mercredi 12 mai 2010

Vézelay

A l’origine, Vercellacus était un vicus (une bourgade) gallo-romaine, construite à l’emplacement actuel de Saint-Père, et s’étendant dans la vallée de la Cora (la Cure en latin) (Cora : ça ne vous dit rien ?) jusqu’aux Fontaines Salées.
Cette entrée en matière indique que sur ce que l’on nomme aujourd’hui « la Colline éternelle », où avait été érigé un opidum gaulois (position défensive) avant la conquête romaine, il n’y avait rien, sinon des bois, des près et quelques pâturages.


Sur le territoire de Vercellacus, Le comte Girard de Roussillon possédait une villa (grand domaine avec les terres environnantes), sous forme d’alleu (terre en toute propriété, libre de toute redevance, synonyme de « proprium, possessio »). C’est sur cette terre qu’il créa avec son épouse Berthe, en 859, l’abbaye bénédictine de moniales dont il semble bien que la première abbesse aurait été leur fille Eva.

Par la suite, les invasions normandes ayant détruit le monastère, celui-ci et le nom de Vercellacus furent transportés sur la hauteur voisine, plus facilement défendable : l’actuel Vézelay.

Quant au village resté dans la vallée de la Cure, qu’au moyen âge on nommait parfois : « Le Vieux Vézelay », il prit, plus tard, de nom du saint patron de l’église : Sancti Petri ecclesia – Saint Pierre, qui par déformations successives devient Saint-Père.
De même que Vézelay est la résultante de diverses altérations phonétique avec pour point de départ : Vercellacus.

Dans une prochaine note, nous reviendrons sur Le comte Girard de Roussillon, et la confusion qui a souvent été faite avec le comte Gérard ...
Bises à toutes et à tous.
JM.



1 commentaire:

  1. Jean-Mi,
    Cette histoire que tu nous contes sur Vézelay avec beaucoup d’érudition est magnifiquement documentée. Il y a de la passion pour la Colline Eternelle dans chaque mot et phrase. Il est vrai que cette colline est occupée depuis l’an 858 de notre ère avec un amoncellement de strates historiques. Il est évident que j’en redemande. Je me souviens du travail des grandes, qui lors d’un camp, avaient fourni une œuvre remarquable sous la forme d’un grimoire. Ce livre racontait Vézelay et sa fantastique histoire. Entre deux plaques de contreplaqué gravées par pyrogravure, le nom de Vézelay dans la diagonale apparaissait en grand, la date du document, plus les noms des grandes. Entre les deux plaques de bois, il y avait plusieurs feuilles de papier style parchemin qui relataient l’histoire de Vézelay vue par les grandes, le tout étant relié par des cordons passant par des trous. Remarquable besogne, l’écriture était très appliquée avec des enluminures pour marquer le début de chaque chapitre. Ce manuscrit fut longtemps visible dans le hall du château, j’espère que quelqu’un d’avisé récupéra ce magnifique témoignage sur Vézelay.
    Bises à tous,
    Roger

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