvier 2010

Toujours la vie à la colo

Comme l’a décrit si justement Gégé, le bain matinal tonique dans la Cure servait de grande lessive corporelle avec ce fameux savon de Marseille et ce réveil musculaire : ce qui faisait de nous les enfants les plus propres du monde et certainement les plus éveillés. Cette joyeuse bande de filles et de garçons se retrouvait volontiers sur les deux gradins du lavoir pour faire le fameux concours de plat. Le jeu consistait à s’élancer soit du plan bas presque au ras de la rivière ou soit du plan haut afin de réaliser ces plats qui devaient donner à notre peau de l’ abdomen et du thorax une couleur rouge. Il fallait jouer le jeu et montrer aux autres notre capacité à résister à ce coup de fouet lors du plat. Il y avait aussi le froid de la rivière qui effrayait les inconditionnels de la douche chaude du matin. Nous échangions nos regards sur les abdominaux des uns et des autres pour constater cette rougeur et voir l’efficacité des plats. Nous ne pouvions faire de plongeon car la Cure à cet endroit était peu profonde. Après ce plat, le retour vers le lavoir ressemblait à un parcours du combattant, Le chaos de blocs de pierre du fond de la cure, nous empêchait de regagner rapidement le lavoir et de reprendre ce jeu institué par Pahlou et les monos. Comme le souligne Richard, les spartiates en plastique permettaient néanmoins de protéger les pieds lors des bains au lavoir et donc d’éviter les coupures.
Voila un rappel qui devrait raviver vos mémoire.
Bonsoir à tous.
Bises
Roger

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