samedi 5 janvier 2008

Les vacances des Ayacks à Sermizelles

Un jour de fin juillet 1965, je vis Jean-Mi venir à la maison chez mes parents à Varennes sur Seine. Il me dit : que penserais-tu de faire un séjour à Sermizelles pendant une semaine ? Nous pourrions y aller en vélo-solex pour moi et toi en mob et mes parents se proposent d’apporter le matériel de camping à Sermizelles avec la voiture. D’accord lui dis-je, deux jours après nous étions sur la route avec nos moyens de locomotion respectifs. Le matin de bonne heure, nous partîmes direction : Villeneuve la Guyard, Pont sur Yonne, Joigny, Auxerre, Vermenton, Accolay, Arcy sur Cure et enfin Sermizelles, 8 ou 9 heures après, nous étions chez nous ! Tout nous parlait, le passage à niveau, la tour carrée, la colonie, le château, la tour Malakof et enfin le camping de Sermizelles. Rendez-vous avec Monsieur et Madame Marchon, qui nous déposèrent le matériel de camping et reprirent la route en sens inverse. Pour nous maintenant le montage de la guitoune, l’achat de subsistances, le tour du camping pour peut-être trouver des têtes connues, échanges et salutations vis-à-vis des nombreux campeurs car le camping était plein . Les jours qui suivirent, nous nous rendîmes sur nos spots préférés : baignade, tour Malakof, Vézelay, balades dans la pampa. Nous allions rendre visite également aux colons en faisant valoir nos droits d’anciens de la maison avec un accueil plein d’intérêt des occupants du lieu. Nous assistâmes également à leurs veillées avec beaucoup de plaisir, trop contents de fouler à nouveau cet endroit .

Notre guitoune devint vite un lieu de rencontre et de rendez-vous, car nous connaissions les lieux et nous pouvions aiguiller et transmettre nos connaissances des sites de visite aux quidams de ce camping. Je me souviens de Bruno et sa Maman originaire du territoire de Belfort, elle améliora notre ordinaire par des conseils culinaires appréciables. Les campeurs-pêcheurs nous donnèrent du poisson à préparer en friture, un régal !

J’initie Jean-Mi au délice du cassoulet en boite, car sa Maman ne prépare pas de conserve et le bougre en redemanda…vraiment facile de faire sa popote sur le petit camping-gaz.

Nous avons malheureusement tué une vipère et Jean-Mi décida de garder la peau comme souvenir (il a vraiment des dons de taxidermiste). Il prit donc son rasoir à lame de tous les jours et commença le travail de dépeçage sous les yeux curieux des campeurs oisifs. Evidemment quelques campeurs nous indiquèrent que l’animal pouvait se manger et nous décidâmes de faire l’expérience et ma foi nous trouvâmes que ce n’était pas mauvais grillé. La peau de la vipère fut clouée sur une planchette avec des petits clous et elle sécha le temps de notre séjour au soleil du Morvan. La peau fut longtemps visible chez Jean-Mi comme trophée. Le lendemain matin, je voyais Jean-Michel se raser avec la même lame de rasoir du dépeçage : impressionnant, la fibre de l’aventurier ne devait plus le quitter!

Comme toujours, après ce séjour Sermizelliens, nous dûmes reprendre le chemin du retour, le cœur gros, avec ce pincement au cœur et le regret de quitter cet endroit magique et formidable.

Bises à tous

Roger l’ayack

2 commentaires:

  1. Merci Roger pour ce merveilleux récit. Et vois-tu, c'est presque un "copier-coller" de ce que nous avons réalisé et vécu Pépette et moi l'année dite de "la Régence" (1956 je crois)où Pahlou et Coq n'étaient pas là.
    Nous surveillions comme le lait sur le feu la vie à la colo, qui n'avait rien à voir avec ce que nous avions connu...Heureusement ce "désastre" n'a duré qu'un an. Comme vous, nous avions élu domicile au camping, et avions rayonné sur nos points stratégiques...
    Encore bonne année,
    Bises à tous,
    Gégé

    Rédigé par: Gégé

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  2. Mon Cher Pépette,
    Pas de problème pour le petit Chacal, il est maintenant dans les rotatives
    et la sortie du N° 2 devrait être pour bientôt.
    Bonne Année 2008 à Toi et Marie-Jo.
    Bises
    Roger l'ayack

    Rédigé par: rbsermizelles

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